Religions et gestion de la violence

Des conflits entre musulmans

Les récits transmis au sein d'un vaste corpus qui constitue la tradition musulmane portent la trace de conflits entre musulmans dès le décès du prophète de l'islam. A la question de la direction ou guidance de la communauté et des critères qui doivent permettre de choisir le candidat idoine, s'ajoutent des oppositions familiales et des rivalités sociales. De cette fitna originelle naissent trois principaux rameaux : sunnite, chiite et kharijite. Jamais, par la suite, un accord ne permet d'établir une connivence entre eux sur un pied d'égalité. Cette mémoire reste vive et jaillit à chaque fois que des tensions obéissant à d'autres motifs, notamment économiques, opposent les uns et les autres.

Le sunnisme devient assez vite le courant largement majoritaire parmi les musulmans. Ses fidèles se réfèrent à quatre écoles juridico-religieuses appelées à fixer les règles principales de vie en société sous autorité sunnite. Mais, en dépit de l'institution du califat, divisé dès 750, perdurant au sein de la dynastie abbasside jusqu'en 1258, puis repris par une dynastie ottomane de 1517 à 1924, jamais l'unité politico-religieuse n'est établie entre musulmans. Des conflits opposent, ponctuellement ou durablement, des sultanats, des émirats, des empires, depuis la côte atlantique de l'Afrique jusqu'aux îles de l'Océan indien.

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AccueilAccueilImprimerImprimer Randa Saliba Chidiac, Université Saint-Esprit de Kaslik (Liban) et Marie-Thérèse Saliba, Université de Montréal (Canada) Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de ModificationRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)