Les Zawiyas comme force politique centrifuge au Maroc

Références

Abdellah ben Tahir

Personnalité religieuse de la région de Mdaghra au Tafilalt.

Abou Hassoun

Chef religieux de la Zaouïa d'Illigh dans la région du Souss où il joue un rôle très important.

Abû Mahallî ou Ibn Abî Mahallî (m. 1613)

Prédicateur et auteur, il est le dernier « Mahdî » à avoir pris le pouvoir au Maghreb.

Ahmad al-Mâlaki al-Zayyânî dit Al-Ayyachi (1563-1641)

Marabout dont les origines (berbères ou arabes) sont disputées. Formé à Salé, auprès de l'ascète pieux Abû Muhammad ‘Abdallah ibn Hassûn. Etabli dans la région d'Azemmour, il participe aux combats contre la garnison portugaise de Mazagan. Il dirige la lutte contre les « infidèles » dans la région des Doukkala. Il en est chassé par le sultan Mawlây Zaydan, autour de 1618, dans des circonstances qui restent encore obscures. Pendant un quart de siècle, il mène d'autres actions, religieuses, sociales et militaires. Il est assassiné en 1641, après une rencontre avec les Dilaîtes.

Ahmad al-Mansûr al-Dahbi (le « victorieux » et le « doré ») (1578-1603)

Sixième sultan Saadien, il prend le pouvoir après la mort de son frère Abd-Malek pendant la bataille de Ouad Al-Makhazen (1578) dite la « Bataille des trois rois ». Il est surnommé Ad-Dahbi pour avoir conquis le Bilad Soudan (correspondant à une grande partie de l'Afrique de l'ouest). Il constitue un royaume immense, depuis le fleuve Niger au sud jusqu'à Tanger au nord, grâce à sa politique religieuse et à sa diplomatie fondée sur l'équilibre des forces entre les Ibériques et les Ottomans. Il manifeste son ambition de créer un califat africain après sa concrète du Soudan occidental sur le modèle oriental du califat musulman. Il échoue, mais parvient néanmoins à réorganiser le royaume marocain. Il est aussi connu pour les grands édifices qu'il a fait construire, comme le palais Al-Badi de Marrakech. Son règne signe une renaissance culturelle et artistique pour le Maroc en voie de constitution. Au plan économique, l'essor s'appuie d'une part sur l'implantation de la canne à sucre et, d'autre part, sur l'importation de l'or de l'Afrique de l'Ouest saisi après la victoire remporté sur l'empire de Gao. Al- Mansûr à l'intuition qu'il importe de s'ouvrir vers l'Atlantique.

Al-Qaim

Mohamed ben Abderrahman Azzidani (mort en 1518) est le fondateur de la dynastie saadienne. Il est connu comme l'instigateur du jihâd contre les Portugais dans le sud marocain. Il prend comme surnom Al-Qaim Bi Amri Allah, ce qui signifie « Celui qui a été ordonné par Dieu », un terme qui reflète l'influence chiite.

Banu Maaqil

Originaires du Yémen, les Arabes Maaqil sont passés de l'Egypte à l'Ifriqiyya sous le règne des Fatimides, au IXe siècle. Ils y fomentent diverses révoltes et sont déportés, sur décision des Almohades, au « Maghreb al-Aqsa ». Au XIIIe siècle, ils ont atteint la côte de l'Atlantique en logeant la rive septentrionale du Sahara. Ils détruisent les villes de l'arrière-pays ; seules les villes côtières parviennent à se maintenir dans cette partie sud du Maroc actuel.

Banu Wattas (1471-1554)

Dynastie marocaine liée à celle des Mérinides ayant régné du milieu du XVe siècle au milieu du XVIe siècle. Elle est connue pour avoir défendu ses terres contre les agressions ibériques (portugaises ou espagnoles).

Hintati

Cheikh de la tribu Hintata du Grand Atlas. Il gouverne la ville de Marrakech au moment de la décadence Mérinide.

Ibn Tumart (v. 1080- v. 1130)

Mohamed Ibn Abdallah, Berbère né dans le Souss, au sud du Maroc actuel. Il acquiert une formation religieuse en Orient. Il est le fondateur du mouvement Almohade et son théoricien (cf. « Les Almohades : une théorie du pouvoir spécifique dans un ensemble composite »).

Mawlây Zaydân ou Moulay Zidan

Son règne (1603-1627) est marqué par les conflits avec ses frères, les fils du défunt sultan al-Mansûr. Savant et homme de lettres, il parvient à maintenir un fragile équilibre en dépit de forts troubles tribaux. L'élan politique est entravé et un déclin suit l'essor économique qui a marqué le règne d'Al-Mansûr.

Mérinides

Dynastie berbère régnant du XIIIe au XVe siècle (entre 1258 et 1420), après avoir vaincu les Almohades. Elle est fondée par le chef d'une tribu Znatie située dans l'actuelle Algérie, Abu Yahiya, qui fixe le centre de son pouvoir à Fès, en 1248, où ils construisent une ville nouvelle. Mais ce n'est que son frère et successeur, Abû Yusuf (1258-1286) qui parvient à s'emparer de Marrakech en 1269. Les Mérinides soutiennent le royaume de Grenade contre les chrétiens, mais sans parvenir à prendre l'avantage sur ces derniers. Ils étendent leur domination à l'Est en s'emparant de Tlemcen (1337) et de Tunis (1347). Ils sont ensuite vaincus à Kairouan et doivent se replier temporairement, puis définitivement, sur l'Ouest de l'Afrique du Nord. Les souverains Mérinides sont connus pour leur intérêt à l'égard de l'architecture andalouse et de la culture savante. Ils ouvrent les premières madâris (« écoles »). Leur règne est aussi l'âge des grands historiens du Maghreb : Ibn Khaldoun, Ibn Al-Khatib, Ibn Abi Zar.

Moulay Ali Chérif (1589-1659)

Ancêtre des Alaouites, la dynastie actuellement régnante au Maroc. Son pouvoir est d'abord établi dans la ville de Tafilalet, en 1631. Après sa défaite face à Abou Hassoun, il décide d'abdiquer en faveur de son fils.

Moulay Rachid ou My Rachid

Sultan alaouite et frère de Moulay M'hammed. Il met fin au pouvoir de ce dernier et devient le véritable fondateur de la dynastie des Alaouites en parvenant à franchir l'Atlas. Il réussit a unifier le Maroc de nouveau en 1666.

Philippe II, roi d'Espagne (1527-1598)

Né à Valladolid, il est connu pour sa piété ascétique. Très jeune, il est investi de responsabilités politiques. En 1556, quelques mois après l'abdication de son père Charles Quint, il hérite d'un immense empire comprenant notamment l'Espagne et ses possessions d'outre-mer. Monarque imposant un système politique de centralisation et d'unification, engagé dans une guerre contre la France puis l'Angleterre et la répression d'une révolte dans les Provinces Unies, il incarne à la fois le « Siècle d'or » espagnol et les faiblesses qui constituent le revers de sa puissance : coût des guerres, départ vers les implantations du continent américain, exode des Morisques. Au cours de son règne, il affronte les puissances protestantes européennes, en particulier l'Angleterre. Mais sa tentative d'invasion du pays par la mer échoue en 1588. Il est un défenseur par la force armée du catholicisme dans ses Etats, où il persécute les morisques et les juifs en Espagne et au Portugal, et les protestants aux Pays-Bas. Il soutient aussi les catholiques ligueurs extrémistes en France. S'il parvient à éradiquer le protestantisme d'Espagne, sa politique conduit à la révolte, puis à la partition de ses possessions des Pays-Bas.

Saadiens

Mouvement maraboutique qui parvient à mobiliser le Sud Marocain contre les Portugais. Ses chefs fondent une nouvelle dynastie au Maghreb al-Aqsa (cf. « Les institutions politiques et religieuses sous les Saadiens »).

Yahya u Tâ'fuft

Chef berbère ayant noué une alliance étroite avec les Portugais. Il reste musulman, mais cela ne l'empêche pas de manifester une reconnaissance profonde envers le roi du Portugal qui l'accueille à la Cour et lui prodigue des faveurs. Ce traitement ne manque pas de susciter des jalousies de la part des membres de l'aristocratie portugaise.

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