La « question libanaise »

La « question libanaise »
La politique a joué un rôle primordial dans la question libanaise, le commissaire turc
rallia à ses côtés quelques pays, ce qui lui permit de s’affranchir des vallées, des villes et de se
limiter aux régions montagneuses qui étaient désertes. Les moyens de survie devinrent si
limités pour les Libanais qu’ils durent voyager à l’étranger. La jeunesse libanaise quitta le
Liban afin de trouver un moyen de vivre non seulement pour elle mais aussi pour ceux qui
étaient restés au pays, les mères, les frères et les enfants. Comme les cadres supérieurs ne
trouvaient plus du travail dans ce pays, les commerçants, médecins, ingénieurs et avocats
désertèrent le pays. Une communauté libanaise expatriée fut alors formée à travers le monde
et elle éleva bien haut le nom du Liban. On n’exagère pas si on dit que le Liban n’a pu vaincre
le besoin et la misère, que grâce au travail de ses expatriés. Quand durant la guerre, ses portes
furent fermées pendant deux ans à l’étranger, la moitié de ses citoyens périrent de faim.
Cette réalité n’a guère échappé au gouvernement libanais, qui reconnaissait aux
expatriés libanais les mêmes droits que les Libanais résidant au Liban. De ce fait l’élection
pour le Conseil Administratif était exempte des restrictions et des conditions de résidence.
L’expatrié pouvait voter aussitôt arrivé au Liban, de même il pouvait voter à l’étranger.