Religions et représentation figurée

Conclusion

En conclusion, cet aperçu permet de constater l'existence d'œuvres picturales d'êtres animés dans l'art musulman. Les objets retrouvés sur des sites archéologiques attestent de l'existence lointaine d'un art plastique dans le contexte musulman. Même si la question de la désapprobation juridico-théologique de la représentation figurative est diversement tranchée, le plus souvent de manière négative, il n'en reste pas moins que cet aspect constitue une riche manifestation de cette culture. Elle est issue du brassage de différentes sources et styles artistiques en particulier ceux venus de Byzance (la mosaïque, la fresque) et de la Perse (la miniature). Cet art passe par différentes étapes évolutives. Dans un premier temps, il puisa dans les traditions esthétiques d'autres peuples les éléments vont de pair avec ses principes et conceptions du monde pour, par la suite, s'épanouir et s'affirmer à travers des traits bien propres. A partir du XIVe siècle, l'acquisition de qualités et caractéristiques propres permettent de donner aux styles une identité et un nom, à tel point qu'on parle d'écoles perse, indienne, ottomane. La richesse de cet art pictural ne réside pas seulement dans sa somptuosité esthétique, dans ses aspects décoratifs et didactiques, mais aussi dans la variété de ses motifs et des techniques qui ont été utilisées. La symbiose des différentes composantes lui a permis de faire preuve d'un grand dynamisme. La miniature est incontestablement le lieu où l'interdit juridico-religieux a été dépassé de la manière la plus évidente. Ceux qui la pratiquaient ne se sont pas limités à représenter les êtres animés, ils ont aussi fait de la figure du prophète de l'islam l'un de leurs thèmes.

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