Il suffit pour réfuter ce faux système de constater que Haeckel l’a adopté et cru à la transformation et à la génération uniquement comme moyen pour nier l’existence de Dieu et sa création du monde. Alors, il n’est pas étonnant qu’il ait considéré que l’Homme descend de l’animal et qu’il est dépourvu d’une âme spirituelle. Ainsi, à son exemple, quiconque adhère au point de vue des matérialistes et prétend que l’homme descend du singe, nie en premier lieu l’existence de Dieu, et en second lieu la spiritualité et l’immortalité de l’âme qui mourrait après le corps. Il faudra en troisième lieu nier l’existence de l’éternité, et toute récompense au paradis et toute punition en enfer. Il en résulte en quatrième lieu la futilité de la morale, qu’il n’y a pas de différence entre le bien et le mal, et qu’il convient que l’Homme vole, tue, et commette l’adultère tant qu’il peut fuir la justice humaine. Il résulte enfin, en cinquième lieu, que le droit dans le monde appartient seulement au plus fort qu’il soit un individu ou une nation, et qu’il n’y a de règle que celle qui va dans l’intérêt personnel, qu’il soit juste ou injuste.