L'émigration syro-libanaise vers l'Egypte (XVIIIe siècle–début XXe siècle)

Références

‘Abbas Ie (1571-1629)

Souverain le plus remarquable de la dynastie safavide, il monte sur le trône en 1588 après avoir poussé son père à lui transmettre le pouvoir et tué ses deux frères. Alors que près de la moitié de l'empire est aux mains d'adversaires, il reprend progressivement le contrôle du territoire.

Abdulhamid II (1842-1918)

34e sultan ottoman (1876-1909), surnommé par ses adversaires le « sultan rouge ». Il est porté au pouvoir à la suite d’une révolution de Palais conduite par le grand vizir réformateur Midhat Pacha, mais il renvoie ce dernier et suspend la Constitution de 1876 qui établissait une monarchie parlementaire en garantissant les libertés individuelles et religieuses. Son règne est caractérisé par une direction autoritaire, à la suite de la suspension de la Constitution, le sultan n’hésistant pas à recourir à la violence, dans un contexte où l’Empire ottoman est menacé de dislocation par des forces internes exprimant des revendications nationales et par les appétits des Puissances. Plusieurs révoltes sont réprimées dans le sang. Le sultan est déposé puis emprisonné par les Jeunes Turcs en 1909.

Ahmad Pacha Al-Jazar

Mamelouk d'origine bosniaque, il quitte l'Egypte pour rejoindre le camp ottoman. Son tempérament et ses nombreux crimes lui valent le surnom de Jazzar (« le Boucher »). En 1775, il est nommé Pacha de Saïda. Il occupe Beyrouth puis il transfère sa résidence à Saint-Jean d'Acre. Durant son temps de gouvernance (1775-1804), il fait peser de lourds impôts et dresse les habitants les uns contre les autres et tue l'émir Youssef Chehab (1790) avant de destituer l'émir Bechir II à plusieurs reprises.

Bechir II (1767-1851)

Souverain appartenant à la dynastie des Chéhab qui gouverne le Mont-Liban entre 1679 et 1840. Converti au christianisme, son père Qasim Ben ‘Umar avait vainement tenté de s'emparer de l'émirat. Il fait baptiser Bechir dans le rite maronite.Son règne, qui débute en 1789, est très mouvementé à cause des prodromes de la question d'Orient. Cependant, il réussit une centralisation du gouvernement au au palais de Beit ed-Din aux dépens de seigneurs locaux. Les résultats de cette politique sont : sécurité, paix, prospérité et rayonnement culturel. Son alliance avec Muhammad ‘Alî est cependant fatale pour l'émirat. Bechir est exilé à Malte en 1840, puis à Constantinople où il meurt en 1851. Ses dépouilles ont été rapatriées à Beit-ed-Din en 1964 en signe de reconnaissance de son œuvre politique.

François Ie (1494-1547)

Roi de France (1515-1547). Souverain amateur des lettres et des arts, il engage son royaume dans une réforme de centralisation administrative, promeut l'expansion économique par voie maritime et mène de nombreuses guerres en Europe. Sa rivalité avec Charles Quint le conduit à se rapprocher du sultan ottoman, ce qui constitue une donnée diplomatique inédite. Par l'acte de 1528, la France obtient des facilitations de commerce en Alexandrie, privilèges étendus postérieurement à d'autres lieux et à certains sujets de l'empire ottoman, ce qui fonde le principe selon lequel la France se veut la puissance protectrice des chrétiens d'Orient.

Ismaïl Pacha (1830-1895)

Vice-roi d'Egypte (1863-1879) recevant de la Porte le titre de khédive (1867). Son règne est marqué à la fois par une expansion économique, l'ouverture du Canal de Suez célébrée avec faste par les plus hautes autorités internationales du moment, une politique de conquête en remontant le Nil (Soudan actuel) et une grave crise financière. En 1875, Ismaïl doit vendre ses actions du canal de Suez à la Grande-Bretagne et, l'année suivante, les finances égyptiennes sont placées sous contrôle franco-britannique direct. Un mouvement de contestation croît contre ces deux puissances européennes, mais Paris et Londres obtiennent la destitution du khédive par le sultan en 1879 et son remplacement par son fils Tawfiq.

Maximos III Mazlûm

Patriarche melkite. Dotée d'une forte personnalité, il fixe à l'occasion des synodes d'Ayn Traz (1835) et de Jérusalem (1849) la discipline et les structures de l'Eglise melkite en liant la tradition orientale et l'agrément de Rome. Le développement de cette Eglise est, dès lors, rapide.

Muhammad ‘Alî ou Mehmet Ali (1769-1849)

Fondateur de la dynastie qui gouverne l’Egypte entre 1805 et 1952. D’origine albanaise, il essaie d’introduire des réformes dans tous les secteurs de l’activité égyptienne. Il coopère avec le sultan ottoman dans ses luttes contre les wahhabites et les indépendantistes grecs, mais il s’oppose à lui en voulant dominer les régions de Palestine et de Syrie entre 1832 et 1840 : il en est chassé par des insurgés et par les puissances signataires du traité de Londres (15 juillet 1840).

Muhammad Saïd (1822-1863)

4e fils de Muhammad ‘Alî et vice-roi d'Egypte à partir de 1854. Le décès de son neveu Abbas lui permet d'accéder à la tête de l'Egypte. Il reçoit l'investiture à Constantinople et s'applique à gagner la confiance du divan impérial. De retour au Caire, il arme un corps de 10 000 hommes destinés à soutenir le sultan dans sa guerre contre le tsar. Sous son règne, les Britanniques construisent la voie ferrée Alexandrie-Le Caire-Suez et Ferdinand de Lesseps obtient la concession pour la construction du canal de Suez.

Muhammad Tawfiq (1852-1892)

Khédive d’Egypte (1879-1892). Fils d’Ismaïl, il ne dispose pas des capacités lui permettant de s’opposer à la tutelle franco-britannique. Dès le début de son règne, le nationalisme égyptien se déploie sous la direction d’Urabi Pacha qui conduit une révolte après avoir été nommé ministre. Mais ce dernier est vaincu par les troupes britanniques en 1882 et Londres instaure sur l’Egypte un protectorat de fait.

Soliman le Magnifique (v. 1494-1566)

Sultan (1520-1566) surnommé « Kanouni » (« le Législateur ») par les Ottomans. Il étend les frontières de l'empire en s'emparant de Belgrade (1521), Rhodes (1522), Budapest (1526) et étend la domination ottomane sur presque tout le territoire hongrois avant de mettre le siège devant Vienne (1529). Il conquiert également l'Azerbaïdjan, Tabriz et Bagdad. Après plusieurs années de guerres contre Ferdinand d'Autriche, une paix est conclue (1547) qui laisse la Hongrie occidentale au Saint Empire.

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