Introduction
« Secret », « mystère », « expérience religieuse unique », « abolition de la distance entre l'homme et Dieu », « élévation de l'homme jusqu'à Dieu » sont différentes définitions attribuées au terme « mysticisme » à travers le temps, des définitions qui reflètent l'incapacité de l'être humain de trouver des explications rationnelles à sa relation avec son créateur. Quant au terme « mystique » qui, en tant que substantif, a deux sens distincts selon le genre auquel il appartient. En effet, « un mystique » dans la religion chrétienne désigne une personne unie au Christ telle que Saint-Paul, Saint Vincent de Paul, Thérèse de Lisieux et bien d'autres. Quant à la mystique, elle désigne les pratiques du mysticisme. Qu'en est-il du mysticisme dans le discours littéraire ? S'agit-il d'une tentative de rapprochement de l'auteur-destinateur en tant qu'être humain de son créateur et de ses créations en faisant ressortir ses interrogations et ses pensées à travers ses écrits ? Pourrait-on qualifier de « mystique » tout auteur qui pose des questions existentielles et fondamentales sur l'humain ?
L'objet principal de notre intervention vise à étudier le discours mystique dans la littérature et plus particulièrement dans le chef d'œuvre d'Emilie Nasrallah intitulé « Les oiseaux de septembre » (1962). Nous tenterons dans ce chapitre d'expliquer pourquoi avoir choisi Emilie Nasrallah et tout particulièrement son romain Les oiseaux de septembre parmi une œuvre riche de vingt-sept ouvrages.
Comment définir le discours mystique en littérature ? Comment se reflète-t-il dans cet écrit de l'auteure ? Aurait-elle eu recours à ce discours volontairement ou bien son attachement à ses croyances et principes l'a-t-elle poussée involontairement à vivre dans un état de méditation et par conséquent à employer le discours mystique ? Comment se reflète la lutte qu'elle a menée pour défendre les droits de la femme dans son écrit ?
