Références
- Catherine de Médicis (1519-1589)
Catherine de Médicis, femme de Henri II, et mère des rois de France François II, Charles IX et Henri III, elle exerce la réalité du pouvoir pendant les minorités de Charles IX, et tente l'impossible pour leur conserver intact leur héritage, pratiquant une politique de balance entre forces protestantes et catholiques.
- Charles Quint (1500-1558)
Empereur du Saint Empire romain germanique. Né à Gand en 1500, mort en Espagne en 1558, fils de Philippe le Beau, duc de Bourgogne et de Jeanne de Castille, hérita, par des hasards biologiques, de tous ses grands parents et se trouva ainsi à la tête de l'Espagne et de ses colonies, des Pays-Bas, et des Etats héréditaires de la maison de Habsbourg (Autriche et Bohême). Elu de plus empereur en 1519, il fut toute sa vie en conflit avec le royaume de France, que ses possessions enserraient, sans que ces guerres ne connaissent ni vrai vainqueur ni vrai vaincu. Occupé souvent en Espagne, aux Pays-Bas, il échoua à empêcher la montée du luthéranisme dans l'Empire, ainsi que dans ses tentatives de centralisation de cet ensemble très lâche.
- Erasme (1469-1536)
Sans doute le plus grand et le plus connu des Humanistes, resté fidèle à l'Eglise romaine.
- Ferdinand Ier de Habsbourg (1503-1564)
Frère cadet de Charles Quint, roi de Bohême à partir de 1526, élu empereur à en 1556, bon connaisseur des affaires allemandes, et principal artisan de la paix d'Augsbourg, et de son respect ultérieur.
- François Ier
François Ier, roi de France de 1515 à 1547, type du prince accompli de la Renaissance, guerrier, mais aussi mécène, mène une longue lutte contre Charles Quint, dont il parvient à contenir l'ambition d'un empire universel, allant jusqu'à s'allier avec les Ottomans pour parvenir à ses fins. Il est un artisan de la centralisation du royaume de France, et réprime les premières manifestations de protestantisme.
- Guillaume d'Orange
Guillaume de Nassau, prince d'Orange (1533-1584), devenu par héritage l'un des plus grands seigneurs des Pays-Bas, conduit sans grand succès la révolte contre Philippe II, en essayant de fédérer catholiques et protestants. Il est assassiné en 1584 par un homme de Philippe II. Mais l'acte n'entrave pas le mouvement vers l'indépendance des Provinces du nord.
- Habsbourg
En l'occurrence, les descendants de Philippe II, lui-même membre de la branche espagnole de la maison de Habsbourg.
- Henri II (1519-1559)
Fils et successeur de François Ier, très hostile au protestantisme, poursuit la lutte de son père contre les Habsbourg. Il meurt accidentellement en 1559, plongeant le royaume de France dans une crise sans précédent, car il ne laisse que des héritiers en bas âge et un pays divisé par les questions religieuses.
- Henri IV (1553-1610)
A l'origine de la dynastie des Bourbons, il est contraint par les circonstances à changer plusieurs fois de confession, élevé par une mère protestante, mais otage de la cour de Catherine de Médicis. Protestant au moment de son accession inattendue au trône de France, en raison de l'absence de successeur dans la dynastie des Valois, il constate au bout de quelques années qu'il ne peut prendre effectivement possession de son royaume sans se convertir au catholicisme, ce qu'il fait en 1593. Il réussit ensuite à vaincre le roi d'Espagne (1598), et à imposer l'édit de Nantes (1598), instrument de la coexistence dans l'intolérance. Il meurt cependant assassiné par un extrémiste catholique en 1610.
- Jean Calvin (1509-1564)
Voir biographie proposée dans Partie II, chap. 4. Picard formé en France, il quitte le pays pour fuir les persécutions royales après avoir adopté le protestantisme. Il s'établit à Genève et en fait la « Rome protestante », pourvoyeuse de pasteurs pour la France et les autres régions protestantes. Il tente, avec un certain succès, de faire de la ville une sorte de modèle de ce qu'aurait dû être une société vivant suivant l'Evangile.
- Martin Luther (1483-1546)
Théologien, professeur et homme d'Eglise allemand. Membre de l'ordre religieux des Augustins, il se révolta pour des raisons principalement théologiques et mystiques contre l'Eglise catholique et romaine en affirmant la primauté de l'Ecriture (la Bible) et de la foi. Le symbole de sa révolte est la publication en 1517 de 95 « thèses » nouvelles ; cette date est considérée comme le début de la Réforme. Ses principaux écrits parurent en 1520, et sa pensée se répandit partout en Europe, mais s'implanta principalement dans les territoires du Saint Empire romain germanique. Ses divergences avec Rome portent surtout sur la gratuité de la grâce divine et sur la conception de la Cène. De lui se réclament divers courants du protestantisme. En 1525, il ne soutient pas les paysans révoltés qui s'inspiraient de ses affirmations sur la liberté chrétienne et il s'oppose à l'humanisme d'Erasme. De 1530 jusqu'à sa mort en 1546, Luther est le conseiller de la Chrétienté protestante y compris au-delà du Saint Empire romain germanique.
- P. Mélanchthon et M. Bucer
Philipp Mélanchthon (1497-1560) principal collaborateur intellectuel de Luther. Martin Bucer (1491-1551) strasbourgeois très attaché à la réunification des Eglises.
- Philippe II, roi d'Espagne (1527-1598)
Né à Valladolid, il est connu pour sa piété ascétique. Très jeune, il est investi de responsabilités politiques. En 1556, quelques mois après l'abdication de son père Charles Quint, il hérite d'un immense empire comprenant notamment l'Espagne et ses possessions d'outre-mer. Monarque imposant un système politique de centralisation et d'unification, engagé dans une guerre contre la France puis l'Angleterre et la répression d'une révolte dans les Provinces Unies, il incarne à la fois le « Siècle d'or » espagnol et les faiblesses qui constituent le revers de sa puissance : coût des guerres, départ vers les implantations du continent américain, exode des Morisques. Au cours de son règne, il affronte les puissances protestantes européennes, en particulier l'Angleterre. Mais sa tentative d'invasion du pays par la mer échoue en 1588. Il est un défenseur par la force armée du catholicisme dans ses Etats, où il persécute les morisques et les juifs en Espagne et au Portugal, et les protestants aux Pays-Bas. Il soutient aussi les catholiques ligueurs extrémistes en France. S'il parvient à éradiquer le protestantisme d'Espagne, sa politique conduit à la révolte, puis à la partition de ses possessions des Pays-Bas.