Des courants picturaux modernes pour exprimer le religieux (XIXe-XXe siècles)

Introduction

Au sein des arts pénétrés par le christianisme et l'islam dans l'Orient arabe et persan, l'image occupe une place, primordiale ou marginale, comme instrument et moyen de prière. La conception qui prévaut dans les sociétés situées à l'est de la Méditerranée et au nord du Golfe arabo-persique fait écho sans s'y identifier à la formule du philosophe Alain[1] , selon qui l'« art et la religion ne sont pas deux choses, mais plutôt l'envers et l'endroit d'une même étoffe ».

Dans les cas étudiés, la distinction est nette et l'art apparaît toujours au service d'un message religieux. C'est notamment le cas dans les villes libanaises, où des artistes en lien avec la production picturale du monde entier participent à la constitution d'une identité à la fois religieuse et nationale à travers leurs œuvres. C'est également le cas en milieu chiite persan, où la miniature s'inscrit dans une tradition artistique de longue durée, comme le montrent les peintres de la fin du XXe siècle, en développant des traits picturaux spécifiques.

  1. Alain (Emile-Auguste Chartier) (1868-1951)

    Philosophe, Alain propose une définition de l'artiste en l'identifiant à l'artisan dans la mesure où chacun travaille la matière et où, dans les œuvres, l'observation lui paraît plus importante que l'imagination et la fantaisie. Se définissant lui-même comme rationaliste athée, il s'intéresse aux œuvres religieuses en publiant Les arts et les dieux (1958, édition posthume parue dans La Pléiade). Il y critique la dimension irrationnelle de la croyance et critique en particulier les monothéismes.

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