Références
- Abraham Geiger (1810-1874)
Originaire de Francfort. Attiré par l'université, il ne peut cependant y obtenir un poste en raison de sa judéité et opte donc pour le rabbinat. Il est le principal instigateur du mouvement de réforme du judaïsme dans des États de langue allemande.
- Agrippa de Nettesheim (1486-1535)
Médecin, alchimiste et philosophe allemand (1486-1535). Auteur du De nobilitate et præcellentia foeminei sexus (De la noblesse et de la supériorité du sexe féminin, écrit en 1509 et publié en 1529).
- Aïsha (m. vers 678)
Selon la tradition sunnite, elle est la troisième épouse de Muhammad et l'une des premières converties à l'islam : elle a pour surnom la « mère des croyants » (Umm al-mu'minîn). Les hadiths qui lui sont attribués sont notamment consignés par al-Bukhârî (810-870).
- Al-Khansâ (m. vers 640)
La vie d'Al-Khansâ est connue par diverses relations mises par écrit aux IXe et Xe siècles. Une œuvre poétique lui est attribuée, les élégies funèbres (marâtî) à la mémoire de ses frères morts au combat. L'élément important est que cette figure illustre le fait que pour les élites musulmanes de la période abbasside, l'existence de poétesses durant la période anté-islamique ne paraît aucunement incongrue.
- An Sky, de son vrai nom Shloyme Zanvl Rappoport (1863-1920)
An-Ski est un écrivain juif russe connu pour sa pièce de théâtre le Dibbouk. Entre 1911 et 1914 il entreprend une importante enquête ethnographique parmi les communautés juives traditionnelles de Russie afin, notamment, de compiler les traditions orales. Il rapporte également de nombreux objets et des photographies de ses voyages.
- Antigone
Personnage de la mythologie grecque. Elle contrevient délibérément aux ordres du roi Créon et rend les honneurs funéraires à son frère Polynice mort en tentant de reprendre le trône de Thèbes. Elle est condamnée pour sa désobéissance à être enterrée vivante et se pend dans son tombeau.
- Aristote (384/3-322)
Philosophe grec du IVe siècle avant l'ère chrétienne qui a abordé et organisé dans sa philosophie tous les domaines de connaissance de son temps. Longtemps oublié en Occident, il fut redécouvert au XIIe siècle, via les penseurs arabes, et a depuis influencé considérablement la philosophie et la théologie chrétiennes.
- Benoît XVI (1927- )
Joseph Aloisius Ratzinger, 265e souverain pontife de l'Eglise catholique (de 2005 à 2013). De 1935 à 2005, il fut préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, laquelle est chargée de consulter des évêques et des experts, et publie des déclarations sur des problèmes doctrinaux qui sont d'actualité dans l'Église. Joseph Ratzinger y a fait des déclarations qui ont soulevé la polémique, parce que jugées conservatrices, notamment sur la théologie de la libération (qui impliquent les relations entre catholicisme et marxisme) et l'homosexualité.
- Carol P. Christ (1945)
« théalogienne ». Dans Laughter to Aphrodite : Reflexion on a Journey to the Godess (1987) développe une spiritualité basée sur une divinité féminine, une religion de la Déesse.
- Christine de Pizan (v. 1363-v. 1430)
Écrivaine, femme de lettres française d'origine italienne. Elle est l'auteure de nombreux ouvrages moraux, poétiques, historiques, notamment de la Cité des dames, dans laquelle elle défend les femmes.
- Elisabeth Cady Stanton (1815-1902)
Militante féministe états-unienne, très active dans la seconde moitié du XIXe siècle. Elle dirige en 1895 et 1898 la publication des deux volumes de la Woman's Bible, ouvrage qui analyse les passages misogynes de la Bible sous un angle historique et conteste qu'on puisse tirer de ces passages une justification de la soumission de la femme à l'homme.
- Elisabeth J. Lacelle (1929)
Théologienne, professeure en histoire des doctrines et des institutions chrétiennes à l'Université d'Ottawa où elle a fondé le Contre canadien de recherche sur les femmes et la religion, ses travaux portent sur l'ecclésiologie, l'œcuménisme et les femmes dans la tradition chrétienne. Elisabeth Lacelle a été consultante à la Conférence des évêques catholiques du Canada entre 1971 et 1984. Elle est également l'une des fondatrices du réseau « Femmes et Ministères » qui travaille à la reconnaissance des ministères exercés par les femmes.
- Elisabeth Schussler Fiorenza (1938)
Théologienne catholique professeure à la Harvard Divinity School, son ouvrage In Memory of Her : A Feminist Theological Reconstruction of Christian Origins (1983) fait date pour les théologies féministes. Selon elle, les femmes peuvent s'appuyer sur Jésus et la pratique de l’Église primitive pour penser leur propre histoire dans son ouverture actuelle à la transformation féministe. Son œuvre est marquée par l'espoir de voir un jour l'autorité n'être plus réservée aux hommes dans l’Église.
- Elyas Hoyek (1843-1931)
Evêque maronite formé à l'école du monastère de saint Jean-Maroun de Kfarhay, siège patriarcal qui, au début du XIXe siècle, abrite un collège ouvert aux séminaristes de la région et aux laïcs. Il fait ensuite des études au collège des jésuites à Ghazir, fondé en 1843 puis transféré à Beyrouth en 1875, et les achève à Rome, à l'école Urbaniana
- Fanny Neuda (1819-1894)
Originaire de Moravie, veuve et sœur de rabbin, l'on connaît peu de choses de la vie de Fanny Neuda hormis son ouvrage Studen der Andacht...
- François Poullain de La Barre (1647-1725)
Philosophe et écrivain français. On lui doit plusieurs ouvrages dans lesquels il défend prudemment l'égalité entre hommes et femmes, notamment en De l'égalité des deux sexes. Discours physique et moral où l'on voit l'importance de se défaire des préjugés (1673).
- Gamal Abdel Nasser (1918-1970)
Officier égyptien qui refuse la défaite face à Israël après la guerre de 1948-1949. Il participe au coup d’État de 1952 puis à l'abolition de la monarchie. Doté d'un immense prestige après sa victoire diplomatique sur la France et la Grande-Bretagne lors de la crise de Suez, il conduit une politique de répression contre les mouvements d'opposition au sein de l’Égypte. La défaite face à Israël, en 1967, brise son élan visant à unir sous son leadership l'ensemble du monde arabe.
- Germain Farhat (1670-1732)
Originaire d'Alep, il étudie à l'école maronite de la ville et achève sa formation auprès de grand linguistes musulmans. Il est l'un des quatre fondateurs de l'Ordre Libanais Maronite (OLM), au Mont-Liban, en 1695. Il voyage à Rome pour encadrer les jeunes séminaristes de son ordre et fait une tournée en Europe. Il devient évêque de sa vie natale en 1725 et contribue à son essor culturel. Il est considéré comme l'un des grands précurseurs de la Nahda en renouvelant, par ses publications, la langue arabe. Ainsi, il laisse une grammaire, un lexique et un recueil de poésie qui continuent à faire référence au XXIe siècle.
- Heinrich Graetz (1817-1891)
Heinrich Graetz est un historien juif allemand né en Posnanie. Son Histoire des Juifs en 11 volumes a une influence considérable dans toute l'Europe. Contrairement à Isaac Markus Jost, Graetz fait commencer l'histoire des juifs avec la Genèse.
- Héloïse (1101-1164)
Femme de l'aristocratie, Héloïse reçoit une éducation au couvent d'Argenteuil, où elle passe son enfance et son adolescence, avant de s'installer à Paris. Elle reçoit alors pour précepteur Pierre Abélard (1079-1142), qui devient secrètement son mari et dont elle a un enfant. Ce dernier rompt les liens matrimoniaux pour entrer dans un monastère après avoir placée sa femme dans un couvent. Héloïse devient prieure mais doit quitter Argenteuil avec toutes les moniales, lorsque des moines viennent les remplacer. Pierre Abélard lui offre alors l'abbaye du Paraclet qu'il a fondée. La nouvelle abbesse fonde alors rapidement quatre maisons dépendantes.
- Hildegarde de Bingen (1098-1179)
Abbesse de l'abbaye du Rupertsberg (Allemagne) et personnalité d'une grande envergure intellectuelle (compositrice, femme de lettres, théologienne mystique, médecin, botaniste etc.).
- Huda Sha‘arâwî (1879-1947)
Chef de file du mouvement de libération des femmes égyptiennes. Fille de Muhammad Sultan, premier président du Conseil représentatif égyptien, et d'une esclave circassienne, elle est la fondatrice et la première présidente de l'Union féministe égyptienne. Elle participe à la mobilisation des femmes au cours de la révolution de 1919. En 1923, à son retour d'une réunion féministe internationale tenue à Rome, elle se dévoile publiquement en gare du Caire. Dans la lignée de Qâsim Amin, elle œuvre toute sa vie contre la séquestration de femmes, pour la promotion de leur instruction et de l'égalité entre les sexes. Membre de l'Union féministe arabe, elle est nommée vice-présidente de l'Union féministe internationale. Ses écrits sont rassemblés dans un ouvrage : Mémoire et martyr de l'arabisme.
- Isaac Markus Jost (1793-1860)
Originaire de Saxe, Isaac Markus Jost est notamment l'auteur, en allemand, entre 1820 et 1829 d'une Histoire des israélites depuis le temps des Maccabées. Il est à ce titre considéré comme le premier historien juif moderne.
- Jean Chrysostome (v. 344-404)
Né à Antioche, évêque de Constantinople (397-404), il est considéré comme le Père de l'Église grecque. Ses qualités d'orateur et de pasteur lui valent son surnom de Chrysostome qui signifie « Bouche d'or ». Il meurt en exil, poursuivi par la vindicte de l'impératrice Eudoxie.
- Jean-Paul II (1920-2005)
Karol Joseph Wojtyla est élu pape le 16 octobre 1978, succédant à Jean-Paul Ier. Au cours de son long pontificat, il confirme les positions héritées de l'Eglise catholique sur le célibat sacerdotal, le divorce, l'avortement, la contraception, l'homosexualité et l'inhabileté des femmes à l'ordination. Il inaugure également une nouvelle ère diplomatique pour le Saint-Siège, effectuant de très nombreux voyages dans le monde entier.
- Jérôme de Stridon, plus connu sous l'appellation courante de « saint Jérôme » (340-420)
Il est considéré comme l'un des « Pères de l'Église ». Sa préoccupation majeure est la Bible. À Antioche, en Palestine, à Rome, puis enfin à Bethléem, où il passe les années de sa vieillesse, il s'occupe de la traduction des « Saints Livres » sur le texte original. Il est secrétaire du concile de Constantinople, puis secrétaire du Pape Damase. Jérôme laisse la célèbre Vulgate, version latine officielle de la Bible, considérée comme authentique par le magistère de l'Eglise.
- Johann Eisemenger (1654-1704)
Universitaire allemand né en 1654 au Palatinat. Maîtrisant l'hébreu, il publie plusieurs pamphlets contre le judaïsme dont Entdecktes Judenthum en 1700.
- Judith Butler
Professeure à l'université Berkeley, Judith Butler est une figure des Gender Studies. Son ouvrage Gender in Trouble (Trouble dans le Genre), publié en 1990 fait partie des références les plus citées en la matière.
- Khadijâ (m. vers 620)
Membre de la tribu mecquoise des Banu Asad, une branche des Quraych, commerçante, elle engage Muhammad pour accompagner ses caravanes vers le nord de la péninsule. Selon des éléments donnés dans la tradition musulmane, c'est elle qui propose le mariage à celui qui est devenu son homme de confiance. Ils ont plusieurs enfants, dont certains meurent en bas âge. Toujours selon cette même source, c'est elle qui le soutient, dès le début, dans sa mission.
- Leo Baeck (1873-1956)
Originaire de Posnanie, Leo Baeck jouit d'une grande aura en Allemagne dans l'entre-deux-guerres. Rabbin plutôt conservateur à l'origine, il évolue peu à peu vers un judaïsme plus libéral. Aumônier lors de la Première Guerre mondiale, il refuse de quitter l'Allemagne après 1933, continuant sans relâche sa défense du judaïsme allemand jusqu'à sa déportation en 1943. Survivant des camps, il émigre ensuite à Londres. Un important institut d'études juives porte aujourd'hui son nom.
- Léon XIII (1810-1903)
Pape de 1878 à sa mort. Léon XIII poursuit l'œuvre de Pie IX, tout en manifestant un intérêt nouveau pour la doctrine sociale.
- Lily Montagu (1873-1963)
Issue d'une famille juive aisée et influente de Grande Bretagne, Lily Montagu s'implique dès le début des années 1900 dans le judaïsme réformé y réclamant une meilleure place pour la femme.
- Lucretia Mott (1793-1880)
Prédicatrice quaker, figure importante de l'abolitionnisme et du féminisme.
- Malika Al-Fassi (1908-1991)
Née dans une famille bourgeoise, Malika Al-Fassi est la fille d'un magistrat qui est aussi un érudit.
- Mary Daly (1928-2010)
théologienne catholique dont l'ouvrage The Church and the Second Sex (1968) est un élément catalyseur des réactions féministes au Concile Vatican II. Elle y met en lumière les préjudices causés par les idées traditionnelles sur la « nature » féminine. Sa pensée connaît une inflexion majeure avec la parution de Beyond God The Father (1973) qui marque sa sortie du catholicisme, ouvrant ainsi la voie aux courants féministes post-chrétiens. Dans ses travaux plus tardifs, elle développe un nouveau langage et une nouvelle métaphysique pour les femmes, sous forme d'un combat spirituel cosmique contre le pouvoir destructeur de la culture phallique (Pure Lust : Elemental Feminist Philosophy, 1984) et prône le séparatisme lesbien comme la seule option raisonnable (Gyn/Ecology, 1978).
- Matthieu
Apôtre de Jésus et évangéliste. Il serait l'auteur du premier Évangile, dans l'ordre canonique (vers 80-90). Appelé Lévi dans les Évangiles de Marc (2, 14) et Luc, il était collecteur d'impôts à Capharnaüm lorsque Jésus l'appela à le rejoindre. Il aurait exercé son apostolat en Palestine, en Éthiopie puis en Perse, où il serait mort martyr selon certains, ou décédé à un âge avancé de mort naturelle selon d'autres témoignages.
- Max Dienemann (1875-1939)
Originaire comme Leo Baeck de Posnanie, Max Dienemann se rapproche du sionisme dans les années 1910. Interné deux fois en camp de concentration après 1933, il réussit à émigrer après la nuit de Cristal et meurt en Palestine peu après son arrivée.
- Mohammed V (1909-1961)
Troisième fils et successeur de Mulay Yusuf, Mohammed V devient sultan en 1927. Il gouverne en accord avec la France et, en 1940, il s'afflige de la défaite face à l'Allemagne. Cependant, dès 1944, il manifeste son soutien à l'Istiqlal. Ayant réclamé l'indépendance en 1952, il est déposé et exilé l'année suivante, avant d'être rappelé en 1955. La France reconnaît l'indépendance du Maroc en mars 1956, et l'Espagne un mois plus tard. Mohammed V est proclamé roi du Maroc en 1957.
- Moïse Nahmanide (1194-1270)
Connu également sous son acronyme Ramban (Rabbi Moshe ben Nahman), est une figure majeure du judaïsme médiéval. Né en Espagne à la fin du XIIe siècle, il est contraint de quitter la péninsule après la Disputation de Barcelone en 1263, débat organisé par la couronne d'Aragon entre Nahmanide et le dominicain Pablo Christiani sur la nature du Messie, et finit sa vie en Palestine.
- Monique Dumais (1939)
Ursuline, théologienne, professeure de théologie et d'éthique à l'Université du Québec à Rimouski, Monique Dumais fait porter ses recherches sur le rapport des femmes avec l'Eglise catholique et sur l'éthique dans les discours féministes. Elle est une des fondatrices du groupe féministe catholique « l'Autre Parole » et de sa revue en 1970, et est engagée dans le réseau « Femmes et Ministères » qui travaille à la reconnaissance des ministères exercés par les femmes.
- Mu'âwiyya (602-680)
Membre du clan des Omeyyades, fils de Abû Sofiân l'un des conquérants musulmans du nord de la péninsule arabique, Mu'âwiyya fut gouverneur de Damas. Fort de son nom, de ses succès militaires et de ses richesses, il contesta l'autorité du quatrième calife, ‘Alî, cousin et gendre de Muhammad. A la mort de ‘Alî, Mu'âwiyya déplaça le centre du califat de Kûfa à Damas, se fit élire roi à Jérusalem et fonda une dynastie.
- Naomi Goldenberg
Professeure au “Department of Classic and Religious Studies” de l'Université d'Ottawa, spécialisée dans la psychanalyse et les rapports entre femmes et religions. Elle considère que le Dieu « judéo-chrétien », en tant qu'”architecte de la société partiarcale”, doit être dépassé. Dans The Changing of the Gods: Feminism and the End of Traditional Religions (1979), elle soutient que la lecture féministe des textes sacrés introduit en réalité les fondements d'une nouvelle religion dont peu de théologiens, même féministes, entrevoient la portée.
- Napoléon
Reprendre la notice du module xx.
- Nasrallah Pierre Sfeir
Né à Rayfoun au Liban le 15 mai 1920, est un cardinal maronite libanais, patriarche de l'Église maronite de 1986 à 2011 et patriarche émérite de l'Église maronite depuis le 26 février 2011.
- Paul de Tarse
Paul né Saul (v. 5/15-67) : Juif, né à Tarse, ayant acquis la citoyenneté romaine et reçu une culture hellénistique en même temps qu'hébraïque. Disciple de Gamaliel, docteur de la Loi, à Jérusalem, il participe à la lutte contre les premiers chrétiens. Converti, il est baptisé par un chrétien de Damas et prend le nom de Paul. Il participe au développement de l'Eglise chrétienne naissante en fondant de nombreuses communautés qu'il visite et avec lesquelles il entretient une correspondance suivie (13 Epîtres qui sont intégrées dans le canon du Nouveau Testament). Arrêté à plusieurs reprises il est décapité, à Rome, en 67.
- Paul né Saul (v. 5/15-67)
Juif, né à Tarse, ayant acquis la citoyenneté romaine et reçu une culture hellénistique en même temps qu'hébraïque. Disciple de Gamaliel, docteur de la Loi, à Jérusalem, il participe à la lutte contre les premiers chrétiens. Converti, il est baptisé par un chrétien de Damas nommé Ananie, et prend le nom de Paul. Il participe au développement de l'Eglise chrétienne naissante en fondant de nombreuses communautés qu'il visite et avec lesquelles il entretient une correspondance suivie (13 Epîtres qui sont intégrées dans le canon du Nouveau Testament). Arrêté à plusieurs reprises il aurait été décapité, à Rome, en 67.
- Paula Herskovitz (1893-1989)
Issue d'une famille orthodoxe, Paula Herskovitz ne reçoit cependant pas d'éducation religieuse contrairement à ses frères. Elle se marie en 1919 à William Ackerman, rabbin de son état et le suit dans le Mississipi ou ce dernier dirige une communauté. A son décès, survenu subitement, Paula Ackerman prend en main la communauté pendant trois ans jusqu'à ce qu'un remplaçant mâle soit désigné.
- Pauline Bebe
Née en 1965, Pauline Bebe est la première femme rabbin en France, mais elle a reçu sa formation à Londres. Ordonnée en 1990, elle exerce aujourd'hui à Paris.
- Qasim Amin (1863-1908)
Issu d'une famille aisée d'Alexandrie, Qasim Amin commence ses études dans cette ville alors cosmopolite et les poursuit à l'Université de Montpellier, en France. A son retour, il fréquente les milieux intellectuels et occupe, entre autres, le poste de juge.
- Rabbi Schlomo Ben Itzhak Ha-Tzafarti (c. 1040-1105)
Vivant à Troyes au XIe siècle, il est plus connu sous l'acronyme de Rachi. Il est une référence majeure dans l'exégèse juive à l'époque médiévale. De son vivant, ses avis sont souvent sollicités. Par la suite, ses commentaires de la Bible et du Talmud sont souvent cités pour faire autorité.
- Rifa'a al-Tahtawi (1801-1873)
Savant musulman ayant eu pour maître le cheikh Hassan al-‘Attar, qui a fréquenté l'Institut d'Egypte fondé par Bonaparte. Il tire de son expérience en France une relation, intitulée Takhlis al-ibriz ila takhlis Bariz (et traduite en français sous le titre L'Or de Paris). Il traduit vers l'arabe de nombreux ouvrages
- Rosemary Radford Ruether (1936)
Théologienne catholique, professeure de théologie appliquée au Garrett-Evangelical Theological Seminary d'Evanston (Illinois). Elle développe une critique de l'oppression et l'exploitation des femmes dans le Christianisme, et recherche dans la tradition les éléments pour leur libération (Religion and Sexism, 1974). Elle relie le sexisme à l'antisémitisme et au racisme, ainsi qu'à la question écologique, soutenant une perspective écoféministe (New Woman, New Earth (1975) ; Gaïa and God : an Ecofeminist Theology of Earth Healing, 1992).
- Saiza Nabarawi (1897-1985)
Féministe de la première heure, collaboratrice et amie de Huda Sha‘arâwî, Saiza Nabarawi est la rédactrice en chef de la revue féministe mensuelle, créée en 1925, « l'Egyptienne ».
- Sally Priesand (1946-...)
Première femme ordonnée rabbin à avoir pris en charge une communauté. Elle en dirige ou co-dirige plusieurs en particulier dans le New Jersey jusqu'à sa retraite dans les années 2000.
- Sarah Grimké (1792-1873)
Femme autodidacte états-unienne. Elle est principalement connue aujourd'hui grâce aux travaux de l'historienne Gerda Lerner (cf. bibliographie).
- Simone de Beauvoir (1908-1986)
Philosophe, essayiste, écrivaine française. Elle a notamment contribué à la réflexion féministe dès la fin des années 1950 et a milité ou participé à l'action de plusieurs groupes féminins, dont celui du Mouvement de libération des femmes (MLF).
- Tahar Haddad (1899-1935)
Théologien musulman, formé à l'Université islamique de la Zitouna, à Tunis.
- Tertullien (155-222)
Païen de Carthage converti au christianisme, il exerce en Afrique du Nord un véritable magistère doctrinal. Premier des écrivains chrétiens de langue latine, ses œuvres principales sont Apologétique, (197) et Contre Marcio (207-212). Tertullien a fortement contribué à la formation d'une langue théologique nouvelle.
- Thomas d'Aquin (1224-1274)
Théologien et philosophe dominicain, enseignant à Paris (à la Sorbonne) et en Italie. Son nom a été utilisé pour désigner un courant théologique, le thomisme, dont l'une des caractéristiques consiste à intégrer de manière critique des éléments de la philosophie aristotélicienne dans la pensée chrétienne. Il est notamment l'auteur, à la fin de sa vie (1266-1273), d'une Somme théologique inachevée.
- Thomas d'Aquin (v. 1224/5-1274)
Théologien né dans une famille aristocratique du sud de l'Italie. Il entre très jeune au monastère du Mont Cassin, commence ses études à Naples où il entre chez les dominicains et suit à Paris et à Cologne les enseignements d'Albert le Grand. Maître en théologie en 1256, il enseigne dans différents couvents (Paris, Orvieto, Rome, Naples). Son œuvre écrite, considérable, vise à opérer une synthèse entre théologie et philosophie, conciliant foi et raison. Ses thèses sont attaquées de son vivant et certaines sont condamnées après sa mort. Il cependant canonisé en 1323, puis proclamé docteur de l'Eglise en 1567, aux côtés de son contemporain Bonaventure. Les deux théologiens rejoignent ainsi Augustin d'Hippone, Ambroise de Milan, Jérôme et Grégoire le Grand.
- Victor von Karben (1422-1515)
Rabbin de Rhénanie, Victor von Karben se convertit au christianisme en 1482 et accède ensuite à la prêtrise. Il publie Juden Buchlein en 1508 ou 1509.
- Zacharias Frankel (1801-1875)
Originaire de Bohême, Zacharias Frankel s'installe à Breslau (actuellement Wroclaw en Pologne) en 1854 où il dirige un séminaire rabbinique. S'il reste ouvert à la modernité, Frankel propose un enseignement qui tranche avec ce qu'il juge comme des excès des réformés (abandon de la circoncision par exemple). On considère sa pensée ou son œuvre comme étant à l'origine du mouvement massorti, souvent appelé conservative judaism aux États-Unis.