Des Shawam entre Egyptiens et Européens (XVIIIe – XXe siècles)

Glossaire

A-D
Copte

Terme venant de l’arabe qubt et dérivant du grec aiguptos. Il désigne le fidèle qui appartient à l’Eglise copte et qui parle le copte. L’Eglise copte adopte la formule de Cyrille d’Alexandrie « une seule nature du Verbe incarné ». C’est du fait de cette doctrine qu’elle est appelée monophysite, notamment a partir du concile de Chalcédoine en 451. Elle donne naissance à une Eglise copte catholique au XVIIIe siècle, qui abandonne la doctrine monophysite tout en conservant des pratiques liturgiques traditionnelles, et protestante au XIXe siècle. Les Coptes se considèrent comme les descendants des anciens Egyptiens.

Custodia Terrae Sanctae

Sous-province de l'Ordre franciscain dont le centre est Jérusalem, elle regroupe des couvents et différentes institutions. En ce sens, les Lieux Saints désignent les sanctuaires chrétiens de la région, notamment la basilique de la Nativité à Bethléem et la basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Les fondations remontent à Constantin, mais la vénération des grottes et le pèlerinage datent de l'époque apostolique. Deux paradoxes caractérisent leur histoire : ils ont souvent dépendu d'un pouvoir politique non-chrétien ; une rivalité divise les différentes communautés chrétiennes à leur sujet.

Dhimmi-s

Appellation désignant en général les « gens du Livre » selon l’expression coranique, c’est-à-dire essentiellement –mais pas exclusivement- les juifs et les chrétiens. Ces non-musulmans ont un statut au sein d’une société dominée par un souverain musulman et régie par des lois qui se fondent en partie sur des références religieuses. Ils sont reconnus comme des minorités protégées et inférieures, ne bénéficiant ni des mêmes droits, ni des mêmes devoirs que les musulmans. Ils doivent payer un double impôt : l’impôt de capitation (jizya) et l’impôt foncier (kharâj).

E-L
Franciscains

Religieux catholiques dont l’Ordre a été fondé par François d’Assise (1182-1226). Leur présence en Orient remonte à la participation de leur fondateur à la croisade en 1219-1220. Leurs activités se limitent d’abord aux « Francs » des Etats latins, puis aux pèlerins et marchands dans les échelles d’Orient, puis aux chrétiens orientaux auprès desquels ils assument la charge de légats pontificaux. Leurs premiers établissements sont : Jérusalem (1229-1244), Damiette (1249-1250), Saint-Jean-d’Acre (1255), Alexandrie et Le Caire (1320), Beyrouth (vers 1320).

Légat pontifical

Personnalité catholique envoyée en mission dans un lieu donné pour représenter le pape.

Ligue des Etats arabes

Organisation fondée le 22 mars 1945, avec 7 membres (Egypte, Arabie saoudite, Irak, Liban, Syrie, Yémen, Transjordanie). En 1993, la Ligue regroupe 22 membres. Elle compte quatre organismes principaux : le Conseil des chefs d'Etat ; le Conseil des ministres ; les comités permanents ; le Secrétariat général.

M-Z
Mamelouks

A l'origine, les Mamelouks sont des esclaves recrutés au Caucase au service des califes abbassides et ayyoubides. Ils forment une caste militaire et régnent sur l'Égypte de 1250 a 1517 et en Syrie de 1260 a 1516. Les sultans fondent deux séries successives de souverains dits bahrites et bourjites dont le pouvoir connaît une prospérité économique et un rayonnement culturel, malgré une instabilité chronique. Ils bâtissent une société très hiérarchisée avec un système rigoureux de responsabilités et de dignités. Ils combattent les Francs et les Mongols et succombent devant les Ottomans en 1516. Cependant la caste militaire persiste jusqu'en 1805. Napoléon les vainc à la bataille des Pyramides en 1798 et Muhammad ‘Alî les éliminent en 1805.

Ordre alépin

Inscrit dans l’Ordre religieux maronite fondé en 1695, il fait scission en 1770 et prend le nom d’alépin en raison de l’origine géographique de la majorité des vocations. Il est actuellement connu sous l’appellation de l’Ordre maronite mariamite (OMM). Le siège du généralat se trouve à Notre-Dame de Louaizé au Kesrouan.

Patriarcat maronite

Fondé au VIIe siècle dans le contexte des conflits byzantino-arabes, le patriarcat maronite recueille l’héritage culturel et juridique du patriarcat d’Antioche. Ainsi la personnalité ayant en charge l’autorité de cette Eglise a le titre de « patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient ». Le siège patriarcal se trouve à Bkirki au Kesrouan, mais l’autorité de son titulaire s’étend aux maronites du monde entier.

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