Sébastien Castellion : un réquisitoire contre la violence religieuse - Michel Grandjean

Sébastien Castellion : un franc-tireur de la Réforme

Le nom de Sébastien Castellion ne figure pas parmi les plus connus des humanistes du XVIe siècle ni des intellectuels de la Réforme protestante. Disciple d'abord et même ami de Jean Calvin[1] , à Strasbourg puis à Genève, Castellion attire sur lui les suspicions du réformateur et se réfugie à Bâle où il vit d'expédients (enseignant de grec à l'Académie, éditeur, ouvrier imprimeur). On lui doit plusieurs traductions, notamment de la Bible (traductions latine et française), ainsi qu'un certain nombre de textes qui furent aussitôt condamnés comme subversifs (comme le Conseil à la France désolée de 1562) ou qui ne furent jamais publiés de son vivant : le Libelle contre Calvin ne sera par exemple publié qu'au XVIIe siècle et le De haereticis non puniendis (littéralement : « Il ne faut pas punir les hérétiques »), pour donner un autre exemple, attendra même sa publication jusqu'au XXe siècle.

  1. Jean Calvin

    Jean Calvin (1509-1564) : Français, est le plus important réformateur de langue française. Il a principalement été actif à Genève (de 1536 à 1538, puis de 1541 à sa mort). On lui doit de nombreux textes théologiques. Sa façon de concevoir l'organisation de l'Eglise eut une grande influence dans tout le protestantisme francophone, néerlandophone et anglo-saxon.

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