Références
- Abdallah Ibn al-Muqaffa (m. vers 756)
Ecrivain persan d'expression arabe. Il est l'un des créateurs de la prose classique arabe. Son chef-d'œuvre est la traduction de la version persane de Kalila et Dimna, recueil de Fables attribué à l'Indien Bidpâi. Critique à l'encontre du pouvoir, il est tué sur ordre du second calife abbasside, Abu Ja‘afar al-Mansur, après avoir été accusé d'introduire des idées du zoroastrisme dans la religion musulmane.
- Adolph A. Weinman (1870-1952)
Sculpteur néo-classique américain, connu pour ses bas-reliefs décorant des bâtiments officiels et son esquisse de la Liberté en marche effectuée pour les pièces d'un demi dollar.
- Adrien Ie (m. 795)
Pape de 772 à 795. Face à la menace lombarde, il choisit de se détourner de la tutelle impériale de Constantinople et appelle Charlemagne à lui venir en aide. L'expédition franque se termine par la prise de la capitale lombarde, Pavie, Charlemagne ceignant lui-même la couronne italienne. Adrien Ier se voit reconnaître par le pouvoir carolingien la possession du duché de Spolète et de la ville de Pérouse, agrandissant ainsi les Etats Pontificaux.
- Aelred de Rievaulx (1110-1167)
Membre de la cour royale écossaise, il choisit en 1134 d'intégrer le monastère cistercien de Rievaulx dans le nord de l'Angleterre. Il voyage beaucoup dans toute la Chrétienté latine, grâce au réseau cistercien, et il se distingue surtout par ses écrits de spiritualité.
- Al-Ghazâlî, Abû Hâmid ibn Muhammad (m. 1111)
Philosophe et théologien musulman, dont les écrits ont eu une grande répercussion sur la pensée musulmane, notamment sa Revivification des sciences de la religion (Ihyâ' ‘ulum al-dîn).
- Alain (Emile-Auguste Chartier) (1868-1951)
Philosophe, Alain propose une définition de l'artiste en l'identifiant à l'artisan dans la mesure où chacun travaille la matière et où, dans les œuvres, l'observation lui paraît plus importante que l'imagination et la fantaisie. Se définissant lui-même comme rationaliste athée, il s'intéresse aux œuvres religieuses en publiant Les arts et les dieux (1958, édition posthume parue dans La Pléiade). Il y critique la dimension irrationnelle de la croyance et critique en particulier les monothéismes.
- Alexandre le Grand
Fils de Philippe II de Macédoine, il devient roi en 336 et conquiert un immense empire en un peu plus d'une décennie.
- Andreas Bodenstein, dit Carlstadt (1486-1541)
Collègue de Luther à la Faculté de Wittenberg. D'abord disciple de Luther, Carlstadt radicalise son action au point de se faire désavouer par Luther, qui le traité d'exalté (« enthousiaste »). Chassé de Saxe, il s'établit plus tard en Suisse.
- Antiochos IV
Roi séleucide, qui règne de 175 à 164 avant l'ère chrétienne. C'est sous son règne, en 168, qu'éclate la révolte des Macchabées.
- Antoine de Sylaion :
Évêque iconoclaste. En 814, l'anathème est prononcé contre lui.
- Antonins
Dynastie comprenant six empereurs romains qui règnent de 96 à 192. A l'exception de celle menée par le dernier, leur politique est perçue comme très positive pour l'Empire qui connaît alors son apogée.
- Apollon :
Dieu de la mythologie grecque qui concentre nombre de fonctions attribuées à des divinités antérieures : dieu de la lumière, de la médecine, de la jeunesse éternelle, des arts et des sciences, de l'harmonie universelle, il est également le dieu de la chasse comme sa sœur jumelle Artémis.
- Auguste (63 av. J.-C.-14 ap.)
Caius Octavius devenu Caius Iulius Caesar Augustus en 27 av. J.-C. Premier empereur de Rome entre 27 av. J.-C. et 14 a
- Augustin d'Hippone (354-430)
Philosophe et théologien chrétien né en Afrique du nord alors romaine. C'est l'un des plus importants penseurs du christianisme antique et, avec Ambroise de Milan, Jérôme de Stridon et Grégoire le Grand, l'un des quatre Pères de l'Église latine. Son influence sur le christianisme latin est immense. Issu d'une famille berbère, il étudie à Carthage et c'est lors d'un séjour en Italie, à Milan, qu'il rencontre Ambroise. Il décide alors d'abandonner le manichéisme et de se convertir au christianisme (386). Il devient évêque d'Hippone après son retour en Afrique du nord (395). C'est dans cette ville qu'il meurt, lors du siège de la cité par les Vandales. Il laisse derrière lui une œuvre considérable de défense et explication de la foi chrétienne. Ses trois ouvrages principaux (La Cité de Dieu, Les confessions, De la Trinité) sont des classiques à la fois de la théologie, de la philosophie et de la littérature.
- Baal Hamon
Dieu punique qui, latinisé, a pour nom Saturnus. Terme sémitique signifiant « le maître » ou « le seigneur ». Le nom de ce dieu principal est appliqué à un grand nombre de divinités. Frère et époux d'Anath, Maître par excellence, il est le dieu des forces atmosphériques et de la fertilité, celui qui amène la pluie fertilisante et la foudre destructrice. Il est le maître des orages, des tempêtes et protecteur des marins. Il a pour voix le tonnerre et pour flèches les éclairs. Baal est généralement représenté armé d'une lance, et la tête ceinturée d'une couronne de rayons figurant le soleil.
- Balthasar Hubmaier (1485-1528)
Théologien et homme d'Eglise anabaptiste (son mouvement refuse d'une part le baptême des nouveau-nés, d'autre part l'idée que l'Eglise ait à entretenir des relations avec le pouvoir politique et avec la société civile). Il est arrêté, accusé d'hérésie et de rébellion, puis condamné au bûcher. Cf. sa notice dans le Dictionnaire historique de la Suisse (http://www.hls-dhs-dss.ch).
- Bernard de Clairvaux, ou Bernard de Fontaine (1091-1153)
Moine canonisé par l'Eglise dès 1174 à l'issue d'une procédure très rapide. Issu d'une famille de seigneurs bourguignons, il se convertit au monachisme et entre à Cîteaux avec plusieurs compagnons en 1113. En 1115, sa communauté le charge de mener la fondation de l'abbaye de Clairvaux, dont il reste l'abbé toute sa vie. Son charisme et sa volonté de promouvoir l'ordre cistercien le poussent, à partir de la fin des années 1120, à se mêler aux affaires ecclésiastiques concernant l'ensemble de la Chrétienté latine : le schisme d'Anaclet en 1130, l'élection du pape cistercien Eugène III, ancien moine de Clairvaux, en 1145, la lutte contre les cathares ou encore la prédication de la deuxième croisade en 1146. Son œuvre écrite est immense et d'une grande influence sur la spiritualité médiévale.
- Bouddha (ou Buddha) (hotoke, butsu 仏)
Appellation honorifique signifiant « Celui qui s'est éveillé », sous-entendu à la réalité telle qu'elle est. Quand elle désigne un individu en particulier, il s'agit de la figure du prince Siddhârta Gautama, dont l'existence n'est pas attestée mais que les sources ultérieures placent vers 560-480 av. J.-C., et dont l'hagiographie relate l'évolution spirituelle jusqu'à son accession au stade de « bouddha ». Lorsque le terme « bouddha » est utilisé de manière générique, il s'écrit avec une minuscule, mais lorsqu'on parle d'un bouddha précis, on emploie la majuscule: « le Bouddha Gautama », « le Bouddha Mahâvairocana », etc.
- Caïphe
Grand-prêtre entre 18 et 36 (ou 37) de l'ère chrétienne.
- Caligula
Empereur romain qui règne de 37 à 41 de l'ère chrétienne. Fils de Germanicus, puis fils adoptif de Tibère, il succède à ce dernier. Son court règne est marqué par une volonté de puissance qui s'exprime notamment dans la valorisation du caractère divin de la royauté. Ses décisions sont marquées par une violence qui inquiète son entourage. Il est assassiné par des soldats.
- Chah Ismaïl (1487-1524)
Ismail Ier est le fondateur de la dynastie des Séfévides, il règne de 1501 à son décès. Le terme persan « shah » signifie « roi ». Il connaît des succès militaires à l'Est, notamment contre les Ouzbeks et un échec à l'Ouest, face à l'Empire ottoman. Amis des arts, il réunit à sa cour les meilleurs miniaturistes de son temps qui organisent ce qui devient l'Ecole de Tabriz.
- Charlemagne (v. 745-814) :
Carolus Magnus, dit Charlemagne, souverain du royaume des Francs de 768 à 814, empereur de 800 à 814. A la mort de son père, Pépin III dit le Bref, il accède au pouvoir et écarte rapidement son frère pour gouverner seul. Bien qu'il n'en soit pas le fondateur, il laisse son nom à la dynastie carolingienne, en raison du prestige associé à sa personne et à son règne. Par la conquête (Bavière, Italie, Saxe, Catalogne), il étend considérablement le royaume qu'il entreprend d'organiser autour de la cour royale, bientôt fixée à Aix-la-Chapelle. Le couronnement impérial à Rome du 25 décembre 800 consacre la renaissance d'un Empire chrétien en Occident. Ce choix politique s'inscrit dans une période de renaissance culturelle, marquée par l'essor des Arts et des Lettres. A sa mort, en 814, Charlemagne laisse à son fils, Louis dit le Pieux, un Empire prospère, capable de rivaliser avec l'Empire Byzantin.
- Constantin V (718-775) :
Empereur byzantin (741-775), fils de Léon III. Associé dès 720 à l'Empire, il succède à son père mais doit d'abord faire face à Artavasde qui a usurpé son trône et s'est emparé de la capitale (741-743). Il combat à nouveau les Arabes, puis défend Constantinople attaquée par les Bulgares (756). Il écrase ces derniers à Anchialos (763) et remporte par la suite d'autres succès militaires contre les Slaves. En Italie, la prise de Ravenne par les Lombards conduit à la perte de l'exarchat (751), et l'intervention de Pépin puis de Charlemagne dans la querelle avec Rome ruine les efforts byzantins pour reconquérir la péninsule. Au sein de l'empire, pour faire appliquer les décisions en matière de religion, Constantin procède d'abord par la négociation puis, face aux résistances, par la violence. Le culte de la Vierge et des saints sont interdits. Les monastères sont sécularisés, les propriétés sont confisquées, les moines et les religieuses sommés de se marier. Cette attitude vaudra à l'empereur, de la part de ses opposants, les surnoms de Copronyme et de Caballinos .
- Constantin VI (771-797) :
Empereur byzantin (780-797), fils de Léon IV et d'Irène. Il a à peine dix ans lorsqu'il succède à son père, et il doit régner sous la régence de sa mère Irène qui en vient à l'écarter totalement du pouvoir. En 790, un soulèvement militaire lui permet d'exercer le pouvoir impérial. Mais, battu par les Bulgares (792) puis par les Arabes (797), Constantin VI devient impopulaire dans l'armée. Son second mariage, lui aliène le parti monastique et rend aisée l'usurpation d'Irène qu'il a rappelée à la cour. Elle lui fait crever les yeux et prend sa place sur le trône.
- Dainichi (大日, Skr. Mahâvairocana)
Bouddha central du bouddhisme ésotérique, le Bouddha universel représente à la fois la réalité et la totalité de l'univers. Comme l'indique la traduction de son nom « Grand illuminateur », il est l'incarnation même de la lumière de l'Eveil bouddhique.
- Daoud El-Corm (1852-1930)
Doyen des peintres libanais. Il est parmi les premiers qui ont étudié l'art de la peinture à Rome, à l'Académie de Saint Luc, dirigés par l'artiste Roberto Bompiani (1821-1908). Il est célèbre pour ses portraits et ses peintures dans les églises et les couvents. Il expose son travail à l'étranger, en Egypte et en Europe, où il reçoit en 1900 le Prix d'Honneur de l'excellence attribué par la France. Il est également titulaire de l'Ordre du Mérite Libanais et de la Médaille de la gloire ottomane.
- Diane (Artémis dans la mythologie grecque)
Déesse des bois et de la chasse dans la plupart des provinces latines.
- Dionysos
Dieu Grec de la végétation, de la vigne, du vin, des fêtes et du théâtre ; il parcourt la nature sauvage en enseignant aux hommes la culture des vignes. Il est aussi le dieu de la fécondité et du monde considéré comme non civilisé.
- Ernest Renan (1823-1892)
Philosophe, historien et orientaliste français. Il entreprend des études de théologie catholique pour devenir prêtre mais, pris de doutes, il y renonça. Professeur de langues sémitiques au Collège de France, il représente ce qui a été qualifié de courant « scientiste » à la fin du XIXe siècle. Il s'intéresse, entre autres, aux origines du christianisme, à l'histoire du royaume antique d'Israël, à l'histoire des langues et aux rapports entre science et religions. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont une Vie de Jésus (1863) qui fit scandale en milieu chrétien car Jésus y était dépeint comme un prêcheur humaniste sans dimension surnaturelle, et L'Avenir de la science (1890).
- Étienne Harding (v. 1060-1134)
Moine d'origine anglaise, canonisé tardivement en 1628. Il fait partie des fondateurs de Cîteaux en 1098. Il en devient le troisième abbé en 1109. Son abbatiat important, trop souvent éclipsé a posteriori par la puissance encore plus grande de Bernard de Clairvaux dans les années 1130-1153, marque le véritable début de l'expansion cistercienne. Il se démet de sa charge en 1133 et meurt l'année suivante.
- Ezéchias
Roi de Juda (716-687), qui mène une politique très hostile aux Assyriens. Mais son royaume est ravagé en 701 par les troupes assyriennes de Sennachérib, qui met le siège devant Jérusalem. Ézéchias est forcé de payer un tribut et de donner une partie du territoire aux Assyriens.
- Farah Ossouli (1953-)
Peintre et graphiste iranienne, son intérêt est d'unir la littérature et la peinture à travers les personnages symboliques et les histoires qu'elle utilise dans ses œuvres.
- Fu'âd Ier (1868-1936)
Fils du khédive Ismail, il règne sur l'Egypte d'abord comme sultan (1917-1922), puis comme roi jusqu'à sa mort en 1936.
- Galand de Reigny
Moine de Fontesmes (ou Fontemoy), un ermitage situé dans le Morvan qui a adhéré à l'ordre cistercien en 1128, puis transféré au monastère de Reigny (ou Régny) en 1134.
- Georges le Grand :
Martyr de Diospolis (Lydda) en Palestine au temps de la grande persécution déclenchée par Dioclétien vers 304. Il est considéré comme un chevalier modèle et un protecteur des femmes. Il est spécialement vénéré comme patron des soldats. En référence à une légende, il est représenté comme un jeune guerrier cuirassé, à cheval, combattant un dragon pour sauver la fille du roi de Pamphylie.
- Germanos Ie (m. 742) :
Patriarche de Constantinople entre 715 et 730 durant une période troublée. Envoyé dans un monastère, il est ensuite nommé évêque de Cyzique. Il prend part au Conseil de Constantinople qui conteste les canons du conseil de 680-681.
- Grégoire le Grand (v. 540-604)
Chrétien né dans une famille sénatoriale de riches patriciens romains, il entre dans la vie religieuse vers 575, après avoir mené une brillante carrière politique. Il devient pape en 590 dans un contexte politique difficile, consécutif à l'invasion de la péninsule italienne par les Lombards. Son œuvre pontificale est considérable, elle marque un tournant. L'envoi en mission d'Augustin de Canterbury, fondateur de l'Eglise d'Angleterre, directement rattachée au Saint Siège, contribue à faire du siège romain une référence dans le monde latin. Eminent théologien, il est l'un des quatre pères de l'Eglise latine occidentale avec Ambroise, Augustin et Jérôme. Il est l'auteur de recueils d'homélies, d'un commentaire du livre de Job devenu un classique au Moyen Age (Expositio in Job ou Moralia in Job) et surtout d'une correspondance riche de 814 lettres réparties en 14 livres (une par année de pontificat), devenue une référence dans le monde latin au Moyen Age.
- Guillaume de Saint-Thierry (v. 1085-1148)
Moine bénédictin, abbé de Saint-Thierry, près de Reims, de 1119 à 1135. Il est en contact avec Bernard de Clairvaux, dont il veut intégrer la communauté, mais ce dernier lui demande de continuer à assumer sa charge. Auteur prolifique, il contribue aux attaques contre Pierre Abélard. Il se retire à la fin de sa vie chez les cisterciens de Signy.
- Guillaume Farel (1489-1565)
Intellectuel et humaniste français, puis réformateur très actif en Suisse occidentale (territoires francophones sous la juridiction de Berne, Genève, Neuchâtel). Cf. sa notice dans le Dictionnaire historique de la Suisse (http://www.hls-dhs-dss.ch).
- Hélinand de Froidmont (v. 1150-v. 1220)
Aristocrate picard qui devient trouvère et se produit à la cour royale avant d'entrer au monastère cistercien de Froidmont dans les années 1190. Il rédige plusieurs écrits monastiques influencés par sa formation poétique.
- Héloïse (v. 1095-1164)
Jeune fille de naissance noble, elle se consacre aux études et devient l'élève puis la maîtresse d'Abélard entre 1113 et 1117 avant de l'épouser en secret. Mais la vengeance de sa famille sur Abélard, castré par des hommes de main, l'oriente vers la vie monastique, d'abord à Argenteuil, puis dans sa nouvelle fondation du Paraclet dont elle devient abbesse en 1135. Elle reste cependant en contact épistolaire avec Abélard et s'inspire de son enseignement tandis qu'il la seconde dans ses projets.
- Hugues de Fouilloy
Clerc actif de 1120 à 1174. Chanoine régulier, prieur de Saint-Nicolas de Reigny en Picardie à partir de 1132, il devient prieur de Saint-Laurent-aux-Bois en 1153. Il écrit des ouvrages brefs et simples dans une logique de vulgarisation.
- Huiguo 惠果 (745-805)
Moine chinois, initié au bouddhisme ésotérique par le moine indien Amoghavajra. Dans les derniers mois de sa vie, il rencontre Kûkai, le reconnaît comme son successeur et lui transmet en toute hâte ses connaissances. Huiguo est considéré comme le septième patriarche de l'école Shingon, Kûkai comme le huitième.
- Icarios
Roi d'Athènes dans la mythologie grecque. Selon ces récits, il accorda l'hospitalité à Dionysos qui, pour le remercier, lui apprit la façon de faire le vin. Icarios fut à la fois fier et satisfait de cette nouvelle boisson et invita des bergers à un banquet. Mais ceux-ci s'enivrèrent et, bientôt effrayés par les maux dont ils souffraient, ils se crurent empoisonnés et tuèrent Icarios.
- Idung de Prüfening
Maître des écoles de la cathédrale de Ratisbonne, en Bavière, au début de sa carrière (1133-1142), il entre au monastère cistercien de Prüfening, dans la même commune, vers 1144. Ayant été transféré dans un autre monastère cistercien, peut-être en Autriche, il disparaît après 1176.
- Irène (752-803) :
Impératrice byzantine (797-802). Épouse (768) du futur Léon IV (775-780), elle devient régente de leur fils Constantin, à la mort de l'empereur. Poussée par le patriarche Tarasios, elle réunit un concile à Nicée, qui condamne les théories iconoclastes et admet la vénération des images (787). Souhaitant continuer à gouverner après la majorité de son fils, elle doit abdiquer devant un soulèvement de l'armée (décembre 790). Rappelée par Constantin VI (792), elle intrigue contre lui, l'accuse de bigamie après son divorce (795), le détrône et lui fait crever les yeux (juillet 797). Elle s'octroie le titre masculin de basileus, consent à payer tribut à Harun al-Rachid (798) et ne peut empêcher les Slaves de pénétrer à nouveau dans l'Empire. Après le couronnement de Charlemagne comme empereur (800), geste perçu comme une usurpation, un mariage est envisagé entre Irène et Charlemagne pour rétablir l'unité impériale. Mais, en 802, l'impératrice est déposée puis exilée à Lesbos.
- Jean Calvin (1509-1564)
Juriste et théologien français, il s'établit à Genève en 1536. Après en avoir été chassé (1538) puis y avoir été rappelé (1541), il y construit un modèle d'Eglise qui exerce une influence durable sur le protestantisme français et anglo-saxon. Son œuvre majeure, qui connaît de nombreuses versions, est intitulée Institution (c'est-à-dire enseignement) de la religion chrétienne.
- Jean Damascène (v. 676-749)
Né dans une famille arabe chrétienne de Damas, Jean Mansûr fait partie du milieu des notables lettrés. Il entre d'abord au service du calife omeyyade. Lors du premier iconoclasme, il s'oppose aux positions de l'empereur byzantin et prend la plume pour défendre l'usage des images dans le culte. Devant la vindicte du pouvoir byzantin, il choisit de se retirer du monde pour se faire moine, sans cesser un combat actif contre l'iconoclasme. Philosophe, théologien, il est l'auteur du De fide orthodoxa, qui devient une référence centrale dans la Chrétienté grecque. Figure respectée de l'intelligentsia, il combat activement l'islam sur le plan doctrinal, en définissant cette religion comme une hérésie du christianisme, mais il ne perd pas l'estime des élites musulmanes : à sa mort en 749, il est enterré dans une mosquée. Le concile de Hiéreia (754) le déclare anathème, mais l'Eglise catholique romaine fait de lui un docteur de l'Eglise (1890).
- Jean Damascène (v. 676-749) :
Théologien, auteur de la Source de la connaissance. Cet ouvrage sert de manuel en Orient pendant le Moyen Âge byzantin, et il connaît trois traductions en latin du XIe au XIIIe siècle. Il participe du mouvement de diffusion du vocabulaire aristotélicien en latin et facilite l'ébauche de systématisation opéré par les scolastiques. Dans l'empire byzantin, son œuvre en langue grecque vise à promouvoir l'adoration du Dieu inconnaissable par l'hymne et l'icône. Il publie trois traités contre les iconoclastes, et d'autres contre les jacobites, les nestoriens et les manichéens.
- Jean VII Grammatikos ou Philoponos :
Patriarche de Constantinople de 837 à 843. Il est appelé parfois Jean Hylias. Réputé pour sa science, il est chargé par Léon V, en 814, de rechercher et de réunir les textes religieux soutenant la doctrine de l'iconoclasme.
- Jérôme (v. 345-v. 420)
Chrétien né en Dalmatie, il se rend à Rome pour étudier, puis il se retire en Syrie. De retour à Rome, il devient secrétaire du pape Damase qui le charge de réviser les traductions latines de la Bible. Lui-même rédige une version qui s'impose face à toutes les autres dans le monde chrétien de langue latine. Elle prend ultérieurement le nom de Vulgate ou textus vulgatus (« texte répandu »). Le Concile de Trente donne à cette traduction une autorité plus grande encore que celle que lui avait accordée l'usage en la qualifiant d' « authentique » au sens de rigoureusement fiable en matière de foi. Il est canonisé par l'Eglise catholique puis qualifié de « Docteur de l'Eglise ».
- Josias
Roi de Juda (640-609), qui parvient à émanciper le royaume du joug assyrien et à faire retrouver à ce dernier son intégrité territoriale. Toutefois, à sa mort, c'est l'Égypte qui prétend exercer une tutelle sur le royaume de Juda.
- Juba II (52 av. J.-C., 23 ap. J.-C.)
Roi berbère de Maurétanie. Elevé à Rome à la suite de la défaite et du suicide de son père Juba Ier, il est élevé à Rome et marié à la fille de Cléopâtre et de Marc-Antoine. Etabli à Caesarea (Cherchell) en 25, il s'affirme comme souverain érudit, pétri de culture classique, et collectionneur d'objets d'art. Il met sur pieds des expéditions exploratoires vers les sources du Nil, à l'Est, et vers les Iles Canaries, à l'Ouest. Il est à l'origine de traités d'histoire et de géographie. Il se montre d'une fidélité totale à Rome.
- Jugurtha (v.160 -104 av. J-C.)
Roi de Numidie, petit-fils de Massinissa qui fut un allié de Rome lors des guerres puniques. Commandant de contingents auxiliaires de l'armée romaine dans la péninsule ibérique, Jugurtha est adopté par Micipsa, roi de Numidie, vers 125 avant l'ère chrétienne. En 118-117, le souverain partage son royaume entre trois héritiers. Jugurtha, qui refuse le principe du partage, assassine l'un d'eux et envahit le territoire de l'autre qui est mis à mort. La guerre contre Rome débute en 111. Elle est temporairement suspendue lorsque le souverain numide fait acte de soumission et, par des largesses, achète l'appui de sénateurs et de magistrats. Mais la campagne reprend l'année suivante et Jugurtha est vaincu en 105. Il meurt de faim ou est étranglé dans son cachot, après avoir figuré au triomphe du vainqueur : Marius.
- Justinien (483-565) :
Empereur romain (527-565). Neveu de l'empereur Justin Ier, Justinien assiste son oncle dès 518, avant d'être associé au trône en avril 527. Il lui succède à sa mort en août 527. Doté d'une solide culture classique et d'une grande force de travail, il s'intéresse au droit et à la théologie. Il conduit différentes campagnes militaires qui donnent à l'empire sa plus forte extension au VIe siècle.
- Khosrow Hasanzadeh (1963-)
Peintre iranien, artiste autodidacte, qui a été un temps, vendeur de fruits et légumes dans le Sud de Téhéran pour subvenir à ses besoins. Il suit ensuite, dans les années 1990, un enseignement universitaire de peinture et de littérature persane à Téhéran.
- Kûkai 空海 (774-835)
Moine japonais issu d'une famille de lettrés confucianistes. Au cours d'un voyage en Chine de deux ans (804-806), il rencontre le moine Huiguo, qui devient son maître et non seulement l'initie au bouddhisme ésotérique, mais fait de lui son disciple principal. A son retour au Japon, Kûkai peine un certain temps à faire entendre ses enseignements à la capitale, mais en 816, l'empereur Saga (786-842) qui règne de 809 à 823, lui accorde le droit de construire un monastère consacré au bouddhisme ésotérique sur le Mont Kôya, dans les montagnes de la péninsule de Kii. En 823, il est placé à la direction du temple Tôji à Kyôto, et à partir de ce moment, gravit jusqu'aux échelons les plus élevés de la hiérarchie ecclésiastique.
- Le Titien (1488-1576) (Tiziano Vecellio)
Peintre italien. Influencé par son maître Giorgione, il devient un artiste international, travaillant pour les papes, pour François Ier, Charles Quint et Philippe II. Son influence est immense sur l'art européen. Parmi ses toiles, les nombreux portraits mis à part, il est possible de citer : l'Assomption (1518, église des Frari, Venise) et la Venus d'Urbino (1538, Offices).
- Léon III (v. 675-741) :
Empereur byzantin (717-741) ayant reçu une approbation unanime au moment de son choix. Il défend l'Empire en repoussant les Arabes qui assiégeaient Constantinople (août 717-août 718) puis en remportant la victoire d'Akroïnon (740), et il signe un accord avec les Bulgares qui menaçaient les frontières. Ayant réprimé des soulèvements en Sicile (718) et à Thessalonique (720), il associe son jeune fils au pouvoir (720) et réorganise l'administration militaire, financière et juridique (code Ecloga, 740). L'interdiction des icônes (édits de 726 à 730), décision qui participe d'une réforme religieuse, provoque la querelle des images et est à l'origine de la rupture avec Rome et de la perte de l'Italie.
- Léon IV (v. 750-780) le Khazar :
Empereur byzantin (775-780). Fils de Constantin V, il poursuite la politique de son père vis-à-vis des Bulgares (baptême du khan Telerig, 777) et combat les Arabes (expéditions de Syrie en 778, puis d'Anatolie en 779). Iconoclaste, il est d'abord prudent, parce qu'en butte aux intrigues de ses frères, mais il relance une campagne de persécution après leur exil.
- Léon V l'Arménien (v. 775-820) :
Empereur byzantin (813-820). Général de l'armée impériale, il est porté au trône par une sédition militaire. Il défend Constantinople contre une campagne menée par les Bulgares (813) et les vainc l'année suivante. Il défend des idées iconoclastes et, de ce fait, ouvre une seconde période de débats et de conflits (815-842). Il dépose le patriarche Nicéphore (815) et, au concile de 815, fait confirmer les décisions de 754. Il succombe à un complot fomenté par Michel le Bègue, en décembre 820.
- Macchabées
Famille juive (Mattathias, Judas, Jonathan et Simon) qui dirige la révolte contre le pouvoir séleucide à partir de 168. Simon Macchabée fonde la dynastie hasmonéenne, qui se maintient jusqu'en 37 avant l'ère chrétienne.
- Malek Chebel
Anthropologue, psychanalyste et philosophe français d'origine algérienne, auteur d'innombrables écrits sur l'Islam, notamment sur le corps, l'amour et l'érotisme. A également traduit le Coran en français (2009).
- Martin Luther (1483-1546)
Théologien à l'origine de la Réforme dite « protestante ». Sur la base d'une lecture des épîtres de Paul qui doit beaucoup à Augustin (354-430), il fait valoir que Dieu accorde aux humains le salut en vertu de son seul don gratuit, non pour rémunérer de bonnes actions (on désigne ce point fondamentale de la Réforme par l'expression de « justification par la foi seule »). Le mouvement de Luther entraîne un schisme et la constitution d'une autre Eglise, indépendante de l'Eglise de Rome dont le pape est le chef.
- Moulay Ismaïl
Sultan alaouite qui règne au Maroc entre 1657 et 1727.
- Moustapha Akkad (1930-2005)
Producteur et cinéaste syro-américain, connu pour avoir produit la série de films Halloween. Il a tourné en 1980 Le lion du désert, sur la résistance libyenne à la colonisation italienne.
- Muhammad ‘Abduh (1849-1905)
Réformiste égyptien. Originaire d'un village du Delta égyptien, Muhammad ‘Abduh étudie à Al-Azhar, où il rencontre Al-Afghânî et devient son disciple. Contraint à l'exil à la suite de l'établissement du protectorat britannique, il s'établit à Beyrouth puis à Paris où il fonde, avec son maître, la revue Le lien indissoluble (Al-‘Urwa Al-Wuthqâ) en 1884. De retour en Egypte, il est nommé aux plus hautes fonctions religieuses mais ne parvient pas à mettre en œuvre la réforme qu'il souhaite à l'Université al-Azhar. Il est l'auteur de nombreux ouvrages théologiques, dont un Traité de l'unicité divine (1897).
- Muhammad Rashîd Ridâ (1865-1935)
Réformiste syro-libanais. Originaire d'un village dans le nord du Liban, Muhammad Rashîd Ridâ se rend au Caire après ses études, où il co-fonde la revue al-Manâr (1898-1940) avec Muhammad ‘Abduh dont il revendique l'intégralité de l'héritage intellectuel après sa mort. Dans les années 1920, il cherche à instaurer un nouveau type de califat après l'abolition décidée par le président turc Mustafa Kemal en 1924. Il s'oppose à d'autres savants « réformistes » tel que ‘Alî ‘Abd al-Razîq dont il réclame la condamnation, il obtient l'appui financier d'Ibn Saoud pour la promotion de ses ouvrages et cautionne l'idéologie portée par les Frères musulmans dont le premier groupe est fondé en 1928 par Hassan al-Bannâ.
- Mustafa Kemal (1881-1938)
Officier ottoman, puis créateur et premier président de la République turque, fondée en 1923. Modernisateur intransigeant, son projet est de faire de la Turquie un Etat à l' « occidentale », entre autres en en adoptant les genres culturels.
- Nakai Kyôzen中井教善
Supérieur du Kizô-in喜蔵院 à Yoshino. Entretien réalisé le 01.02.2008.
Pour la bibliographie, le trait signifie simplement qu'il s'agit du même auteur que pour l'ouvrage immédiatement précédent: Miyake Hitoshi.
- Nicéphore (760-811) le Logothète :
Empereur byzantin (802-811). Logothète (administrateur) du Trésor sous Irène, il prend le pouvoir grâce à une révolution de palais en octobre 802. Adepte du culte des images, il provoque la colère des stoudites qui quittent l'Église officielle. Il réforme les finances, réorganise l'armée en imposant le service militaire aux paysans et en établissant les marins sur des parcelles de terre. Sa politique de colonisation des régions slavisées restaure la domination byzantine dans les Balkans, après la défaite des Slaves à Patras en 805. Mais il ne peut rétablir entièrement sa domination sur Venise (809) et, battu par les Arabes, il doit accepter un traité humiliant avec Harun al-Rachid. Il conduit une grande expédition contre les Bulgares et est massacré avec son armée par le khan Krum en 811.
- Pierre Abélard (1079-1142)
Théologien influent, dont l'orthodoxie de la pensée a été plusieurs fois mise en cause. Brillant maître des écoles parisiennes dans les années 1110, il devient moine bénédictin à Saint-Denis. Bernard de Clairvaux le fait condamner lors du concile de Soissons en 1121, puis au concile de Sens en 1140.
- Pompée
Général et homme politique romains, particulièrement actif dans le deuxième quart du Ier siècle avant l'ère chrétienne. De 66 à 63, il mène une campagne militaire en Méditerranée orientale, qu'il réorganise entièrement en annexant des royaumes et en nommant des rois à la solde de Rome. Il gouverne conjointement avec César et Crassus en formant un triumvirat. Mais les rivalités avec César dégénèrent en guerre civile. Pompée est défait à Pharsale en 48. Il tente de fuir en Égypte, mais le roi Ptolémée XIII le fait assassiner afin de plaire à César.
- Ptolémées
Dynastie grecque, instaurée par Ptolémée Ier, un général d'Alexandre. Elle règne sur l'Égypte durant l'époque hellénistique. La dernière souveraine de cette dynastie, Cléopâtre VII, est vaincue à Actium par Octavien en 31 avant l'ère chrétienne et son royaume est annexé à Rome l'année suivante.
- Rabbi Yehouda Hanassi (Rabbi « Juda le Prince »)
Rabbin vivant au IIe siècle, c'est-à-dire dans les décennies qui suivent la destruction du Temple. Il effectue la compilation de la Mishnah. Il exerce la fonction de nassi. Il transfère le siège du Sanhédrin de Yavné, en Judée, à Ousha, en Galilée.
- Raphaël (1483-1520) (Raffaello Sanzio ou Santi)
Peintre et architecte italien de la Renaissance. Élève du Pérugin, il travaille à Pérouse, Florence, Rome où il œuvre à la cour des papes Jules II et Léon X. L'art de ce maître du classicisme allie précision du dessin, harmonie des lignes et délicatesse du coloris. Parmi ses chefs- d'œuvre, outre des portraits et des madones célèbres, il est possible de signaler : la Transfiguration (1518-1520, Pinacothèque vaticane) et une partie des fresques des « chambres » du Vatican (le triomphe de l'eucharistie, Héliodore chassé du temple, etc. Son influence est immense jusqu'à la fin du XIXe siècle.
- Rashîd al-Dîn
Ministre du souverain mongol Ghâzân Khân qui règne à Tabriz, il est l'auteur d'une chronique universelle illustrée (Djâmi‘ al-tawârîkh).
- Richard Rich
Sscénariste, producteur, réalisateur et compositeur américain, ayant travaillé notamment pour les studios Disney.
- Robert Heinemann (1926-2007)
Spécialiste du bouddhisme japonais, il est le premier professeur d'études japonaises nommé à l'Université de Genève, où il enseigne entre 1976 et 1993.
- Saisons
Dans la mythologie romaine, les Saisons sont quatre déesses qui représentent les quatre périodes de l'année (hiver, printemps, été et automne).
- Saliba Douaihy (1912-1994)
Peintre libanais, fondateur d'un art novateur qui unit des éléments originaux et un style fondé sur les traditions européennes. Sa peinture du début des années 30 est un mélange de la peinture descriptive du paysage naturel avec des références mineures au minimalisme et aux peintures des églises. Il oscille entre le sculptural et la peinture à dimension, en glissant du concret à l'abstrait.
- Sargon II (722-705)
Roi assyrien qui conquiert le royaume d'Israël en 722.
- Séleucides
Dynastie grecque, fondée par Séleucos Ier, un officier d'Alexandre. Les Séleucides règnent sur un royaume, qui s'étend de la Syrie à l'Asie Centrale (mais qui se réduit progressivement). Malgré une éphémère période de splendeur au début du IIe siècle, sous le règne d'Antiochos III, le royaume s'affaiblit peu à peu et est finalement annexé à Rome par Pompée en 64 avant l'ère chrétienne.
- Sérénus
Dixième évêque de Marseille, mort sans doute en 601, il n'est connu que par son échange de lettre avec le pape Grégoire le Grand. C'est lors de cet échange de lettres que Grégoire condamne l'iconoclasme et confère à l'image une valeur.
- Sévère
Dynastie d'empereurs romains qui règnent de 193 à 235, elle succède aux Antonins. La mort du dernier d'entre eux, Sévère Alexandre, est suivie par une longue période d'anarchie, notamment militaire.
- Sol Invictus (Soleil Invaincu)
Dieu solaire romain. Il devient un culte officiel sous le règne d'Aurélien (270-275).
- Taha Jaber al-Alwani
Né en Irak en 1935, diplômé d'al-Azhar au Caire, il enseigne par la suite à Riyad. Il est le fondateur et a été longtemps président du Conseil du Fiqh d'Amérique du Nord. Il est actuellement le président de la Cordoba University en Virginie, aux Etats-Unis.
- Tarasios (v. 730-806) :
Patriarche de Constantinople (784-806). Fils d'un haut fonctionnaire, il est nommé chef de la chancellerie et secrétaire de l'impératrice Irène. À la mort du patriarche Paul IV, en 784, la souveraine byzantine obtient du clergé que Tarasios, quoique laïc, lui succède. Il reçoit simultanément tous les ordres et est intronisé le 25 décembre 784. Partisan du culte des images, il participe à la préparation et aux débats du concile de Nicée II (787), qui condamne l'iconoclasme. Les membres les plus intransigeants du clergé byzantin, placés sous la conduite Théodore le Studite, lui reprochent sa clémence vis à vis de ceux qui étaient qualifiés d'hérétiques et remettent en cause la légitimité de son élection. Le remariage du jeune Constantin VI avec sa maîtresse, après la répudiation de son épouse, leur fournit un nouveau prétexte pour s'opposer au patriarche qui n'a excommunié ni le souverain ni le prêtre ayant béni l'union. Après la déposition d'Irène, Tarasios se rallie à l'empereur Nicéphore Ier (le Logothète) et le couronne en octobre 802, ce qui augmente encore son discrédit aux yeux des stoudites.
- Tertullien (v. 150- v. 220)
Romain né à Carthage, il est l'un des penseurs dont les écrits servent à fixer la doctrine au sein du christianisme primitif dans le monde romain. Il est, par exemple, le premier à introduire en latin la notion de « Trinité » et à la définir. Son influence considérable en fait un des Pères de l'Eglise.
- Théodora (s.d.-867) :
Impératrice régente de Byzance (842-856). Elle s'oppose à la volonté de son époux et convoque un concile qui rétablit le culte des images en 843. Elle mène une campagne de persécution contre les pauliciens, accusés d'hérésie, qui s'accordent alors avec les musulmans aux confins de l'empire byzantin. Elle ne parvient pas à défendre la Sicile (842-847), qui est envahie par les Arabes. Elle conduit une campagne de pacification et de conversion des Slaves au nord du Péloponnèse. Son frère la contraint à quitter le pouvoir (856) puis à se retirer dans un monastère (858).
- Théodore :
Jeune soldat chrétien dont le nom vient de Théos « Dieu » et Doron « don, cadeau ». Il est martyrisé sous l'empereur Maximien (250-310) vers 300 dans une localité qui s'appelle aujourd'hui Amasya en Turquie.
- Théodulfe d'Orléans (v. 755-v. 820)
Wisigoth né en Espagne, il arrive à la cour de Charlemagne vers 780 et devient rapidement évêque d'Orléans. Dès 804, à la mort d'Alcuin, il devient le conseiller théologique et ecclésiastique de Charlemagne, place qu'il occupe encore sous Louis le Pieux. Mais en 818, accusé de conspiration, il est exilé à Angers où il meurt. Il est l'auteur d'un travail intellectuel de grande ampleur et travaille à la révision du texte biblique entrepris par Alcuin. Auteur de traités de théologie, il serait celui qui supervise et met en forme les libri carolini, réponse carolingienne à la querelle des images. Poète (80 pièces qui lui sont attribuées sont conservées), il témoigne aussi d'une remarquable connaissance des classiques latins.
- Thomas d'Aquin (v. 1224/5-1274)
Théologien né dans une famille aristocratique du sud de l'Italie. Il entre très jeune au monastère du Mont Cassin, commence ses études à Naples où il entre chez les dominicains et suit à Paris et à Cologne les enseignements d'Albert le Grand. Maître en théologie en 1256, il enseigne dans différents couvents (Paris, Orvieto, Rome, Naples). Son œuvre écrite, considérable, vise à opérer une synthèse entre théologie et philosophie, conciliant foi et raison. Ses thèses sont attaquées de son vivant et certaines sont condamnées après sa mort. Il cependant canonisé en 1323, puis proclamé docteur de l'Eglise en 1567, aux côtés de son contemporain Bonaventure. Les deux théologiens rejoignent ainsi Augustin d'Hippone, Ambroise de Milan, Jérôme et Grégoire le Grand.
- Thomas Müntzer (1489-1525)
Réformateur allemand qui prend rapidement ses distances d'avec Luther. Pour Müntzer, la fin des temps est proche : il faut donc extirper les mauvais, au besoin par la violence et établir sur terre une Eglise de purs. Müntzer joue un rôle idéologique important dans la guerre des paysans (1525). Il est capturé puis rapidement condamné à mort.
- Tibère
Reprendre la notice du module n°3 « Honorer les Dieux... »
- Ulrich Zwingli (1484-1531)
Réformateur de Zurich (Suisse). Sa doctrine rejoint fondamentalement celle de Luther, mais diverge sur certains points (notamment la compréhension du sacrement de la sainte cène et la conception des rapports entre l'Eglise et l'Etat).
- Véronèse (1528-1588) (Paolo Caliari)
Un des maîtres de l'école vénitienne. Ses tableaux sont remarquables par les mouvements, la richesse de leur coloris clair et les éléments architecturaux. Parmi les plus connus : les Noces de Cana (1563) et le Repas chez Lévi (1573).
- Wahhabisme
Courant né au XVIIIe siècle en Arabie, prêché par Muhammad Ibn ‘Abd al-Wahhâb (1702-1792), savant musulman de la tribu des Banû Tamîm. Il s'inscrit dans l'école de jurisprudence hanbalite, la plus littéraliste et rigoriste des écoles sunnites. Il étudie à Bassora, à La Mecque, où il s'oppose au mufti Ibn Humaydîi, ainsi qu'à Médine. Les manifestations les plus précoces et les plus visibles de sa singularité sont le rejet du culte des « saints » qu'il qualifie de pratique idolâtrique. Il quitte sa condition de marginal lorsqu'il s'associe à un chef de tribu, Muhammad ibn Saud selon un serment censé avoir été prononcé en 1744. Depuis lors, la destinée des deux familles est intimement liée, dans les revers comme dans les succès. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Kitâb al-Tawhîd (« Le Livre de l'Unicité »). Depuis la création du Royaume d'Arabie Saoudite en 1932, le wahhabisme y est le courant officiel.
- Xénophon (426-354 av. J.-C.)
Philosophe, chef militaire et historien. Issu d'une famille aristocratique et fortunée, Xénophon est l'un des disciples de Socrate. Il défend la cité d'Athènes dans la guerre du Péloponnèse puis, élu, général, il mène une campagne militaire victorieuse jusqu'à Trébizonte. Il est l'auteur d'ouvrages philosophiques (Mémorables ; Banquet ; Apologie) et historiques (Anabase ; Helléniques). On lui attribue également des traités politiques et techniques.
- Yahya ibn Mahmud Al-Wâsitî (XIIIe siècle)
Peintre et calligraphe arabe, originaire de Wâsit, au sud de la Mésopotamie. Il est le principal représentant de l'école de Bagdad, marquée notamment par les influences turques musulmanes et arabes chrétiennes (jacobites et syriaques). Son style est, en partie, réaliste.
- Yazgard III (590-651)
En 632, Yazgard III monte sur le trône. Confrontés aux armées musulmanes de la péninsule arabique, il est vaincu après une bataille acharnée à Qadissiya (637). Il lance à nouveau ses troupes dans la bataille à Nehavend en 642. Mais il est vaincu l'année suivante, moment que les Arabes musulmans appelle Fath-al-Futuh [la victoire des victoires]. Il tente de résister en conduisant une guérilla, mais il est assassiné en 651 et son fils doit s'enfuir vers la Chine. Les califes omeyyades imposent alors leur autorité.
- Yûsuf al-Qaradâwî
Né en 1926 en Égypte, Qaradâwî étudie à al-Azhar et est formée dans la mouvance des Frères Musulmans. En 1975, il fonde la Faculté de droit islamique de l'Université du Qatar et est naturalisé qatari. Il est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages traduits dans de nombreuses langues, dialogue avec les croyants en arabe par internet et anime sur Al-Jazeera une émission intitulée « La chariah et la vie », ce qui fait de lui un des plus célèbres « téléislamistes ». Il est président de l'Union mondiale des ulémas ainsi que du Conseil européen de la Fatwa. Il est interdit de séjour en France et l'actuel régime égyptien a émis un mandat d'arrêt international contre lui.
- Yûsuf Wahbî (1898-1982)
Acteur égyptien très connu, ayant tourné dans plus d'une cinquantaine de films, en Egypte surtout, mais aussi à l'étranger.
- Zaynab Zemzem
Réalisatrice égyptienne.
- Zeus
Dieu suprême dans la mythologie grecque. Il est souvent représenté avec une balance dans laquelle est estimé le sort octroyé à chacun. Il est le dépositaire de la sphère céleste, la partie la plus considérable et la plus mystérieuse aux yeux du genre humain. Depuis le ciel, Zeus observe les actions des hommes. Il n'y a pas d'autres dieux qui soient autant invoqués par les grecs pour le secours, le bienfait et la sauvegarde. Le site d'Olympie abrite le temple de la statue colossale représentant Zeus en majesté sculptée par Phidias.
- Zoroastre
Personnage dont il n'est possible d'attester ni l'existence ni le moment où il aurait vécu (entre le XVe et le VIe siècle avant l'ère chrétienne). Il est présenté comme un réformateur du mazdéisme et le fondateur d'une religion qui porte son nom : le zoroastrisme.