Les maronites selon le témoignage de Guillaume de Tyr

Cette population était assez considérable ; on assure qu’elle s’élevait à plus de quarante mille individus, qui habitaient dans les évêchés de Gébaïl, de Botryum et de Tripoli, au milieu des montagnes et sur les revers du Liban. […] Une race de Syriens, habitant dans la province de Phénicie, près de la chaîne du Liban et de la ville de Gébaïl, éprouva un changement notable dans l’état de ses affaires. Après avoir, pendant près de cinquante ans, partagé les erreurs d’un certain hérésiarque, nommé Maron, à tel point qu’ils avaient reçu de lui le nom de Maronites […] ils allèrent trouver le patriarche d’Antioche, Aimeri, troisième patriarche latin et qui gouverne encore cette église ; ils abjurèrent l’erreur qui les avait mis si longtemps en péril, revinrent à l’unité de l’Église catholique.