Les pratiques politiques en Europe après la rupture de la Réforme : une typologie

Introduction

La religion est omniprésente dans les sociétés de l'Europe continentale, au XVIe siècle. Mais elle n'est en aucun cas, comme elle l'est devenue en Occident, une affaire strictement privée, voire confidentielle. La relation avec Dieu est alors au cœur de la conscience individuelle, mais aussi de la conscience collective. Elle détermine toutes les modalités et les finalités de l'existence. Ce qui donne son identité à l'Europe d'alors, c'est la conscience de former l'orbis christianus[1] , le « monde chrétien », dont chacun pense qu'il a vocation à l'universalité, et dont personne n'envisage qu'il puisse être divisé. Son intégrité est garantie par la Papauté, mais aussi par les souverains, qui tous, lors de leur sacre, jurent solennellement de défendre et protéger l'Eglise, et qui se sentent responsables du « salut éternel » de leurs sujets.

  1. Orbis christianus

    « Le monde chrétien », terme latin fréquemment utilisé par les contemporains pour désigner l'ensemble de la Chrétienté.

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AccueilAccueilImprimerImprimer Dr Béatrice Nicollier, Institut d'Histoire de la Réformation, Genève Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de ModificationRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)