Conclusion
Le mouvement d' « islamisation de la connaissance », doté de moyens financiers et humains importants, entend s'inscrire dans ce qui a été appelé le « réveil islamique ». Il se réclame du penseur médiéval Ibn Taymiyya[1], dont la pensée a été marquée par le défi de la crise du califat au XIIIe siècle et auquel l'un des fondateurs de l'IIIT a consacré un ouvrage : Ibn Taymiyya et l'islamisation de la connaissance. Son fondement axiologique est l'impossibilité de séparer le texte coranique et les éléments de l'existence. Son projet consiste à refonder les sciences dans leur ensemble, mais avec une focalisation sur les sciences humaines et sociales. Ses promoteurs contestent, en effet, à la fois les prémices, les méthodes et les conclusions des disciplines qui y sont associés, notamment lorsque leur objet est la religion musulmane, la civilisation islamique ou les sociétés majoritairement musulmanes.