« La Kabbale, enfin, s’augmente au XIIIe siècle de ce qui restera son livre capital, le Sepher Ha Zohar, ou Livre de la Splendeur ; il apparaît en Espagne peu après 1275 et sera considéré pendant plusieurs siècles, du moins par certaines communautés, comme un des trois ouvrages fondamentaux de la religion juive, à côté de la Bible et du Talmud. Cette compilation géniale, due à Moïse de Léon mais que pendant des siècles on va croire beaucoup plus ancienne, représente le sommet de la théosophie juive, c’est-à-dire d’une mystique spéculative appliquée à la connaissance et à la description des oeuvres mystérieuses de la divinité. Jamais encore l’arbre séphirotique n’avait fait l’objet de telles descriptions et de tels prolongements théosophiques ».