Cité par Gerhard Ebeling, Luther. Introduction à une réflexion théologique, Genève, Labor et Fides, p. 96-97.
Dieu ne donne à personne son Esprit ou sa grâce, sinon par ou avec la parole externe préalable. C'est là notre sauvegarde contre les enthousiastes, autrement dit : les esprits qui se flattent d'avoir l'Esprit indépendamment de la parole et avant elle, et qui, par suite, jugent, interprètent et étendent l'Écriture et la parole orale selon leur gré. [...] C'est pourquoi, nous avons le devoir et sommes dans l'obligation de maintenir que Dieu ne veut entrer en rapport avec nous les hommes que par sa parole externe et par les sacrements. Tout ce qui est dit de l'Esprit indépendamment de cette parole et de ces sacrements, c'est le diable.