Pour une pondération en matière d’usage des images, v. 1160-1162

Si tu as à te glorifier, glorifie-toi dans le Seigneur et sers-le dans la crainte. Mais de grâce ne va pas, sous couleur de dévotion, te mettre en quête de splendeur dans toutes ces peintures et sculptures, dans ces tapisseries ornées d’oiseaux, d’animaux et de fleurs multicolores. Laisse cela à ceux qui, ne trouvant nulle splendeur en leur intérieur, vont chercher au-dehors des objets qui les charment.
[…]
Trouve ton bonheur dans ces réalités intérieures et non pas au-dehors ; dans de vraies vertus et non pas dans des images ou des peintures.
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Voilà ce que les ornements de ton oratoire doivent te représenter, au lieu de repaître ton regard de fantaisies ridicules.
Sur ton autel, il suffira que tu aies une image du Sauveur pendant à la croix. Elle te rendra présente sa passion, cette passion qu’il te faut imiter. De ses bras grands ouverts, il t’invite à ces étreintes qui feront ton bonheur, et de sa poitrine découverte il te donnera le lait de sa douceur qui sera ta grande consolation.
Si tu veux, tu peux encadrer la croix des images de la Vierge Mère et du disciple vierge, qui te mettront sous les yeux l’éminente dignité de la virginité.
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Les images doivent donc donner occasion à des élans d’amour et non pas devenir un étalage de vanités.