Glossaire
- « Imâm caché »
Figure également appelée le Mahdi Muntazar (« guide attendu »). Cette personne est le « Sauveur » attendu des sectes chiites et dans certains milieux sunnites. Il doit apparaître à la « fin des temps » pour combattre le mal et instaurer la justice sur la terre.
- Achoura
Nom donné à une fête musulmane au Maghreb, dont le contenu ne fait pas référence à la commémoration du martyre de Husayn par les chiites lorsqu'ils célèbrent Achoura.
- Ain
Source (en arabe). La toponymie est révélatrice : bien des lieux où les inscriptions sont trouvées s'appellent « Ain » aujourd'hui.
- Ambiens
Subdivision de peuples parmi les Belges. Ils occupent le centre du département de la Somme.
- Amome
Plante aromatique utilisée dans les embaumements durant la période antique.
- Anachorétisme
Erémitisme. Au début du christianisme, les ermites sont appelés « anachorètes ».
- Ancien Empire
L'histoire de l'Egypte comprend plusieurs grandes périodes au cours desquelles la Haute et la Basse-Egypte sont réunies pour former un seul Etat : l'Ancien (vers 2635 – 2140), le Moyen (2020 – 1720) et le Nouvel Empire (1539 – 1069 avant J.-C.).
- Apodictique
Elément qui a le caractère évident d'une proposition démontrée.
- Aquae Septimiana
Source à proximité de Timgad qui alimente en eau une piscine autour de laquelle est construit un important sanctuaire au IIe siècle. Le sanctuaire connaît son apogée à l'époque des Sévères, mais on peut penser que le culte de la source remonte à l'époque préromaine et témoigne de la religiosité locale au sein de la vie de la colonie romaine.
- Asclepios Fluvius
Nom donné au fleuve Bostrenus par Plaisance au VIe siècle. Il est situé à proximité du temple d'Echmoun, il sépare le Mont Liban du Sud-Liban et se jette dans la mer Méditerranée à Sidon (actuelle Saïda). Ses eaux sont utilisées pour le culte et la vie quotidienne.
- Ashāb al-Rass
« Gens du fossé » ou « du puits ». Cette terminologie apparaît à deux reprises dans le Coran (XXV, 38 et L, 12). Les commentateurs traditionnels du texte coranique ne disent rien de précis au sujet de leur localisation et du moment où ils auraient existé : l'oiseau ‘Anka est censé se trouver sur leur montagne.
- Assemblée du peuple
La majorité de la population carthaginoise est composée de citadins disposant de peu de biens. Les artisans constituent une catégorie intermédiaire. Une minorité est formée par des marchands aisés qui jouent un rôle important dans la gestion des affaires de la cité. Les esclaves et les affranchis n'ont pas de droits politiques ; en revanche certains « étrangers » arrivent à obtenir des droits civiques, en particulier à la suite de services rendus à la cité en cas de conflit par exemple. L' « assemblée du peuple » citée dans le texte d'Aristote ne paraît admettre que les hommes libres. La convocation des citoyens se fait par l'intermédiaire des suffètes et/ou à l'occasion d'événements exceptionnels comme les guerres, les catastrophes naturelles ou les épidémies. Ces citoyens élisent les généraux à partir du IIIe siècle av. J.-C, comme ils le faisaient des suffètes. Selon Polybe, c'est une manifestation de l'accroissement du pouvoir de l'assemblée aux IIIe-IIe siècles av. J.-C.
- Aumale
Nom français de la ville romaine d'Auzia, aujourd'hui Sour El-Ghozlane, en Algérie.
- Ben-Ben
Plate-forme de pierre carrée sur laquelle se trouve une pierre en forme de pyramide ou pyramidion, ayant l'apparence d'un obélisque trapu.
- Bétyle
Pierre nue, droite, considérée comme sacrée. Elle symbolise la présence d'une divinité. Son culte est attaché au paganisme.
- Blemmyes
Le nom en grec (Blemmues) est forgé sur un ethnonyme attesté en égyptien (Brhm). Il a acquis une grande fortune dans la littérature, Pline l'ayant utilisé pour désigner des sortes de monstres imaginaires sans tête, ayant les yeux et la bouche au milieu du torse, qui auront un large succès dans la littérature et l'iconographie médiévale.
- Bouleutérion
Il s'agit d'un édifice qui servait probablement de lieu d'assemblée. A Athènes, le bouleteurion était le bâtiment de la boulè.
- Cap Soloeis
Cap cantin ou Ras al-Badouza, sur la côte atlantique du Maroc (Maurétanie Tingitane, province formée sous l'empereur Claude dont la capitale est Tingi/Tanger).
- Cella
Le mot cella vient du latin, il signifie une petite chambre. Dans un temple antique, il désigne la salle principale qui est réservée au dieu et aux objets sacrés.
- Cénobitisme
Mode de vie communautaire, en retrait du monde. Dans le christianisme, la première règle est fixée par les moines Antoine et Pacôme, en Egypte, au début du IVe siècle.
- Censure
Magistrature sénatoriale romaine qui se situe au sommet de la carrière des honneurs. En effet, aux derniers siècles de la République elle est normalement exercée après le consulat. Les deux censeurs sont élus tous les cinq ans pour procéder au recensement des citoyens romains et à la révision des listes des sénateurs et des chevaliers. Ils ont également des compétences en matière de travaux publics.
- Cinq zones
Il s'agit de la France du Nord (Champagne-Ardennes, Ile de France, Nord, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Pas-de-Calais, Picardie), France de l'Ouest (Bretagne, Pays de la Loire), France du Centre-Est (Auvergne, Bourgogne, Franche-Comté, Rhônes-Alpes), France du Centre aux Pyrénées (Aquitaine, Centre, Limousin, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes), France du Sud-Est (Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d'Azur). Depuis cette publication de nouvelles découvertes sont venues s'ajouter par exemple à Corent dans le Puy de Dôme ou sur le site du Mormont sur le Plateau suisse.
- Cippe
Objet de culte rectangulaire aniconique. Demi-colonne sans chapiteau qui sert de borne ou de monument funéraire.
- Cité
(ciuitas, pl. ciuitates) : Cité-Etat regroupant, dans un territoire délimité, une communauté de citoyens soumis aux mêmes lois, honorant les mêmes dieux et administrés depuis une capitale, un chef-lieu.
- Cités pérégrines
Cité-Etat dont les citoyens ne bénéficient ni du statut romain, ni du statut latin ; les cités pérégrines sont soumises à la juridiction du gouverneur de la province et au paiement de l'impôt direct à Rome.
- Code architectural
Il comprend toutes les références aux constructions humaines (maisons, synagogues, temple, etc.), et se réfère à l'opposition inconciliable entre « sacré » et « profane », avec des polarisations comme « maison » contre « synagogue » et « temple », ou « chambre » contre « cour ».
- Code géopolitique
Il comprend toutes les références aux lieux spécifiques (villes, villages, régions, etc.), et se réfère à l'opposition entre « familier » et « étranger », avec des polarisations comme « Terre d'Israël » contre « pays étrangers », « Galilée » contre « Judée », et ainsi de suite.
- Code topographique
Il comprend toutes les références aux lieux physiques (mers, montagnes, rivières, routes, etc.), et se réfère à l'opposition entre « promesse » et « menace », avec des polarisations comme « ciel » contre « terre », « terre » contre « mer », « zones désertes » contre « zones peuplées ».
- Colonie latine
La colonie romaine est une cité-Etat fondée et occupée par des citoyens romains dans une province romaine. La cité latine est une cité-Etat qui bénéficie du droit latin, par lequel les magistrats à l'issue de l'exercice de leur charge locale obtiennent la citoyenneté romaine pour eux, leurs ascendants et descendants.
- Concile d'Ephèse (431)
Concile visant à surmonter la crise dite « nestorienne ». Dans la mouvance de l'école d'Antioche, l'évêque de Constantinople Nestorius entend distinguer de manière radicale les deux natures, « humaine » et « divine » du Christ. Cette position est rejetée par le pape Célestin Ier comme par Cyrille d'Alexandrie pour qui il y a union sans confusion des deux natures au sein de la même personne : Jésus-Christ. Nestorius est déposé à la suite de ce concile, mais une Eglise nestorienne, qui connaît ensuite des divisions, se perpétue dans la partie orientale de l'empire romain.
- Concile de Chalcédoine (451)
Concile œcuménique qui vise à surmonter la crise dite « monophysite ». En réaction contre les tendances nestoriennes condamnées au concile d'Ephèse (431), un moine de Constantinople, Eutychès, affirme que l'union des deux natures est si intime que la part « humaine » est fondue dans la part « divine » d'où le nom de monophysite (monos-unique ; phusos-nature). Cette doctrine est condamnée par le concile de Chalcédoine, à la demande du pape Léon Ier, mais elle donne naissance à une rupture avec les Eglises copte, arménienne et jacobites.
- Concile de Nicée (325)
Premier concile au sein du christianisme. Les 300 évêques, environ, qui sont réunis précisent en langue grecque les termes de la définition du dogme de la divinité de Jésus-Christ pour les chrétiens : Jésus est déclaré « Fils de Dieu », ayant même « substance-nature » (ousia) que Dieu, « engendré » et non « créé ». Arius et ses disciples refusent cette affirmation dogmatique, considérant que la filiation entre Jésus et Dieu est adoptive et non naturelle, ils convainquent Constantin de promouvoir la formule « de nature semblable » et non « de même nature ». L'arianisme se diffuse avec l'appui de plusieurs empereurs qui répriment ses opposants tels que Athanase d'Alexandrie, le pape Libère ou Hilaire de Poitiers. Basile de Césarée tente de rapprocher les positions entre un Orient davantage arianiste et un Occident plutôt nicéen : Dieu n'a qu'une ousia, mais il unit trois « personnes » (Père, Fils, Esprit). Le concile de Constantinople (381) fixe la formule de la divinité de la troisième « personne » de la Trinité : l'Esprit-Saint. L'empereur Théodose a favorisé cette réunion de conciliation et l'arianisme disparaît au cours du siècle suivant, à l'exception des marges de l'empire romain.
- Consécration
Action visant à vouer une personne (dans ce cas) ou un objet au service de Dieu.
- Corpus hermétique
Ensemble de textes en grec et latin, datant de l'époque romaine, et exposant une doctrine révélée, émanant de Hermès Trismégiste ( « trois fois très grand »), derrière lequel se cache le Thot égyptien, interprété par la spéculation philosophique gréco-égyptienne tardive.
- Culte
Ensemble des hommages et honneurs rendus aux dieux et aux génies des sources et des cours d'eaux, mais aussi cérémonies et rites qui accompagnent ces hommages.
- Culte de Sérapis
Sérapis (ou Sarapis) est un dieu créé au début de l'époque ptolémaïque, il est le patron de la ville d'Alexandrie. Il se présente comme un dieu funéraire (barbu, trônant, accompagné d'un cerbère). Son nom provient certainement de « Osiris-Apis », désignation osirienne du taureau memphite Apis, sans que le dieu n'ait un lien direct avec cette entité. En fait, il recouvre une forme hellénisée d'Osiris.
- Culte poliade
Il s'agit du culte de la cité, de polis en grec ancien.
- Cultes isiaques
A l'époque gréco-romaine, ils peuvent être compris comme la version internationale et hellénisée de la religion égyptienne traditionnelle.
- Délos
Île de la mer Égée, consacrée à Apollon, qui y avait son sanctuaire.
- Diatessaron
Tatien effectue une harmonisation des quatre évangiles aux environs de 170. Cette concordance, dont la langue originale est le syriaque, connaît un grand succès et se répand dans tout l'Orient. Elle sera remplacée par la Peshitta. Éphrem de Nisibe en fait un commentaire.
- Dieu chtonien
Divinité sous-terraine ou infernale (c'est-à-dire en lien avec l'enfer ou les enfers).
- Disciple
Ce terme vient du latin discipulus (qui correspond au grec mathētēs), littéralement « celui qui apprend » (du verbe discere : « apprendre » ; en grec manthanō). Dans un sens général, le terme peut être utilisé pour indiquer l'élève d'un maître autant que l'apprenti d'un artisan. Dans les évangiles, on voit ce mot décrire surtout la réalité de ceux qui suivent Jésus. Mais on le trouve aussi employé pour indiquer ceux qui adhérent au message de Jean-Baptiste, ou en référence aux membres de la secte des Pharisiens.
- Doctrines christologiques et trinitaires
Doctrines fixant la conception de Dieu –« Père », « Fils », « Esprit »- pour les chrétiens. Les termes en sont fixés, pour l'essentiel, lors des conciles de Nicée, Constantinople, Ephèse et Chalcédoine.
- Druidisme
Pratique des druides, prêtres dont le savoir en matière de rites, d'astrologie, d'interprétation des signes divins, était indispensable à la célébration des cultes gaulois.
- Duumvir
Magistrat supérieur dans les colonies romaines et cités latines des provinces romaines.
- Egypte ptolémaïque
La dynastie des Ptolémée, dits aussi « Lagides » (descendant de Lagos), gouverne l'Egypte de 323 à 30 avant J.-C., de la conquête d'Alexandre à la domination romaine.
- Eléens
Habitants de la région d'Elide, au nord-ouest du Péloponnèse.
- Emporique
Du type de l'Emporion, lieu privilégié de l'échange entre commerçants grecs et monde indigène.
- Encratisme
Mouvement de pensée qui traverse le christianisme des premiers siècles et qui consiste à mépriser la matière et le corps résultant de la création d'un « esprit mauvais ». Par conséquent, ses adeptes interdisent le mariage comme la consommation de viande et d'alcool.
- Époque de l'Indépendance
Époque antérieure à la conquête romaine. Pour les Gaules, cette expression renvoie généralement aux quatre siècles précédant la conquête du milieu du Ier siècle av. J.-C.
- Époque julio-claudienne
Expression qui désigne la période pendant laquelle règnent les empereurs appartenant à la dynastie julio-claudienne, de Tibère (14 ap.) à Néron (68 ap.).
- Erémitisme
Mode de vie solitaire, développé dans le christianisme, visant à s'affranchir de toute tentation pour permettre une plus grande intimité avec le Dieu professé.
- Fanum
(pl. fana) : type de temple se trouvant principalement dans les Gaules, les Germanies et la Bretagne antique (Grande-Bretagne actuelle) et caractérisé par une salle cultuelle (cella) emboîtée dans une galerie périphérique.
- Fatra
Dans la tradition musulmane, ce terme désigne un « laps de temps » séparant deux « prophètes » ou « envoyés » consécutifs. Cette période peut-être plus ou moins longue et tous les musulmans ne s'accordent pas sur les noms qui sont évoqués. La période la plus délicate étant celle qui se situe après Jésus : il s'agit de déterminer s'il y a eu des personnes non polythéistes mais qui n'ont pas pour autant adopté le judaïsme ou le christianisme.
- Flamine
Prêtre responsable du culte d'une divinité particulière.
- Frugifère
« Qui porte du fruit ». Qualificatif qui confirme la représentation d'un dieu de la fécondité.
- Gaule Chevelue
Territoire qui correspond au reste de la France contemporaine augmentée de la Belgique et d'une partie de la Suisse.
- Gaule méridionale
Territoire qui correspond à la Provence dans la France contemporaine.
- Génie
Cette figure relève, selon G.ch.Picard, « d'une évolution du sacré qui personnalise le ‘génie' mais en lui laissant encore un caractère vague, moins riche que celui d'un dieu ». Les Romains font du genius la divinité tutélaire tant des personnes que des lieux. C'est ce qu'atteste Servius (ad.Georg.I, 302) : « Les anciens disaient que le genius est un dieu naturel de chaque lieu, de chaque chose et de chaque homme ». Les génies occupent une place centrale dans les croyances traditionnelles aux pays du Maghreb, surtout aux bords des fleuves et à proximités des sources.
- Ghora
Région des environs d'Alexandrie, en Egypte.
- Glan
Nom divin attribué par les Ligures, peuple occupant le territoire de Glanum (Glanon), à une source réputée guérisseuse.
- Guerres des Mercenaires (automne 241- fin 238 av. J.-C.)
Révolte menée par les combattants « étrangers » (Libyens, Numides, Ibères, Celtes etc.) de l'armée carthaginoise, en raison de leur licenciement et du versement parcimonieux de leur rétribution. Elle suit la paix conclue avec la République romaine, qui soutient Carthage.
- Guerres puniques (264-146 av. J.-C.)
Ensemble de trois guerres opposant Rome à Carthage durant un peu plus d'un siècle. Première guerre punique (264-241) : Rome rompt les traités avec Carthage pour intervenir en Sicile, où les Grecs souffrent de la pression carthaginoise. Une victoire navale initiale est suivie de l'échec d'une expédition en Afrique (255), et d'autres revers sur mer, mais Rome gagne une bataille décisive en 241. Carthage signe la paix, paie un tribut de guerre et renonce à une partie de ses territoires, dont la Sicile. Rome profite d'une révolte des mercenaires à Carthage pour s'emparer de la Sardaigne et de la Corse, mais Carthage entreprend la conquête de la péninsule ibérique. Deuxième guerre punique (218-201) : Provoqué par la rivalité croissante des deux puissances, ce conflit s'achève par une nouvelle défaite de Carthage qui doit verser un tribut, céder l'Espagne, livrer sa flotte et s'engager à n'entreprendre aucune guerre sans le consentement de Rome. Troisième guerre punique (149-146) : Le conflit entre Carthage et Masinissa (v. 238-v. 148 av. J.-C.), roi « berbère » de la Numidie unifiée, provoquent un réarmement qui constitue une rupture du traité de 201. Carthage est isolée, vaincue et complètement rasée.
- Hadith
« Récit » ou « propos » reprenant, selon la tradition musulmane, les actes ou paroles attribuées au prophète de l'islam ou son approbation tacite de paroles ou d'actes effectués en sa présence.
- Héliopolis
Nom grec désignant la métropole de Basse-Egypte au XIIIe siècle, connue en égyptien sous le nom de Iounou, et identifiée aux ruines de Tell-Hisn situées dans les faubourgs nord-est du Caire actuel. Les cultes solaires qui y sont célébrés font de cette ville une capitale religieuse.
- Hérôon
A l'origine, un hérôon est un édifice d'architecture dédié à un héros ou à une héroïne et construit au-dessus de la tombe ou du cénotaphe de celui-ci.
- Ikhwan Al-Safa
Adeptes de la doctrine ismaïlienne, inscrite dans le chiisme. Leurs Epîtres, au nombre de 52, posent le problème non résolu de l'identité exacte de leurs auteurs (habitant Basra) et de la date de rédaction (peut-être au XIe siècle).
- Imperatores
Commandants romains munis du pouvoir de commandement militaire, l'imperium. A la fin de la République ce terme désigne les grands chefs militaires ayant reçu ce titre par acclamation par leurs troupes après une victoire avec de plus en plus la capacité d'influencer la vie politique à Rome.
- Interpretatio romana
Interprétation romaine d'une divinité indigène aux fonctions proches de celles d'une divinité romaine.
- Kouros
Durant la période archaïque, la sculpture suit des formes rigides. Les kouros représentent des jeunes hommes nus. Ces statues peuvent figurer des divinités, des athlètes, des vainqueurs, des serviteurs, des défunts sur leur tombe. Ils peuvent symboliser la fertilité et la continuité de la famille. Leur fonction religieuse impose un conservatisme. Ils permettent aux dieux d'admirer le corps parfait d'un être-créé à leur image. Ils sont caractérisés par le sourire ironique, l'avancée de la jambe -presque toujours la gauche, la tête figée, les bras raides le long du corps, les poings serrés.
- l'Âge du bronze
Période de la Protohistoire qui se situe après l'Âge du cuivre et avant l'Âge du fer. En Europe, l'Âge du bronze se situe environ entre 1800 av. J.-C et 800/700 av. J.-C.
- l'Âge du fer
Période de la protohistoire caractérisée par l'usage de la métallurgie du fer. Les limites chronologiques varient selon l'aire culturelle et géographique considérée. Pour l'Europe occidentale et centrale, l'Âge du Fer a été subdivisé en deux catégories, nommées d'après les sites éponymes : la période de Hallstatt (930-450 av. J.-C, en référence au village de Hallstatt en Autriche où les découvertes faites au XIXe siècle ont servi de référence à la civilisation du premier Âge du fer) et la période de la Tène (vers 450-vers 50-30 av. J.-C, en référence au site de la Tène, sur les bords du lac de Neufchâtel, en Suisse, qui sert de référence à la civilisation du second Âge du Fer). Les historiens qui travaillent sur la Gaule du Nord utilisent pour le phasage chronologique, sur le plan du vocabulaire, l'ère de la Tène, ceux qui étudient la Gaule du Sud, également appelée Celtique méditerranéenne, parlent plutôt de la période de l'Âge du fer.
- Les Douze
Aussi connus comme « Les Douze Apôtres ». Expressément choisis par Jésus, ils forment un cercle restreint de disciples avec un statut et des tâches tout à fait particuliers. Le nombre « douze » est évidement symbolique et renvoi aux Douze Tribus d'Israël. La désignation « apôtre » dérive du grec apostolos, littéralement « envoyé », « chargé de mission » (du verbe apostellō : « envoyer »).
- Libyens
Les Libyens ou Libyques réunissent des populations d'origines diverses, habitant le Nord de l'Afrique avant l'arrivée des Phéniciens. Leur nom renvoie à l'utilisation antique du nom « Libye » ; selon certains historiens de l'Antiquité, à l'image de Pline l'Ancien : « les Grecs ont appelé l'Afrique, Libye, et la mer qui l'affronte Libyque ».
- Lieux de culte
Ce terme a été choisi parce que le sens donné à « lieux de culte » est plus large que celui de « sanctuaires ». Le lieu de culte, pour reprendre la définition présentée par J. Scheid est « un lieu où l'on a découvert des témoignages archéologiques d'une activité religieuse de tel ou tel type ».
- Limbes
Terme qui vient du latin limbus et qui signifie « marge », « frange ». À partir du XIIIe siècle, le mot émerge dans la tradition théologique chrétienne pour indiquer deux lieux de l'au-delà : 1) le lieu de séjour (ou l'état) temporaire des âmes des justes qui, bien que purifiés du péché, ont été exclus de la vision béatifique jusqu'à l'ascension triomphante du Christ au ciel (limbus patrum : « le limbe de patriarches ») ; 2) le lieu de séjour (ou l'état) permanent des enfants (ou d'autres) non baptisés qui, mourant sans péché personnel grave, sont exclus de la vision béatifique à cause du péché originel seul (limbus infantium ou limbus pueroum : « le limbe des enfantes »). Par extension, dans le langage commun, ce mot est souvent utilisé au sens figuré pour indiquer une condition d'incertitude, pas bien définie, ou un état intermédiaire et flou.
- Liminalité
Ce terme dérive du latin limen, qui signifie « seuil » (le seuil de la porte, l'entrée). Introduit pour la première fois par l'ethnologue français Arnold Van Gennep (Ludwigsburg, 1873 - Bourg-la-Reine, 1957) et ensuite développé par l'anthropologue écossais Victor Turner (Glasgow, 1920 - 1983), le concept de liminalité est utilisé en anthropologie pour indiquer la situation d'ambiguïté et de désorientation qui se produit dans la phase intermédiaire du rituel (en particulier, dans les rites de passage), lorsque les participants, ayant perdu leur ancien statut pré-rituel, n'ont pas encore atteint le statut nouveau déterminé par le rituel : « ils sont juste sur le seuil », c'est-à dire qu'ils se trouvent dans un état d'attente.
- Ludi saeculares
La tenue des Jeux Séculaires à Rome marque la fin d'un saeculum et le début du prochain, le saeculum correspondant à la durée d'une vie humaine la plus longue possible, 100 ou 110 ans. Les jeux durent trois jours et trois nuits et comportent des représentations théâtrales et des sacrifices aux dieux souterrains. La première célébration des Jeux certainement attestée remonte à 249 av. J-C., la seconde a lieu en 149 ou 146 av. J.-C. N'ayant pas pu se dérouler pendant la période des guerres civiles, les Jeux sont réintroduits par Auguste en 17 av. J.-C.
- Lykeios
Epithète (= épiclèse) du dieu, attestée dans plusieurs localités du monde grec. Son étymologie est discutée, mais la plus probable est celle qui la fait dériver de Lykos, le loup.
- Marabout
le saint homme, celui qui consacre sa vie à la foi.
- Martyrium
Lieu où un martyr est enseveli. Tombe.
- Maure
Habitant de l'actuel Maroc, citoyen de la Mauritanie Tingitane.
- Mazaces
Tribu ou regroupement de tribus auxquelles se rattachent les Amazighs.
- Ménade
Les ménades sont considérées comme des femmes possédées, connues pour leur grande force physique. Elles forment le cortège de Dionysos. Elles sont aussi surnommées les thyiades ou les bacchantes. Elles célèbrent le culte du dieu en chantant, en dansant et en jouant des instruments de musique.
- Mens divina
« Intentionnalité divine », esprit divin, quelque chose qui évoque peut-être le noûs néoplatonicien.
- Mer de Galilée
Expression sémitisante pour indiquer le Lac de Tibériade, aussi connu dans l'Antiquité comme « Lac de Kinnereth », « les Eaux de Génésareth », etc. Le terme « mer » (en grec : thalassa) renvoie ici à l'hébreu yam (araméen : yamma), terme assez général, normalement utilisé pour désigner une grande quantité d'eau (lac, mer, océan, fleuve).
- Mères Glaniques
Déesses gauloises de la fécondité et de la nature.
- Messalianisme
Courant de pensée apparu au IVe siècle et fondé sur la double affirmation selon laquelle « Satan » est « Fils de Dieu » et qu'il s'est révolté contre son « Père ». Ce faisant, il crée le monde matériel qui se trouve être intrinsèquement lié au mal.
- Monde perse (croyances)
Dans l'Antiquité, les Perses, attachés à la religion zoroastrienne, croient que les cadavres sont impurs. En conséquence, ils ne peuvent être mis en terre, jetés au feu ou à l'eau, au risque de souiller un de ces trois éléments. Ils sont donc exposés dans de larges tours ouvertes, appelées « tours du silence », pour être dévorés par les oiseaux de proie. On parle de « funérailles célestes ».
- Monde phénico-punique
Les Romains appellent les Carthaginois les « Puniques ». Le mot latin « Punicus » vient du grec ancien « phoînix » qui signifie « phénicien ».
- Mos
Coutume.
- Municipalisation
Processus de structuration des peuples provinciaux en cités dotées d'un nouveau statut juridique et fiscal.
- Naos
Dans l'Égypte pharaonique, le naos est un petit édifice construit à l'intérieur d'un grand abritant la statue du dieu. Dans un temple grec, il désigne la pièce principale où s'élève la statue de la divinité.
- Nemeton
Espace sacré. A l'origine ce mot désigne un « bois sacré », puis son sens a évolué pour désigner -en gaulois- un sanctuaire.
- Neptunalia
Fête au cours de laquelle Neptune est honoré à Rome, les 23-24 Juillet de chaque année. Cette cérémonie est assez obscure et difficile à interpréter. D'après Varron, les Romains construisent à cette occasion des huttes de bois vert pour se procurer de l'ombre.
- Néréides
Nymphes de la mer, bienveillantes, elles constituent le cortège de Poséidon-Neptune.
- Nom théophore
Etymologiquement, cette expression est composée de theo, préfixe qui signifie « dieu », et de phore, suffixe qui exprime l'idée de « porter ». Elle désigne un nom formé à partir d'un nom de déité.
- Nouveau Testament
Ou « Nouvelle Alliance » (en grec : Hē Kainē Diathēkē), le recueil des 27 écrits considérés normatifs par tous les chrétiens. Il comprend, dans l'ordre : les quatre évangiles, le livre des Actes des Apôtres, le Corpus Paulinum (y compris les deutéro-pauliniennes et les « Pastorales » ; pour un total de 14 lettres), les sept lettres dites « Catholiques » ; l'Apocalypse de Jean.
- Nymphe
Terme emprunté du latin nympha et du grec numphê, il signifie « jeunes mariées ». Divinités féminines secondaires qui habitent les fleuves, les bois, les sources, les fontaines, les prairies et les montagnes. Bien qu'occupant dans la hiérarchie divine un rang inférieur, elles sont cependant, à l'occasion, admises dans l'Olympe et sont honorées chez les mortels d'un culte religieux. Leurs attributions sont multiples : elles ont le don de prophétie et rendent des oracles ; divinités bienveillantes elles guérissent les malades et veillent sur les fleurs, les prairies et les troupeaux. Généralement bienveillantes, elles peuvent devenir dangereuses pour les mortels, jusqu'à entraîner leur victime au fond des eaux.
- Nymphée
Lieu consacré aux nymphes. Il peut être une grotte naturelle ou artificielle où coule une source. L'édifice est généralement construit autour d'une fontaine, de bassins et décoré de statues, de vases, de portiques... Chez les Romains, ce lieu sert pour la réunion ou le repos.
- Oikos (ou oikia)
Le terme grec oikos, comme le terme latin domus (ou familia) et celui, hébreu, de beth, n'indiquent pas la « famille » au sens moderne du terme, mais reflètent plutôt le lien étroit entre un groupe social et son lieu de résidence, indépendamment des liens de parenté (consanguinité ou conjugalité). D'un point de vue anthropologique, on peut parler de household, à savoir un groupe de personnes qui, sous l'autorité du chef de ménage (housefather), vivent ensemble dans un même logement, en partageant le travail et les ressources.
- Oikoumène
Terre habitée par les hommes.
- Ostraca
Tessons de poterie brisés qui servent de support à l'écriture.
- Pagus
(pl. pagi) : subdivision territoriale d'une cité.
- Patriarcat
L'institution patriarcale est liée aux principaux centres d'évangélisation dans l'Eglise primitive, Rome, Alexandrie et Antioche. Cet ordre de préséance des sièges épiscopaux, auxquels est associé celui de Jérusalem, est confirmé par le concile de Nicée en 325. En 381, Constantinople est ajouté à l'ensemble –d'où le nom de Pentarchie- et prend le 2e rang dans l'ordre de préséance, juste derrière Rome. Le patriarche est un chef religieux ayant juridiction sur l'ensemble des fidèles de la communauté.
- Pax deorum
Un des concepts fondamentaux de la religion romaine. Etre en paix avec les dieux implique pour les Romains d'être sûrs de leur soutien. Toute rupture de la paix avec les dieux impose des cérémonies d'expiation.
- Pays salyen
Les Salyens sont une fédération de peuples du sud des Gaules qui vivent dans une aire géographique qui correspond, au XXIe siècle, au département des Bouches-du Rhône, d'une partie de celui du Vaucluse, du Var et des Alpes-de-Haute-Provence. Les voisins des Salyens sont les Massaliotes, habitants de la cité phocéenne de Massalia (Marseille). De nombreuses tensions existent entre Salyens et Massaliotes. Au IIe siècle, Massalia appelle à son aide son alliée Rome. En 125 av. J.-C., les Romains battent les Salyens, et en 122 av. J-C., ils fondent Aquae Sextiae, la future Aix-en-Provence.
- Pécheur
Celui qui viole la loi de Dieu, ou s'oppose à sa volonté (littéralement, « celui qui commet un péché » ; du verbe latin peccare). L'association de Jésus avec le pécheurs (en grec : hamartoloi) a toujours créé de nombreux débats, surtout par rapport à l'identification des sujets appartenant à cette catégorie dans les évangiles. Aujourd'hui, cependant, les spécialistes du Nouveau Testament semblent de plus en plus enclins à les considérer comme de véritables transgresseurs, en les distinguent des pauvres ou des gens ordinaires (ceux qui en hébreu sont appelés : Am haaretz).
- Pentarchie
Voir la notice « Patriarcat ».
- Pères de l'Eglise
Théologiens qui, les premiers, ont expliqué et aidé à définir le contenu de la foi chrétienne. Ils participent directement ou indirectement aux premiers conciles. Ils s'appliquent à fixer les termes des dogmes chrétiens (Trinité, Incarnation, Résurrection) face à leurs adversaires non chrétiens (juifs, polythéistes) ou venus du christianisme mais exclus lorsqu'ils refusent ces dogmes.
- Peshitta
Version simple ou « vulgate », en langue syriaque, du texte biblique. Il s'agit de la plus ancienne traduction syriaque de l'Ancien et du Nouveau Testaments. La constitution du texte s'est étalée entre le IIe et le IVe siècles. Elle est définitivement adoptée par l'évêque d'Edesse Rabboula (411-435).
- Peuples celtes
Entre le IIIe siècle et le Ier siècle avant J.-C., il n'y a pas d'unité politique gauloise. Le territoire de la Gaule est divisé en différents peuples. Les Belges sont eux-mêmes subdivisés. Ainsi, autour du sanctuaire de Gournay-sur-Aronde nous trouvons les Ambiens, les Viromanduens et les Suessiones. Ces peuples ont leurs structures politiques propres et sont des petits États indépendants. On peut les comparer aux cités grecques.
- Peuples de l'Armorique
Il s'agit très probablement des Lexovii et des Aulerques Cénomans. Ces peuples, Armoricains, occupent à cette époque une région située entre Lisieux en Normandie et Le Mans dans le Maine.
- Phoebus
Cette épithète fait référence aux caractéristiques solaires du dieu.
- Poleis Massalias
Ville alliée de Marseille, ce qui explique que les institutions soient modelées sur celles des cités grecques.
- Poliade
l'adjectif provient de la racine grecque polis, qui signifie la cité. La divinité poliade est celle qui protège une cité ; les habitants lui rendent un culte spécifique.
- Populares
Tendance politique de la Rome républicaine qui prône des mesures favorables au peuple. On ne peut pas, cependant, assimiler les populares à un véritable parti dans le sens moderne du terme.
- Portique
Galerie couverte dont les voûtes ou les plafonds sont supportés par des colonnes, des piliers et des arcades soutenues par deux rangées de colonnes, ou par un mur et une rangée de colonnes.
- Prêtres
Le clergé égyptien comporte de nombreux titres de prêtrise.
- Principat
Le Principat est la forme de régime politique mis en place progressivement par Auguste à partir de 27 av. J.-C. Il remplace la République et s'apparente à une monarchie.
- Proscynème (de proscynès « prosternation »)
Acte de dévotion, écrit par exemple sous forme de dédicace commémorant une visite auprès d'un lieu sacré.
- Protostoliste
Nom grec désignant un prêtre égyptien.
- Province
Territoire extra-italique conquis par Rome et administré par un gouverneur romain.
- Prytanée
Dans les cités grecques, le prytanée est un bâtiment qui symbolise le cœur politique de la cité. A Athènes, il est le lieu où siègent les prytanes qui assurent la présidence de la boulè et, à l’époque classique, c’est l’assemblée qui prépare les projets de lois des citoyens, votés ensuite par l’écclésia. A Glanon, il s’agit probablement du bâtiment des magistrats de la cité.
- Publicain
Terme qui vient directement du latin publicanus (de publicum « trésor public »), désignation technique pour indiquer les hauts fonctionnaires de l'administration romaine chargés de la gestion des impôts. C'est pourquoi, au sens strict, ce mot n'est pas tout à fait approprié pour identifier les petits péagers locaux, dont parlent les évangiles (en grec telōnai ; terme composé a partir du mot telos, « impôt » et du verbe ōneisthai, « acheter »).
- Pythagorisme
Courant philosophique fondé par Pythagore de Samos à la fin du VIe-début du Ve siècle av. J.-C., qui a une influence significative à Rome, à partir surtout du IIe siècle av. J.-C.
- Pythie
Prêtresse de l'oracle de Delphes, elle rendait ses oracles assise sur un trépied au-dessus du gouffre d'où s'échappaient les exhalaisons prophétiques.
- Ratio omnis
Explication globale, raison de toute chose.
- Religion civique
Ensemble des cultes célébrés par les citoyens d'une même communauté (cité-Etat) en l'honneur des dieux protecteurs de cette communauté.
- Rémission des péchés
C'est-à dire la délivrance (ou l'affranchissement) des péchés. Le terme rémission dérive du latin remissio (du verbe remittere) et correspond au grec aphesis (du verbe aphiemi : «renvoyer », « relâcher » ; « rejeter »), mot généralement employé pour indiquer l'annulation (ou la remise) d'une dette, d'une peine, mais également le pardon d'une faute.
- Rester
Inséré entre deux verbes de mouvement, « entrer » (eiserchomai) et « sortir » (exerchomai), le mot « rester » (menō) indique clairement une permanence temporaire, bien que d'une certaine durée.
- Rites coutumiers
Rites personnalisés appelés « gardiens ».
- Ritus
Rite.
- Sacrifice de commensalité
Il s'agit d'un sacrifice où une partie de la viande du sacrifice est partagée et mangée par des personnes au cours d'un repas pris en commun.
- Sanctuaire
Emplacement choisi, aménagé, où se déroule une activité régulière et vitale pour le bon déroulement de l'activité religieuse. Le sanctuaire se présente comme un lieu coupé du monde.
- Satyre
Demi-dieu de la mythologie grecque, génie des bois et des montagnes, connu pour son obsession à l'égard des plaisirs érotiques. Il peut être associé au dieu Pan. Il forme avec les Ménades le « cortège dionysiaque ». Il est souvent représenté avec un corps humain poilu, doté de jambes de bouc, de longues oreilles, de cornes et d'une queue.
- Scamandre
Fleuve côtier de Troade. Dans la mythologie grecque, c'est aussi le dieu fleuve le personnifiant. Sa source est le mont Ida, il coule dans la plaine de Troie avant de rejoindre l'Hellespont.
- Schisme
Rupture entre deux groupes, le plus souvent à la suite d'une controverse doctrinale, qui voit s'affronter deux autorités religieuses.
- Scribes
Personne qui est chargée d'écrire.
- Sénat
Dans le monde romain, conseil consultatif réunissant les anciens magistrats d'une cité-Etat.
- Sénat carthaginois
L'organisation politique de Carthage est méconnue car les sources sont très limitées et la plupart du temps partiales, mais il semble que le gouvernement de la grande cité « mêle des éléments des systèmes monarchique (rois ou suffètes), aristocratique (Sénat) et démocratique (assemblée du peuple) ». Les cités phéniciennes se sont dotées très tôt d'un roi comme à Byblos, Sidon ou Tyr. Le roi phénicien héréditaire est entouré de conseillers, choisis en général parmi les plus riches, et s'appuie sur des assemblées du peuple.
- Shumaytiyya
Secte (au sens de « groupe religieux ») chiite dont le nom est emprunté à un des chefs, Yahia b. Abi l-Shumayt. Elle reconnaît comme imam et successeur de Dja'far al-Sadik son fils cadet Muhammad, qui non seulement porte le nom du « Prophète », mais lui ressemble physiquement.
- Sīmurgh
Nom d'un oiseau mythique qui existe dans les traditions perses préislamiques et même islamiques. Dans les récits arabes le Sīmurgh est désigné sous le nom d'al-‛Anka' et, inversement, le mot arabe ‛anka' est souvent traduit par Sīmurgh..
- Sophiste
Maître de rhétorique et de philosophie dont le rôle consiste à enseigner l'art de s'exprimer en public et de prendre l'ascendant sur son interlocuteur dans les discussions ou controverses.
- Stèles anépigraphes
Stèles qui n'ont pas d'inscriptions.
- Stoïcisme
École philosophique fondée par Zénon de Cition en 301 av. J.-C. Au IIIe siècle, le philosophe stoïcien Cléanthe identifie Apollon et le Soleil, considérant que l’astre est le plectre de la lyre avec lequel Apollon ramène le monde à l’harmonie. Comme lui, son successeur Chrysippe croit que le feu est l’élément premier présent à l’origine du monde : après chaque conflagration cyclique détruisant l’univers, le feu est la semence à l’origine de chaque renaissance.
- Style grec attique
Style relatif à l'Attique, à Athènes et à leurs habitants. Ce style représente les canons d'un art équilibré, harmonieux, élégant et raffiné.
- Stylisme
Mode de vie solitaire plus radical que l'érémitisme puisque, pour s'isoler davantage des autres hommes, l'ascète s'installe au sommet d'une colonne, tel Siméon le stylite (Ve siècle).
- Suffète
Nom des premiers magistrats –juges- de Carthage. Leur pouvoir ne dure qu'un an. Les suffètes sont à Carthage ce que les consuls sont à Rome. Selon des sources antiques, plusieurs suffètes gouvernent Tyr pendant une dizaine d'années au VIe siècle avant J.-C. A noter que la fonction des consuls (romains) apparaît au Ve siècle av. J.-C.
- Superstition
Attitude consistant à prêter à des événements ou à des objets des pouvoirs surnaturels ou une force cachée qui impose ses lois. Cette attitude peut se rattacher à une religion ou, au contraire, en être détachée.
- Synagogue
Terme qui vient du grec sunagôgē et qui signifie « assemblée » (adaptation de l'hébreu beth-hakeneseth : « maison de réunion »). Il y a des débats sur la question du statut des synagogues dans la « Terre d'Israël » au temps de Jésus. Cependant, grâce à une inscription du Ier siècle provenant d'une synagogue de Jérusalem (l'inscription de Theodotos), les chercheurs sont aujourd'hui de plus en plus convaincus que des synagogues, en tant que bâtiments, existaient en Palestine déjà avant les années 70. On sait en plus qu'il s'agissait de bâtiments « polyvalents » où, à côté de la prière et de l'étude de la Torah, se déroulaient de nombreuses activités, non directement liées au culte (comme, par exemple, le service d'hospitalité pour les pèlerins et les voyageurs).
- Synoptique
Qui peut être vu ensemble, d'un seul coup d'œil (du grec synoptikos). Les trois évangiles synoptiques présentent de nombreuses ressemblances du point de vue des contenus, de la forme, et de la structure même du récit. C'est à ce propos qu'on parle de « problème synoptique », l'une des questions les plus débattues par les spécialistes du Nouveau Testament.
- Temenos
Espace sacré délimité matériellement. Enceinte de cet espace sacré.
- Temple
On se réfère ici au Temple de Jérusalem, construit en 516 av. J-C., après la captivité de Babylone ; aussi connu comme le « Second Temple », car il remplace le « Premier Temple » (le « Temple de Salomon »), détruit en 586 av. J-C. par le roi Nabuchodonosor II. Pour les Juifs du temps de Jésus, il s'agit du lieu sacré par excellence.
- Territoire des Bellovaques
Région actuelle de Beauvais.
- Théonymes
Nom porté par une divinité.
- Thugga
Le site archéologique de Thugga est situé dans la région du nord-ouest de la Tunisie. Avant l'annexion de la Numidie par Rome, Thugga a plus de six siècles d'histoire, elle est la première capitale du royaume numide. Elle prospère à l'époque romaine mais elle connaît un déclin à partir de la période byzantine. Les ruines impressionnantes qui sont visibles aujourd'hui donnent une idée des ressources dont disposait une ville numide romanisée.
- Transfiguration
Avec ce terme on se réfère généralement à un épisode exceptionnel de la vie de Jésus, rapporté par les trois évangiles synoptiques. Dans cet épisode, Jésus dévoile sa « véritable » identité à trois des ses disciples, en changeant d'aspect devant leur yeux. Le mot français « transfiguration » dépend de la traduction latine du terme grec metamorphosis, littéralement « changement de forme ».
- Translation des reliques
Déplacement d'ossements d'une personne considérée comme « sainte », ou d'objets qui sont considérés comme ayant été sanctifiés par le contact avec cette personne.
- Trophée
Ce terme est préféré à celui de « sanctuaire ». Les Belges ont érigé un trophée, c'est-à-dire, un lieu qui commémore une victoire et où sont également érigés les restes de la bataille. Il s'agit à la fois de restes humains et matériels.
- Unicum
Cas unique.
- Urbes
Cités, villes.
- Vestales
Collège de prêtresses chargé du culte de la déesse Vesta, divinité italique successivement assimilée à la déesse grecque Hestia, divinité du foyer. Choisies entre 6 et 10 ans, elles accomplissaient un sacerdoce de trente ans durant lequel elles veillaient sur le foyer public du temple de Vesta situé sur le Forum romain.
- Yom ha-Kippourim
Expression en hébreu pour indiquer le « Jour des Expiations », autrement dit « Jour du Grand Pardon ») : une des principales solennités de l'année liturgique juive. Le rituel des sacrifices (avec notamment le rite du bouc émissaire) est décrit dans le livre du Lévitique au chapitre 16.
- Ziggourat
Édifice religieux mésopotamien, sorte de tour à étages en forme de pyramide. Il est construit par une superposition de plates-formes de dimensions décroissantes. Le sommet porte une chapelle, sa fonction est vraisemblablement d'établir un niveau intermédiaire entre les dieux et les hommes. Le sommet peut aussi servir à l'observation des astres.