Le darwinisme au regard de la revue des Jésuites, Al-Mashrîq - Diana Jeha

Deuxième objection : la nécessité produit l'organe moteur

Les « darwinistes » affirment avoir prouvé que certains organes chez les mammifères, les reptiles et les oiseaux faiblissent, qu'ils s'atrophient par le défaut d'usage, et que d'autres deviennent plus vigoureux par l'exercice, confirmant ainsi que la nécessité produit l'organe. Il est à remarquer qu'Al-Mashrîq attribue ici un propos qui relève du lamarckisme et non du darwinisme.

Réponse d'Al-Mashrîq : Nul ne peut nier la force accrue de l'organe actif et l'affaiblissement de l'organe hors d'exercice. Le sens de l'ouïe chez le non-voyant et celui de l'équilibre chez le fildefériste sont nécessairement développés. Mais il serait vain de dire, comme le font les darwinistes, que les oiseaux domestiques sont incapables de voler pour ne pas s'être servis de leurs ailes. On doit surtout se fonder sur l'impossibilité de généraliser les types d'évolution biologique : si les hiboux ont pu avoir de plus gros yeux pour mieux voir la nuit comme le prétendent les darwinistes, l'homme, qui lui aussi a besoin d'améliorer sa vision nocturne, n'a pas pu faire de même. On reproche surtout à leur doctrine de ne pas avoir expliqué si les changements biologiques sont le fruit du hasard ou d'une évolution produite indépendamment de la volonté d'un esprit éternel.

PrécédentPrécédentSuivantSuivant
AccueilAccueilImprimerImprimer Diana Jeha, Université Saint-Esprit de Kaslik (Liban) Réalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)