Le darwinisme au regard de la revue des Jésuites, Al-Mashrîq - Diana Jeha

Première objection : les ressemblances entre les espèces proches

Les « darwinistes » affirment que si nous organisions les espèces animales actuelles selon les similitudes qu'elles offrent, nous enregistrerions de légères différences entre elles et constaterions leur transformation et évolution d'une espèce à l'autre. Il est à remarquer qu'Al-Mashrîq ne dit rien, ici, de l'affirmation de Darwin selon laquelle les « intermédiaires » ne peuvent pas survivre.

Réponse d'Al-Mashrîq : On ne saurait contester la similarité évidente entre les groupes au sein d'une même espèce. En effet, l'observateur constaterait sans doute une certaine progression modérée, comme le font certains savants qui refusent les théories darwiniennes sur la sélection naturelle, sur l'adaptation vitale et sur l'ascendance animale de l'homme. Mais cette progression n'a pas pu être prouvée, quelque fût l'étendue des générations, par les anciennes découvertes. Les géologues ont trouvé dans un même sol des ossatures composites de chien, de loup et de chacal, dès la première ère qui voit naître ces types similaires, sans avoir pu prouver la provenance l'un de l'autre ni leur transformation. Il ne suffit donc pas, pour expliquer l'évolutionnisme, de décider la similarité des espèces d'après leur forme extérieure ou leurs organes intérieurs que dévoile la dissection. Bien plus, il est nécessaire de prendre en considération leur comportement, leurs habitudes et leurs propres instincts. Or, les darwinistes, ayant échafaudé leur théorie sur la simple observation des espèces exposées dans les musées se sont retrouvés dans l'erreur. Il serait faux en effet de confondre, dans la famille des ursidés par exemple, l'ours carnassier et l'ours herbivore, et dans celle des rongeurs la souris et le rat qui ravagent les champs alors que la musaraigne est insectivore. En outre, il faut que les lois de l'évolution darwinienne soient applicables au genre des invertébrés, notamment des insectes, qui possèdent chacun un comportement reproductif et nutritif propre, comme les chenilles qui se transforment en chrysalides, les abeilles, les mouches ou les papillons ordinaires, au moment où personne ne peut dire quand s'est produite leur mutation génératrice d'autres espèces. Il en résulte que l'étude des animaux est un monde nouveau que Darwin n'a pas suffisamment examiné. Sinon, il aurait reconnu la fausseté de sa doctrine.

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