Chant de la peine
Ma peine, ma fidèle,
De pays en pays.
Ma Peine, ma fidèle
Qui n'a jamais trahi
Au monde je n'eux qu'elle
Pour mère, pour ami.
Au monde je n'ai qu'elle
Pour éternel promis.
Je n'ai qu'elle pour âme
A Dieu rendre aujourd'hui
Je n'ai qu'elle pour âme...
Les anges ouvrez-lui.
[...]
Si parfois elle pleure
– Les anges, ouvrez-lui –
Si parfois elle pleure,
C'est sans faire de bruit.
Source : Marie Noël, « Chant de la peine », Chants d'arrière-saison, Paris, Stock, 1961, p. 70-71.