Il ne faut pas oublier pourtant que, toutes les fois qu’un pouvoir fort s’est établi en Egypte, le
gouvernement de ce pays a tourné les yeux vers la Syrie ; ce fut le cas pour Ali Bey au 18e
siècle, pour Bonaparte et pour Mehmet Ali au 19e siècle. Sera-ce le cas pour l’Angleterre de
nos jours ? Certains indices observés tant en Egypte qu’en Syrie ne permettent guère de
douter que la même idée ait germé dans l’esprit de particuliers anglais et syriens, et que des
tendances concordantes se manifestent dans les deux régions en faveur de leur réunion sous la
même autorité.