De la Pale aux Peace lines

Références

Daniel O'Connell (1775-1847)

Homme politique irlandais de confession catholique, appelé le « Libérateur » ou l' « Emancipateur ». Avocat engagé dans un combat non-violent pour l'égalité des droits et la tolérance en Irlande, il ne participe pas au soulèvement de 1798 tout en condamnant la répression. Elu à la Chambre des Communes, il ne peut cependant y entrer parce qu'il refuse de prêter serment au roi en tant que chef de l'Eglise d'Angleterre. Son combat permet le vote de la loi d'émancipation des catholiques (1829), mais pas l'abrogation de l'Acte d'Union. Il est excommunié par l'Eglise catholique en raison de son affiliation à la franc-maçonnerie.

Eamon De Valera (1882-1975)

Né à New-York, fils d'un Espagnol et d'une Irlandaise, il est envoyé très tôt dans une famille rurale d'Irlande. Bénéficiaire d'une bourse, il peut suivre des études dans un collège catholique et devenir professeur de mathématiques. Il s'engage dans la ligue Gaélique puis dans le mouvement paramilitaire des Volontaires irlandais. Sa participation aux combats de la Pâques 1916, son emprisonnement et sa condamnation à mort en font un héros national. Amnistié en 1917, il est élu député et porté à la présidence du Sinn Fein. Il refuse le traité de décembre 1921 créant l'Etat libre d'Irlande comme dominion, avant de s'y rallier dans un contexte de guerre civile qui divise les catholiques. Son parti, le Fianna Fail, remporte les élections en 1932 et Valera fait adopter une nouvelle Constitution en 1937 qui institue l'Eire. Elu chef du gouvernement à deux reprises encore (1951 et 1957) puis il accède à la présidence de la République (1959 et 1966).

Elisabeth Ière (1533-1603)

Fille d'Henri VIII et d'Anne Boleyn qui fut condamnée à mort pour adultère. Elle devient reine d'Angleterre après la mort prématurée de son demi-frère Edouard VI (1547-1553) et de sa demi-sœur Marie Tudor (1553-1558), son aînée.

Grégoire XVI (1765-1831)

Pape de 1831 à 1846. Moine bénédictin issu d'une famille de notables italiens, il est très marqué par les événements révolutionnaires qui traversent la péninsule italienne à la charnière des deux siècles. Il condamne les principes hérités de 1789 et de la pensée libérale dans deux encycliques : Mirari Vos (1832) et Singulari Nos (1834). Attaché au principe dynastique et l'ordre issu du Congrès de Vienne, il refuse de soutenir les soulèvements de catholiques comme en Irlande ou dans la partie polonaise de l'Empire russe.

Guillaume d'Orange (1650-1702)

Stathouder des Provinces-Unies à partir de 1672, il répond à l'appel du Parlement anglais et renverse Jacques II à la tête d'une armée en 1688. Couronné roi d'Angleterre, il règne jusqu'à sa mort en laissant au Parlement une large liberté d'action.

Jacques II (1633-1701)

Successeur de son frère Charles II comme roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande en 1685. Il entre en conflit avec le Parlement sur des questions à la fois politiques et religieuses (il est catholique). En 1688, il est renversé par Guillaume d'Orange, le stadhouder des Provinces-Unies, qui a débarqué à la tête d'une armée à l'appel du Parlement (Glorieuse Révolution). Exilé en France, il échoue à reconquérir son trône.

Louis XIV (1638-1715)

Roi de France dès 1643, fils de Louis XIII et petit-fils d'Henri IV, il n'exerce le pouvoir personnellement que depuis 1661. Sa politique de prestige comprend plusieurs volets : centralisation monarchique et affaiblissement du rôle de la noblesse, essor culturel, campagnes militaires diverses. Il aime à se faire appeler Louis le Grand mais laisse à sa mort une France très affaiblie.

Oliver Cromwell (1599-1658)

Issu de la gentry (gentilhommerie rurale), il s'impose dans la guerre civile (1641-1649) à la tête de ses troupes (Ironsides). Il s'empare du pouvoir face au Parlement et impose, jusqu'à sa mort, un gouvernement très autoritaire et puritain, le Commonwealth.

Philippe II (1527-1598)

Né à Valladolid, il reçoit une éducation qualifiée d'austère et est connu pour sa piété ascétique. Très jeune, il est investi de responsabilités politiques. En 1556, quelques mois après l'abdication de son père Charles Quint, il hérite d'un immense empire comprenant notamment l'Espagne et ses colonies. Monarque imposant un système politique de centralisation et d'unification, engagé dans une guerre contre la France puis l'Angleterre et la répression d'une révolte dans les Provinces Unies, il incarne à la fois le « Siècle d'or » espagnol et les faiblesses qui constituent le revers de sa puissance : coût des guerres, départ vers les colonies du continent américain, exode des Morisques. Roi d'Espagne en 1556, il succède à son père Charles Quint. Au cours de son règne, il affronte les puissances protestantes européennes, en particulier l'Angleterre. Mais sa tentative d'invasion du pays par la mer (« l'invincible armada ») échoue en 1588.

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