Le culte d'Apollon et l'idéologie du pouvoir à Rome de la fin de la République à l'avènement du Principat

Références

Cléopâtre (v. 69-30 av. J.-C.)

Descendante de la dynastie royale gréco-macédonienne des Lagides, Cléopâtre VII règne sur l'Egypte entre 51 et 30 av. J.-C., d'abord avec ses deux frères et époux, successivement Ptolémée XIII et Ptolémée XIV, puis seule à partir de 44 av. J.-C. De sa relation avec César, rencontré en 48 av. J.-C., elle a un fils, Césarion, né après la mort du dictateur et reconnu comme roi d'Egypte par ses héritiers politiques pendant la lutte contre les césaricides. En 41 débute sa relation avec Marc-Antoine, dont elle a trois enfants : les jumeaux Alexandre Hélios et Cléopâtre Séléné, puis Ptolémée Philadelphe. La chute de Marc-Antoine, après la défaite d'Actium en 31 av. J.-C., cause aussi la perte de la reine d'Egypte : après le suicide d'Antoine, elle se donne à son tour la mort en 30 av. J.-C.

Hannibal (247-183 av. J.-C.)

Général carthaginois, appartenant à l'importante famille des Barcides, il commande les forces puniques en Espagne à partir de 221 av. J.-C. La prise de la ville espagnole de Sagonte en 219 est à l'origine du début de la deuxième guerre punique (218-201 av. J.-C.). Artisan des grandes victoires carthaginoises en Italie lors de la première phase de la guerre, Hannibal est battu finalement par Scipion l'Africain à Zama (202 av. J.-C.). Après la fin de la guerre, il est élu suffète à Carthage en 196 av. J.-C., mais aussitôt contraint à l'exil par le parti favorable au compromis avec Rome. Il trouve refuge dans un premier temps auprès d'Antiochos III de Syrie, en guerre contre Rome, mais après la défaite de celui-ci et l'établissement de la paix d'Apamée (188 av. J.-C.), il se rend en Bithynie auprès du roi Prusias Ier. Cependant, celui-ci trahit son hôte ; menacé d'être livré aux Romains, Hannibal choisit de se donner la mort.

Horace (65-8 av. J.-C.)

Poète latin, il est l'auteur de Satires, Epodes, Odes, Epitres. Pendant sa jeunesse il épouse le parti des césaricides, Brutus et Cassius, le premier lui confiant même le commandement d'une légion à Philippes (42 av. J.-C.). Après la défaite, grâce à une amnistie, il peut rentrer en Italie, mais il est réduit à la pauvreté. Ami du poète Virgile, il devient aussi le protégé de Mécène, amateur des arts et proche d'Octavien. En 17 av. J.-C., sa réputation littéraire désormais bien établie, il est chargé de composer le Chant séculaire (Carmen Saeculare) qu'interprètent solennellement, à l'occasion des Jeux séculaires, des chœurs mixtes d'enfants choisis parmi l'élite de la noblesse romaine.

M. Aemilius Lepidus (mort en 152 av. J.-C.)

M. Aemilius Lepidus (mort en 152 av. J.-C.) : consul de Rome en 187 av. J.-C., il vainc les Ligures en Italie du nord et entreprend la colonisation de cette région en construisant la voie Aemilia et en fondant des colonies. En 179 av. J.-C. Il est collègue de M. Fulvius Nobilior dans l'exercice de la censure.

M. Licinius Crassus (vers 115 -53 av. J.-C.)

M. LiHomme politique romain, deux fois consul, réputé pour sa richesse et membre du « premier triumvirat » avec Jules César et Pompée. Après son second mandat comme consul en 55 av. J.-C., en tant que gouverneur de la Syrie romaine, Crassus lance une campagne militaire contre l'empire des Parthes, aux frontières orientales de l'Empire, qui se solde par une défaite à Carrhes où Crassus trouve la mort en 53 av. J.-C. Ce sont les enseignes des légions de Crassus qui sont remises par les Parthes, en 20 av. J.-C., en signe de reconnaissance de l'autorité de Rome.

Macrobe (v. 370 - post 430 ap. J.-C.)

Né à Sicca en Afrique, ce sénateur et haut fonctionnaire romain est également écrivain, philosophe et philologue. Son œuvre principale, les Saturnales, appartient au genre du banquet philosophique. Sous la forme d'un dialogue socratique, ses douze interlocuteurs y abordent des sujets divers, plus particulièrement à caractère religieux.

Marc-Antoine (83-30 av. J.-C.)

Membre de l'ordre sénatorial et fidèle de César, il défend l'héritage politique du dictateur après son assassinat en 44 av. J.-C., année où il est consul à Rome. Après avoir été en guerre contre le sénat républicain, il noue en 43 une alliance politique avec Lépide et Octavien dans le cadre du deuxième triumvirat. L'année suivante, Antoine et Octavien infligent une défaite aux assassins de César, Brutus et Cassius, dans la plaine de Philippes (Macédoine), mettant ainsi fin aux espérances du parti républicain. Les triumvirs se partagent ensuite l'empire romain. Au cours de ce partage, Antoine obtient la Grèce et l'Asie. En Orient il mène une campagne désastreuse contre les Parthes, puis une expédition couronnée de succès contre l'Arménie et la Médie. Dès 41 av. J.-C. Antoine entame également sa relation avec la reine d'Egypte, Cléopâtre, dont il a trois enfants. Peu après, de retour à Rome pour rétablir la paix entre ses partisans et Octavien, il épouse la sœur de celui-ci, Octavie, en 40 av. J.-C. Cependant, les relations avec Octavien s'enveniment encore en 32 av. J.-C., le conflit étant définitivement tranché à l'avantage de son adversaire lors de la bataille d'Actium en 31 av. J.-C. Ayant trouvé refuge auprès de Cléopâtre à Alexandrie, à l'arrivée des troupes de Rome en Egypte il se suicide en 30 av. J.-C.

Marcus Fulvius Nobilior

Consul de Rome en 189 av. J.C., remporte la victoire en Grèce sur la ligue des Etoliens. La prise et le pillage de la ville d'Ambracie sont l'occasion pour introduire à Rome des chefs d'œuvre de l'art grec. En 179, lors de sa censure avec M. Aemilius Lepidus, il restaure le temple d'Hercule et des Muses au Cirque Flaminius. Ami et protecteur du poète Ennius, il est considéré comme un adepte du pythagorisme.

Marcus Iunius Brutus (vers 85-42 av. J.-C.)

Sénateur romain, juriste et philosophe de la fin de la République, il choisit le parti de Pompée pendant la guerre civile qui oppose celui-ci à César. Après la bataille de Pharsale en 48, il est pardonné par César qui favorise sa carrière. Il choisit néanmoins de rester fidèle aux idéaux républicains et fomente un coup d'Etat avec Cassius Longinus contre le dictateur qui périt par sa main et par celle des autres conjurés en 44. Chassé par les partisans de César en Orient, il se suicide après sa défaite à Philippes en 42 av. J.-C.

Masurius Sabinus

Juriste de l'époque de Tibère, cité par Pline l'Ancien (Histoire Naturelle, 15.133-135).

Niobe

Divinité présentée comme la fille de Tantale. Elle se vante de sa fécondité et de la beauté de ses enfants, se moquant de Léto, qui n'a donné le jour qu'à Artémis et Apollon. Les deux dieux enfants de Léto tuent alors ceux de Niobé à coups de flèches, pour la punir de son orgueil démesuré (en grec : hybris).

Octavien-Auguste (63 av. J.-C.-14 ap. J.-C.)

Fils adoptif de César et premier empereur romain, il règne à partir de 27 av. J.-C. (date à laquelle il reçoit le titre d'Auguste de la part du sénat) jusqu'à sa mort. A sa naissance il porte le nom de Caius Octavius, mais sa parenté avec César (sa mère est la nièce du dictateur) lui vaut d'être adopté par celui-ci dans son testament. Il porte alors le nom de Caius Iulius Caesar Octavianus. Afin d'imposer son pouvoir à Rome, en 43 av. J.-C. il se lie à Lépide et à Marc-Antoine dans le deuxième triumvirat. En 36 av. J.-C. Lépide est écarté du pouvoir. En 32 av. J.-C. prend fin définitivement l'alliance politique avec Marc-Antoine qui, bien implanté en Orient, soutient la reine d'Egypte, Cléopâtre. En 31 av. J.-C., lors de la bataille d'Actium, Octavien, à la tête des troupes d'Italie et des provinces d'Occident, remporte la victoire sur Marc-Antoine et son alliée Cléopâtre. Désormais seul à la tête de l'état, devenu Auguste en 27 av. J.-C., il cumule plusieurs pouvoirs : le commandement suprême des armées et des provinces où celles-ci stationnent, le pouvoir des tribuns de la plèbe, le pouvoir consulaire qu'il monopolise en exerçant pendant plusieurs années cette charge. Ces pouvoirs très étendus permettent au premier empereur d'entreprendre une politique ambitieuse de consolidation des frontières militaires et de transformation des structures politico-administratives de l'Empire de Rome.

Polybe (v. 208-v. 126 av. J.-C.)

Commandant de la cavalerie de la ligue achéenne lors de la défaite de Persée de Macédoine face aux Romains, après la bataille de Pydna (168 av. J.-C.) il est otage à Rome pendant dix-sept ans. Pendant son séjour dans la capitale, il fréquente l'oligarchie romaine, en particulier Paule-Emile dont il est l'hôte et le précepteur de ses deux fils. Il sera plus tard, après la fin de son exil, aux côtés de l'un d'entre eux, Scipion Emilien, lors de la prise de Carthage en Afrique (146 av. J.-C.) et de Numance en Espagne (133 av. J.-C.). La dernière partie de sa vie est consacrée à la rédaction de sa grande œuvre, une Histoire générale en quarante livres où il raconte l'histoire de Rome et celle des États hellénistiques d'Orient à partir du premier conflit avec Carthage. Nous possédons seulement les cinq premiers livres de cette histoire dans leur intégralité et des fragments assez considérables des autres. Il a écrit également un Éloge de Philopœmen (3 volumes), un Traité de tactique, un Traité sur les régions équatoriales et une Guerre de Numance.

Properce (v. 47- v. 16-15 av. J.-C.)

Poète latin, auteur des Elégies, poèmes en quatre livres. Alors que l'amour est l'argument privilégié des trois premiers, le livre IV inclut plusieurs poèmes qui expliquent l'origine de rites ou de légendes de Rome et du Latium. La sixième pièce de ce même livre est consacrée à la victoire d'Actium, les autres élégies transportent le lecteur aux premiers temps de Rome.

Publius Cornelius Scipion l'Africain (vers 235-183 av. J.-C.)

Homme politique et général romain, il est le grand artisan de la victoire sur Carthage lors de la deuxième guerre punique : à partir de 211 av. J.-C., en qualité de commandant en chef des forces romaines en Espagne, il chasse définitivement les Puniques de la péninsule ibérique en 206, puis, après avoir été élu consul en 205, il remporte la victoire définitive sur Hannibal à Zama (Afrique du nord) en 202 av. J.-C., ce qui lui vaut le surnom d'Africain. Consul pour la deuxième fois en 194, il est légat de son frère Scipion l'Asiatique pendant la guerre contre Antiochos III de Syrie (193-190 av. J.-C.).

Quintus Fabius Pictor (v. 254 – v. 201 av. J.-C.)

Sénateur romain, auteur des Annales, une histoire de Rome en langue grecque depuis les origines jusqu'à son époque. Il est l'un des premiers historiens de Rome.

Sextus Pompée (v. 68 - 35 av. J.-C.)

Fils du grand Pompée. Après la mort de son père il s'engage dans la résistance contre César. Après l'assassinat du dictateur il est nommé préfet de la flotte romaine basée à Marseille par le Sénat. Déclaré ennemi public par le second triumvirat en 43 av. J.-C., il s'empare de la Sicile grâce à sa flotte. Après avoir été reconnu comme gouverneur de Sicile, Sardaigne et Corse en 39, Sextus Pompée est vaincu et chassé de Sicile après la bataille navale de Nauloque en 36. Il trouve la mort l'année suivante, en Orient, où il a cherché refuge, tué par la main d'un lieutenant de Marc Antoine.

Suétone (v. 69-v. 122)

Érudit et historien de la Rome antique, il appartient à une famille d'origine équestre. Sous l'empereur Hadrien, il exerce l'importante fonction de secrétaire aux lettres latines (c'est-à-dire de responsable de la correspondance de l'empereur en langue latine). Cette charge lui permet d'avoir accès aux archives impériales, source de renseignements précieux pour son premier ouvrage, le De Viris illustribus (paru vers 113) et, surtout, la Vie des douze Césars (parue entre 119 et 122). Il s'agit des biographies des premiers empereurs de Rome, d'Auguste à Domitien, auxquelles s'ajoute celle de César. Tombé en disgrâce auprès de l'empereur, la fin de sa vie nous est inconnue.

Tite-Live (v. 59 av. J.-C. – 17 ap. J.-C.)

Historien de la Rome antique, auteur d'une Histoire de Rome depuis sa fondation qui couvre en 142 livres l'histoire romaine des origines jusqu'à la mort de Drusus en 9 av. J.-C. Son œuvre s'organisait en décades ou groupes de 10 livres (parfois des groupes de 5), mais 35 livres seulement sont parvenus jusqu'à nous : les livres I à X et XXI à XLV. Les autres ne sont connus que par des fragments ou des résumés postérieurs appelés Epitome ou Periochae.

Titus Quinctius Flamininus (228-174 av. J.-C.)

Consul romain en 198 av. J.-C., il est chargé du commandement de la deuxième guerre de Macédoine, qu'il mène à bien jusqu'à la victoire de Cynoscéphales en 197 av. J.-C. En 196, aux Jeux isthmiques de Corinthe, le philhellène Flamininus proclame la liberté des cités grecques.

PrécédentPrécédentFin
AccueilAccueilRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)