Marie Noël raconte comment ses mentors « fabriquent » son œuvre

En novembre 1925, [Brémond] accepta de se réunir en « grand conseil de guerre » avec Escholier et Brousson pour examiner mes « rossignols ». Escholier voulait en trier un second recueil dans lequel eût été compris le Rosaire. Je leur avais abandonné tous mes poèmes, bons et mauvais. Et ils allaient dans mon champ (de poésie) comme des femmes à la salade, aux champignons, ou aux fleurs, ramassant, chacun, ce qui lui faisait plaisir entre tant de strophes qui n'étaient pour la plupart que de l'herbe à brouter – et encore ! – pour le commun des bêtes.

Source : Marie Noël, Notes intimes, Paris, Stock, 1959, p. 341-342.

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