Hugues de Fouilloy, Le cloître de l'âme (II, 4), v. 1153

La pierre est utile pour la construction, mais à quoi cela sert-il qu'elle soit décorée ? [...] La Genèse doit être lue dans un livre et non sur un mur. Ève y est habillée alors qu'un pauvre couche tout nu contre lui. On y donne à Adam une tunique fourrée alors que la communauté des frères est assaillie par les rigueurs de l'hiver. Que cela soit permis (s'il faut le permettre à quelqu'un) à ceux qui demeurent dans les villes ou dans les bourgs vers qui affluent la multitude, afin que leur simplicité soit séduite par les peintures, eux qui ne sont pas séduits par la subtilité de l'Écriture.

Source : Jacques-Paul Migne (éd.), Patrologia Latina, vol. 176, 1854, col. 1053B-1053D.

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