Cinquième objection : les ressemblances entre l'homme et le singe
Les darwinistes refusent de contester les points de ressemblance entre homme et singe.
Réponse d'Al-Mashrîq : Les ressemblances entre homme et singe se situent seulement au niveau de la forme extérieure et n'implique rien de plus. Dieu a créé différents types de vertébrés dont chacun possède ses diverses propriétés tout en conservant l'unité de son espèce. Il a voulu faire de l'homme la conclusion des différentes strates. Les inégalités entre l'homme et le singe sont tout aussi bien visibles. Elles apparaissent non seulement dans le comportement et la fonction de leur vie mais même dans la morphologie du corps. Le singe peut grimper aux arbres et tout son organisme convient à cet objectif. Il se distingue des animaux quadrupèdes et des humains par la fonction préhensile de ses longues pattes qui finissent par un pouce opposé aux autres doigts, et pas la puissance de sa queue qui lui sert de cinquième main. Sa nature est pareille à celle du chien. Il se déplace plutôt sur ses quatre pattes et ne se dresse en marchant qu'après avoir subi un entraînement. Par contre, la structure corporelle de l'homme, la forme de ses pieds, voire l'orientation de la tête et du visage lui imposent de se tenir debout, privilège accordé à l'homme par Dieu et le distinguant de toutes les autres créatures. Toutefois, c'est pour ces nombreux écarts que les darwinistes refusent de dire que l'être humain provient directement du singe et qu'ils préfèrent placer entre eux des étapes moyennes, objets de recherches diverses.
Al-Mashrîq souligne, a contrario, les différences comportementales entre l'homme et le singe. L'homme parle, pense, prouve ses opinions par la vertu de la raison et travaille selon un objectif destiné. Doté de spiritualité, il est pieux et manifeste sa tendance à la perfection. Son regard, son sourire et tous ses gestes témoignent de son intelligence et de sa sensibilité. Le singe ne parle pas, ne comprend rien, ne peut professer de religion, ni adhérer à un ordre, ni avoir de conscience. Ernest Haeckel ne parle de transformation et d'évolution que pour mieux refuser l'existence de Dieu et la création divine du monde. Il n'est pas étonnant ainsi qu'il ait considéré l'homme comme une reproduction de l'animal, dépourvu de tendances spirituelles. En prétendant que l'homme provient du singe, il nie l'existence d'une divinité transcendante, la spiritualité et l'immortalité de l'âme et, surtout, les idées d'éternité et de récompense céleste ou de punition en enfer. Il en vient à banaliser toute morale, fût-elle sociale ou religieuse, abolit toute différence entre le bien et le mal, permettant ainsi à tout homme commettant le délit du crime, du vol ou de l'adultère de fuir la justice humaine et divine. Le droit dans le monde est celui du plus fort, individu ou nation, et il n'y a pour règle que l'intérêt personnel, qu'il soit juste ou injuste. Les savants et les hommes de religion n'admettent point n'admettent pas une telle doctrine. Il suffit de faire la comparaison entre le nouveau-né et l'enfant de l'animal afin de voir la différence : le fils de l'homme naît, grandit et atteint l'âge d'adulte pour dissiper son ignorance par l'acquisition du savoir, à la différence de l'animal qui, dès sa naissance, a le savoir instinctif hérité de ses géniteurs, sans instruction ni difficulté.