Dans les temps d’ignorance profonde où l’on voudrait replonger la société moderne, dans ce Moyen-âge, que des élus du suffrage universel ont choisi pour idéal, il était bien facile, abusant de la crédulité des peuples, de leur inspirer la croyance aux ‘miracles’, en d’autres termes, à des faits que l’on prétendait échapper aux lois naturelles. […] Louise Lateau, sur laquelle les thaumaturges belges ont jeté leur dévolu en 1868, est considérée par ses admirateurs intéressés comme présentant des phénomènes jusqu’ici inconnus des médecins et réputés d’origine surnaturelle. C’est là une erreur. Et pour le démontrer il nous suffira de résumer ici l’histoire de cette infortunée jeune fille d’après les nombreux documents que nous ont fournis les auteurs orthodoxes et de la mettre en regard des observations que nous ont transmises les médecins qui se sont occupés scientifiquement des maladies du système nerveux et des faits que nous avons nous même recueillis. (p. I-III)