Les difficultés dans l'intimité du foyer
« Je dois supporter l'absence de mon mari car le temps du prêtre appartient à la communauté et le peu qui reste est pour sa femme et ses enfants. »
« Je souffre de l'absence physique et parfois d'esprit de mon époux trop pris. Son travail exige des activités en soirées et en weekend, alors que ce sont les moments où je suis inoccupée. Il prend juste quelques heures dans la semaine pour se reposer. Il n'y a pas de plans pour les jours fériés, pour les vacances, ni pour les temps de loisirs en famille. En vérité, je ne peux rien planifier puisque ma vie est comme le vent: aujourd'hui elle est ici, demain elle est ailleurs. »
« Il y a toujours des moments difficiles à passer. Je sacrifie mes émotions et mes sentiments pour que mon époux se préoccupe seulement avec les problèmes de la communauté et cela est difficile car je dois faire face à la solitude. Je dois subir aussi les urgences de mon mari. Je dois résoudre mes problèmes toute seule et avoir les forces suffisantes pour les surmonter avec l'aide du Saint-Esprit. Cela est la raison pour laquelle j'ai une intimité profonde avec Dieu, qui ne se compare à aucune autre. Il est mon meilleur Ami. »
« Mon mari n'a souvent pas assez de temps pour sortir avec nos enfants ou tout simplement pour se détendre. Passer plus de temps ensemble me fait sentir comme si je suis en compétition avec Dieu. Par conséquent, je me sens coupable. »
« Les enfants ont besoin et veulent papa pour passer plus de temps avec lui. Lorsque les jeunes enfants voient combien leur père est occupé la plupart du temps, ils se sentent négligés. Les enfants éprouvent du ressentiment qui inculque des idées négatives envers le désir de devenir prêtre comme papa. »
Source : réponses au questionnaire envoyé par Rita El-Hajj à 20 femmes de prêtres, 2015.