Le corps malade, le corps habité

Ma vocation est très souvent une vocation de malade. Les infirmités qui rétrécissent ma vie, brisent mes élans, sont ma pauvreté à moi et je les aime comme telles. Je ne suis pas capable en effet de me renoncer moi-même, et d'abandonner tout pour suivre les Conseils, mais si le Bon Dieu me voyant trop faible pour les grandes générosités, s'arrange de façon à m'ôter peu à peu mon superflu, j'en suis tout à fait contente. Il prend des décisions pour moi et je me laisse porter par Lui comme un enfant qui ne sait où n'ose pas marcher. Je L'ai chargé de ma perfection et je Le laisse faire.

Source : Marie Noël à l'abbé Mugnier, 8 octobre 1910, NOËL Marie et MUGNIER Abbé, J'ai bien souvent de la peine avec Dieu : correspondance, éd. Xavier Galmiche, Paris, Cerf, 2017, p. 62.

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