Sciences et religions à l'époque contemporaine XIXe - XXe siècles

Références

Abdulhamid

(1842-1918) : sultan ottoman (1876-1909). Il promulgue une constitution en 1876 qu'il abroge dès 1877 et se livre à une politique despotique dans laquelle la censure joue un rôle déterminant. Il prône une idéologie panislamiste dans l'intention de rallier la majorité musulmane et réprime les minorités, notamment les Arméniens. Après la guerre de 1876-1878, sous la pression des puissances européennes qui lui permettent de renégocier un traité avec la Russie, il accepte les décisions du congrès de Berlin qui prévoient un statu quo aux Balkans et se rapproche de l'Allemagne. Les Jeunes Turcs le renverse en 1908 et l'obligent à restaurer la constitution. Mais, défaits en Afrique du Nord et à nouveau dans les Balkans, ils ne tardent pas à mener une politique encore plus répressive.

Adam Sedgwick

(1785-1873) : géologue anglais, professeur de géologie à l'Université de Cambridge. Darwin fut l'un de ses étudiants.

Albert de Lapparent

(1839-1908) : géologue français Albert-Auguste Cochon de Lapparent est né à Bourges (Cher). Polytechnicien en 1858, il entre à l'École des mines en 1860, sans pour autant s'intéresser à la géologie. Ce n'est que peu à peu qu'il la découvre grâce à la lecture de nombreux articles ou traités, surtout allemands, et aux excursions de géologie organisées par Élie de Beaumont (1798-1874). Définitivement orienté vers la géologie, il participe, en tant qu'ingénieur des mines, à l'élaboration de la carte géologique de la France. En 1875, il accepte la chaire de géologie et de minéralogie de l'Institut catholique de Paris où il termine sa carrière. Il est un des animateurs des Congrès scientifiques internationaux des catholiques.

Alexandre Torrend

(1859-1941) : né à Saint-Privat d'Allier (Haute-Loire), Torrend est élève de l'École apostolique d'Avignon, avant de devenir Jésuite en 1877. Il poursuit à Ghazîr son noviciat commencé en France. Il étudie la philosophie et la théologie à Beyrouth. Devenu prêtre en 1888, il est nommé supérieur ou ministre à Beyrouth, Saïda, Tanaïl et Alep. Les dernières années de sa vie sont douloureuses, il décède à Ghazîr âgé de plus de 80 ans.

Augustin d'Hippone

(354-430) Le plus grand théologien latin de l'Antiquité, auteur d'une œuvre qui a fécondé toute la pensée médiévale et moderne de l'Occident chrétien.

Aurelius Augustinus

(354-430) païen converti au christianisme, évêque d'Hippone et père de l'église latine le plus important.

Baden Powell

(1796-1860) : mathématicien et prêtre anglican, professeur à Oxford. Un des principaux représentants de la théologie libérale anglicane avant 1860. The Order of Nature: Considered in Reference to the Claims of Revelation (1859) est une série d'essais qui s'efforce de promouvoir une vision chrétienne de l' « évolution ».

Bertold Brecht

(1898-1956) dramaturge et poète allemand.

Blaise Pascal

(1623-1662) Savant universel (mathématicien, physicien, philosophe, théologien) français. Pascal distingue notamment, selon une formule restée fameuse, le Dieu des philosophes et des savants du « Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob ».

Butrus al- Bustani

(1819-1883) : érudit maronite, devenu protestant, dont les œuvres regroupent un dictionnaire arabe et les six premiers volumes d'une encyclopédie arabe. Ses Activités les plus importantes sont littéraires. Il estime que les Arabes doivent étudier les sciences initialement produites dans des Etats européens et plus largement tous les éléments de « civilisation » d'où qu'ils viennent. Les volumes de son encyclopédie sont une contribution impressionnante à cette fin. Il estime que cette acculturation doit passer par une adaptation de la langue arabe, afin qu'elle devienne un moyen souple et efficace pour exprimer les concepts de la pensée moderne. Son dictionnaire vise à répondre à cet objectif. En 1870, il lance la publication d'al- Jinan (The Shield), une revue politique et littéraire exprimant ses vues sur la nécessité d'une revitalisation culturelle. En tant que chrétien, il œuvre également pour répandre un esprit de tolérance et de confiance entre les différentes communautés religieuses.

Charles Darwin

(1809-1882) : né dans une famille héritière d'une double tradition, savante et industrielle, Darwin étudie pour un temps la médecine, à l'Université d'Edimbourg, avant de se tourner vers les humanités (« Arts ») à Cambridge. Embarqué sur le Beagle un navire royal, pour un voyage autour du monde (1831-1836), il se forme « sur le terrain » en multipliant les observations et les collectes naturaliste et poursuit ses lectures scientifiques dans la bibliothèque du vaisseau. A son retour, il publie ses premiers travaux scientifiques et engage dès 1837 des réflexions sur la « transmutation » des espèces. Après une longue phase de maturation, il publie en 1859 L'Origine des espèces au moyen de la sélection naturelle. L'ouvrage est rapidement traduit, dans de nombreuses langues. La théorie présentée impose progressivement l'évolutionnisme dans les milieux scientifiques, bien que le mécanisme proposé par Darwin, la sélection naturelle, fasse débat. L'ouvrage lance également de vives controverses dans la société civile.

Christine de Lorraine

(1565-1637) fille de Charles III, duc de Lorraine et de Claude de France, mariée en 1589 à Ferdinand 1er, grand-duc de Toscane, et mère de Cosme II de Médicis.

Clarence Darrow

(1857-1938) Avocat, membre influent de l'American Civil Liberties Union.

Claude Ptolémée

(v. 100-v. 160) mathématicien et philosophe grec et bibliothécaire de la bibliothèque d'Alexandrie. Son système géocentrique a profondément imprégné les travaux des savants du sud comme du nord de la Méditerranée jusqu'au XVIIe siècle.

Cornelius Van Dyck

(1818-1895) : missionnaire protestant d'origine hollandaise, il est né à Colombia dans l'Etat de New York. Il étude la médecine à Jefferson. Etabli à Beyrouth, il pratique la médecine et enseigne au Collège syrien protestant. Ayant appris l'arabe avec soin, il rédige des livres scolaires et des manuels de grande valeur dans diverses disciplines : algèbre, géométrie, chimie, pathologie, géographie, poésie et syntaxe. Il dirige le séminaire de Abey de 1846 à 1856. En 1882, au sein du Collège syrien protestant, il lance une série de conférences sur le darwinisme qui altère ses relations avec la direction de l'établissement.

Cosme II de Médicis

(1590-1621) fils de Ferdinand 1er de Médicis et de Christine de Lorraine, il est grand-duc de Toscane de 1609 à 1621.

Dalmace Leroy

(1828-1905) Prêtre dominicain favorable, dans une certaine mesure, à l'idée d'évolution. Il publie en 1887 son Evolution des espèces organiques, ce qui lui vaut d'être mis à l'index par Rome Il et sommé de se rétracter en 1895.

Désiré Magloire Bourneville

(1840-1909) : médecin neuropsychiatre des hôpitaux de Paris, promoteur des institutions spécialisées pour les enfants idiots qu'il contribue à développer. Il est également un militant politique de la gauche radicale, élu député de Paris en 1873, défenseur sans relâche de la laïcisation des hôpitaux.

Eli Smith

(1801-1857) : né en Northford, Connecticut. Il est diplômé de Yale avec un B.A en 1821. En 1826, il est diplômé du Séminaire Théologique Andover. Il est envoyé par l'American Board of Commissioners For Foreign Missions (ABCFM) pour surveiller l'imprimerie ABCFM à Malte. Déjà compétent en grec, en latin et en hébreu, et ayant une certaine connaissance de la langue française, allemande et italienne, il apprend le turc, l'arménien, puis l'arabe en se rendant une première fois à Beyrouth. Après un séjour aux Etats- Unis (1832-1833), il revient à Beyrouth en 1834. Equipé d'une nouvelle presse, Smith commence à imprimer rapidement des documents en arabe, y compris les manuels scolaires, des extraits de la Bible, un livre de cantiques, des catéchismes, des traductions de classiques religieuses, et les siens et les écrits des autres missionnaires. Il publie également des classiques de la littérature arabe. Afin de produire des œuvres de meilleure qualité, il conçoit un nouveau type de caractère connu sous le nom de « américain arabe ». Il prêche tous les jours, participe aux différentes activités de la mission, effectue un voyage d'exploration dans le Hauran en 1834 et entreprend d'autres voyages en 1838 et 1852 avec Edward Robinson, auteur des Recherches bibliques en Palestine (1841). Smith consacre les dix dernières années de sa vie à la traduction de la Bible en arabe, un projet achevé après sa mort par Cornelius Van Alan Van Dyke.

Ernest Haeckel

(1834-1919) : Zoologiste allemand, élève de J. Müller, qui, après avoir étudié la médecine et les sciences naturelles à Berlin, Würzburg et Vienne (thèse de doctorat en médecine en 1857), est attiré par l'anatomie et l'embryologie comparées. Nommé en 1861 professeur d'anatomie à Iéna, Haeckel voyage l'année suivante en Sicile et publie en 1862 une monographie sur les Radiolaria que suivront plus tard, après ses voyages en Égypte, en Afrique du Nord et à Ceylan, des travaux sur les Siphonophora (1869), les Monera (1870), les éponges calcaires (1872), etc. De ces travaux, il tire la théorie de la gastraea, étape intermédiaire entre les protozoaires (unicellulaires) et les métazoaires (multicellulaires). Il est le principal diffuseur/vulgarisateur des théories évolutionnistes « darwiniennes » en Allemagne et en Europe, avec notamment son Natürlichen Schöpfungsgeschichte (Histoire naturelle de la création, 1868) et Anthropogenie, 1874. Il est aussi le promoteur d'une philosophie moniste, qui peut être assimilée par certains au matérialisme.

Ernest Renan

(1823-1892)  philosophe, historien et orientaliste français. Il entreprend des études de théologie catholique pour devenir prêtre mais, pris de doutes, il y renonça. Professeur de langues sémitiques au Collège de France, il représente ce qui a été qualifié de courant « scientiste » à la fin du XIXe siècle. Il s'intéresse, entre autres, aux origines du christianisme, à l'histoire du royaume antique d'Israël, à l'histoire des langues et aux rapports entre science et religions. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont une Vie de Jésus (1863) qui fit scandale en milieu chrétien car Jésus y était dépeint comme un prêcheur humaniste sans dimension surnaturelle, et L'Avenir de la science (1890).

Ernest William Barnes

(1874-1953) : évêque anglican. Il enseigne les mathématiques à Cambridge avant de se tourner vers une carrière au sein de l'Eglise anglicane qui aboutit à sa nomination comme évêque de Birmingham. Il est un des leaders du mouvement moderniste au sein de cette Eglise et anime notamment Le Modern Churchmen's Union qui publie The Modern Churchmen. Il prononce à Londres dans les années 1920 une série de sermons connus sous le titre de « Gorilla sermons », portant sur la question de l' « évolution ».

Fares Nimr

(1856-1951) : intellectuel chrétien né à Hasbaya, dans le Mont-Liban. Il étudie au Collège protestant syrien (aujourd'hui AUB : American University of Beirut) avant d'y enseigner. C'est pour y avoir défendu les thèses de Darwin qu'il est contraint de le quitter. Il est l'auteur d'un roman, Aminat (1908) et de plusieurs traductions. Il est le co-fondateur de la revue Al-Muqtataf, transférée ensuite de Beyrouth au Caire et du journal al-Muqattam, fondé au Caire.

Fouad Sarrouf

(1900-1985) intellectuel chrétien né à Hadath, prés de Beyrouth. Il étudie au Collège syrien protestant qui devient l'Université américaine à Beyrouth, où il enseigne par la suite. Au début des années 1920, il est associé à son oncle pour la rédaction d'Al-Muqtataf. Il initie une collection de haute vulgarisation concernant le progrès des sciences. Il s'intéresse également à la littérature et laisse des commentaires appréciés concernant des écrivains libanais et égyptiens célèbres du XXe siècle. Il reçoit plusieurs décorations honorifiques du gouvernement libanais et de certaines institutions académiques étrangères.

François-René de Chateaubriand

(1768-1854) Grand écrivain français. Son Génie du christianisme, publié en 1802, fait l'apologie du christianisme, en souligne la valeur morale et en exalte la puissance civilisatrice. Chateaubriand entendait défendre ainsi le christianisme face aux attaques des philosophes des Lumières et des révolutionnaires de 1789.

Gabriel de Mortillet

(1821-1898) : préhistorien et homme politique français. Il est député radical et maire de Saint-Germain-en-Laye dans les années 1880. Il met l'archéologie préhistorique au service de positions anticléricales militantes.

Galilée

(1546-1642) : Mathématicien et astronome italien, Galilée défend le système de Copernic selon lequel la Terre n'est pas au centre de l'univers et le prolonge en affirmant que l'univers lui-même n'a pas de centre.

George McCready Price

(1870-1963) Théologien adventiste canadien, essentiellement connu pour ses positions créationnistes.

Gibran Khalil Gibran

(1883-1931) : il est né au Liban le 6 janvier 1883 à Bcharré et est décédé le 10 avril 1931 à New York aux États-Unis d'Amérique, où il a passé la majeure partie de sa vie. Gibran est né dans le nord du Liban de la fille d'un prêtre de rite maronite. Les prêtres qui rendent visite régulièrement à sa famille lui apprennent la langue arabe et ainsi que la langue syriaque aussi bien que l'étude de la Bible. Le père de Gibran travaille d'abord comme apothicaire, mais, avec la dette de jeu qu'il est incapable de payer, il se met au service d'un administrateur ottoman. La famille Gibran s'installe dans le South End de Boston, à l'époque la deuxième plus grande communauté Syrie/Liban-américaine aux États-Unis. Gibran est placé dans une classe spéciale pour les immigrants par l'administration de son école pour mieux apprendre l'anglais. Gibran est aussi inscrit dans une école d'art. Gibran tient sa première exposition de ses dessins en 1904 à Boston. En 1908, Gibran va étudier l'art avec Auguste Rodin à Paris pour deux ans. L'ouvrage le plus connu de Gibran s'intitule Le Prophète, un livre composé de vingt-six textes poétiques. Le livre est devenu particulièrement populaire pendant les années 1960 dans le courant de la contre-culture et les mouvements New Age.

Gottfried Wilhelm von Leibniz

(1646-1716) Philosophe allemand. L'un des plus grands représentants des Lumières avant Kant.

Harun Yahya

(né en 1956) Adnan Oktar est un Turc connu sous le nom de Harun Yahya. Il a reçu une formation islamique et s'est particulièrement intéressé aux écrits du Kurde Saïd Nursi, auteur d'un commentaire coranique. Il entre à l'Université Mimar Sinan d'Istanbul en 1979 et se réunit avec d'autres étudiants pour prier d'une part et, d'autre part, pour dénoncer le matérialisme que celui-ci s'exprime à travers le marxisme aussi bien qu'à travers le darwinisme. En 1986, il est engagé par le département de philosophie de l'Université d'Istanbul. Quelques années plus tard, il publie un ouvrage intitulé Judaïsme et Franc-Maçonnerie qui s'inscrit dans les thèses complotistes, ici centré sur les milieux universitaires et médiatiques. Il crée la Fondation pour la Recherche scientifique (BAV : Bilim Araştırma Vakfı) et en 1995 la Fondation pour la Protection des Valeurs nationales (MDKV : Millî Değerleri Koruma Vakfı). C'est sur le terrain de la lutte contre le darwinisme qu'il acquiert une audience internationale en diffusant des milliers d'exemplaires d'un Atlas de la Création publié dans plusieurs langues. Défendu dans certains pays majoritairement musulmans, l'ouvrage a été critiqué par le Comité pour la science et l'éducation de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.

Henri Breuil

(1877-1961) : prêtre et savant français. Ordonné prêtre catholique en 1900, il poursuit une carrière scientifique et devient le préhistorien mondialement le plus réputé dans la première moitié du XXe siècle. Il est notamment un spécialiste de l'art pariétal paléolithique.

Henri de Dorlodot

(1855-1929) : théologien et géologue belge. Ayant abandonné ses études de géologie à l'Université catholique de Louvain, il obtient un doctorat en théologie (1885). En 1903, il devient professeur de géologie dans cette université. Il consacre l'essentiel ses réflexions à la question de l' « évolution ». Il publie, en 1921, Le Darwinisme au point de vue de l'orthodoxie catholique.

Henry Thomas Huxley

(1825-1895) : savant anglais, spécialiste d'anatomie comparée, il est l'un des partisans de Darwin. Sa participation à quelques débats virulents après la publication de L'Origine des espèces lui a valu le surnom de « bulldog de Darwin ».

Hussein Ibn ‘Ali

(1856-1931) : notable originaire de la Mecque. Le terme « chérif », qui signifie « noble » en arabe, est un titre porté par les gardiens des lieux saints de la Mecque et de Médine. Le titulaire est considéré comme un descendant de la famille du prophète de l'islam, Muhammad. En 1916, le Chérif Hussein s'allie aux Britanniques contre les Ottomans, convaincu d'avoir reçu les garanties nécessaires en vue d'établir un royaume arabe, sans que la nature de celui-ci ni ses frontières n'aient été définies. Il est reconnu comme le roi du Hedjaz de 1916 à 1925. Abandonné par ses alliés britanniques, il est chassé de la péninsule par le chef de tribu Ibn Seoud, futur fondateur du royaume d'Arabie saoudite.

Ibn Khaldoun

(1332-1406) grand savant musulman, historien, considéré par beaucoup comme le précurseur de la sociologie. Il est né à Tunis et mort au Caire. Son œuvre la plus connue est Al-Muqadima (« Les Prolégomènes »), puis le Kitâb al-Ibar (« Livre des exemples »).

Ibn Taymiyya
Ilya Abou Madi

(1889-1957) poète libanais originaire de Muhaidtha, près de Bikfayya. Il émigre d'abord en Égypte, puis aux Etats-Unis et s'installe à New York en 1916 où il lance la revue Mira'at al-Gharb [« Miroir de l'Occident »] et le journal Al-Samir [« The Entertainer »]. Il adhère, en 1920 à al-Rabitat al-Qalamyat [« la Ligue de la plume »], dont l'adresse est : Abou Madi P.O. Box 172. Trinity Station. New York City. U.S.A.

Ismail Raji al-Faruqi

(1921-1986) né à Jaffa, il reçoit une formation classique auprès de son père qui est juriste musulman et suit une scolarité moderne dans un établissement catholique. En 1948, au moment de la proclamation de l'Etat d'Israël, il s'exile au Liban où il étudie à l'American University of Beirut (AUB, anciennement Collège syrien protestant). Un an plus tard, il obtient un M. A. en philosophie à l'Université d'Indiana (Etats-Unis). Il y soutient, en 1952, une thèse intitulée Justifying the Good : Metaphysics and Epistemology of Value. Par la suite, il étudie l'islam au Caire et le christianisme à Montréal. Il enseigne dans plusieurs universités, en Amérique du Nord comme en Egypte ou au Pakistan. De 1968 à 1986, il est Professeur au sein du Département de Religion à Temple University (Etats-Unis).

Jamâl al-Dîn al-Afghânî

(1838-1897) : originaire d'Asie centrale, Al-Afghânî est un savant formé dans la tradition chiite mais cherchant à promouvoir l'unité musulmane contre des menaces extérieures. Il exerce une activité considérable à partir du Caire, d'Istanbul, de Paris et de Téhéran. Il entretient des contacts suivis avec des acteurs influents. Membre temporaire d'une loge franc-maçonne, il entend cependant combattre la domination européenne sur les plans politique, militaire et culturel. Il est l'auteur de de Le réfutation des matérialistes (1881) et le co-fondateur avec Muhammad ‘Abduh de la revue Le lien indissoluble (Al-‘Urwa Al-Wuthqa) à Paris en 1884. Il est considéré comme la référence incontournable du « réformisme islamique », expression comportant des acceptions parfois antinomiques.

James McCosh

(1811-1894) Comme philosophe, McCosh tente de réconcilier le darwinisme et le christianisme. Il est notamment l'auteur de Religious Aspects of Evolution (New Yor, 1888).

James Ussher

(1581-1656) Historien, homme de lettres, archevêque anglican d'Armagh, Irlande.

Jean Mermoz

(1901-1936) engagé dans l'armée en 1920, il rejoint l'aviation et participe à la guerre du Levant en 1922. Engagé sur les lignes Latécoère deux ans plus tard, il est chargé en 1927 de développer les lignes aériennes de la compagnie en Amérique latine. Mermoz réalise la première traversée de l'Atlantique Sud entre Dakar et Natal les 12 et 13 mai 1930 puis la liaison Paris-Le Bourget/Buenos Aires en janvier 1933. Militant des ligues nationalistes puis vice-président du Parti social français, il disparaît lors d'une nouvelle traversée de l'Atlantique Sud le 7 décembre 1936.

Jean-Baptiste de Lamarck

(1744-1829) : naturaliste français, détenteur de la chaire des animaux sans vertèbres au Muséum national d'histoire naturelle à Paris. Spécialiste renommé de la classification des invertébrés, il est l'un des premiers à formuler une théorie de la transformation des espèces, par adaptation au milieu. Celle-ci est synthétisée dans La Philosophie zoologique, en 1809.

John Stevens Henslow

(1795-1861) : botaniste et géologue anglais, professeur de botanique à l'Université de Cambridge. Darwin fut l'un de ses étudiants.

Joseph Alois Ratzinger

(*1927) théologien allemand, pape de 2005 à 2013.

Joseph Van Ham

(1813-1889) : prêtre et écrivain néerlandais, né en Allemagne. Elève du Grand Séminaire de Cologne, il fait son entrée chez les jésuites, en 1835, d'abord dans la province de Belgique puis dans celle des Pays-Bas qui est organisée en 1849. Il enseigne la théologie dogmatique, puis est nommé durant trois ans préfet des études au scolasticat. Il est assigné à Beyrouth en 1865 pour trois années d'études des langues orientales. A la fin de cette période, il obtient de pouvoir rester dans la Mission de Syrie afin d'y collaborer à la version arabe de la Bible, pour laquelle il fournit un travail important. Pendant deux décennies son statut est celui de scriptor (écrivain), de confesseur et de réviseur des livres. Durant les deux dernières années de sa vie, il souffre de maux assez graves et doit, par obéissance, s'abstenir de dire la messe. Il décède des suites d'une congestion cérébrale et est enterré à Zahlé.

Léon XIII

(1810-1903) Pape de 1878 à sa mort. Léon XIII poursuit l'œuvre de Pie IX, tout en manifestant un intérêt nouveau pour la doctrine sociale.

Louis Cheikho

(1859- 1927) : prêtre jésuite libanais de rite chaldéen, théologien, écrivain et orientaliste de renom. Il est à l'origine des études scientifiques des textes arabes paléochrétiens. Il est le fondateur de la revue Al-Mashrîq qui comptait 72 volumes en 1998, lors de son premier centenaire. Al-Mashrîq est dirigée aujourd'hui par le père Salim Daccache.

Louis Figuier

(1819-1894) : journaliste et docteur en médecine, il est connu pour son travail de vulgarisation scientifique, à la fois comme rédacteur en chef de la Science illustrée et comme auteur de collections d'ouvrages portant sur les techniques scientifiques.

Louis Pasteur

(1822-1895) : un des fondateurs de la biologie moderne, telle qu'elle s'est développée au XXe siècle. Son œuvre scientifique est à l'origine de quelques-unes des disciplines majeures des sciences de la vie : la biochimie métabolique, la microbiologie générale, l'étude des virus et des bactéries pathogènes, l'immunologie. Sa « théorie des germes » et la pratique de la vaccination ont révolutionné la médecine et la science vétérinaire.

Louise Lateau

(1850-1883) : catholique, membre du tiers ordre franciscain à la fin des années 1860. Présentant des stigmates en 1868, elle est l'objet d'une curiosité qui dépasse largement la Belgique dont elle est originaire. Journalistes, religieux et médecins s'affairent autour d'elle. Une enquête ecclésiastique, puis une enquête de l'Académie royale de médecine sont diligentées concluant à la réalité des phénomènes observés. La cause de Louise Lateau introduite au Vatican a été rejetée en 2009.

Luther Tracy Towsend

(1838-1922) Théologien adventiste

Maffeo Barberini

(1568-1644) étudiant de Galilée à Pise et pape de 1623 à 1644.

Marcello Cini

(1923-2012) professeur de physique théorique, émérite au moment de l'événement cité.

Martin Luther

Théologien, professeur et homme d'Eglise allemand. Membre de l'ordre religieux des Augustins, il se révolta pour des raisons principalement théologiques et mystiques contre l'Eglise catholique et romaine en affirmant la primauté de l'Ecriture (la Bible) et de la foi. Le symbole de sa révolte est la publication en 1517 de 95 « thèses » nouvelles ; cette date est considérée comme le début de la Réforme. Ses principaux écrits parurent en 1520, et sa pensée se répandit partout en Europe, mais s'implanta principalement dans les territoires du Saint Empire romain germanique. Ses divergences avec Rome portent surtout sur la gratuité de la grâce divine et sur la conception de la Cène. De lui se réclament divers courants du protestantisme. En 1525, il ne soutient pas les paysans révoltés qui s'inspiraient de ses affirmations sur la liberté chrétienne et il s'oppose à l'humanisme d'Erasme. De 1530 jusqu'à sa mort en 1546, Luther est le conseiller de la Chrétienté protestante y compris au-delà du Saint Empire romain germanique.

Maurice Brindejonc des Moulinais

(1892-1916) bachelier en 1910, il assiste à un vol de Roland Garros. Il est élève de la première école de pilotage de Pau et obtient son brevet le 23 mars 1911. Habitué des meetings aériens, il s'illustre en particulier en 1913 par la réalisation de nombreux raids dont le plus fameux demeure le circuit des capitales d'Europe entre le 10 juin et le 2 juillet 1913 : Paris-Varsovie-Dwinsk-Saint-Pétersbourg-Reval-Stockholm-Copenhague-La Haye-Paris, soit un parcours de plus de 4 800 km. Il gagne ainsi la Coupe Pommery pour le 1er vol le plus long entre lever et coucher du soleil avec un vol de 1 450 km entre Paris et Varsovie. Plus jeune chevalier de la Légion d'Honneur en 1913, il poursuit sa carrière de sportsman avant d'effectuer son service militaire en 1914. Mobilisé, il contribue à la réussite de la contre-offensive de la Marne par les renseignements transmis. Il est tué, par erreurs, par des pilotes français en 1916.

Mohammed Abed El Jabiri

(1935-2010) philosophe marocain, professeur à l'Université de Rabat, spécialiste de la pensée du monde arabe et musulman, depuis ses origines et jusqu'à nos jours et fin connaisseur de la tradition philosophique européenne du XVIIIe siècle. La nécessité de la critique, à la fois comme méthodologie et comme esprit, véhicule le projet d'Al Jabri dans son entier. En 1984, il édite le premier volume d'une somme intitulée : Critique de la raison arabe. La même année, Mohammed Arkoun publie Critique de la raison islamique.

Mohammed Arkoun

(1928-2010) historien de l'islam et philosophe né en Kabylie dans l'Algérie sous colonisation française. Il s'inscrit dans la tradition des « Lumières » tout en ayant une approche critique de la philosophie européenne du XVIIIe siècle. Il est internationalement reconnu, comme l'illustre par exemple les « Gifford Lectures » qu'il donne en 2001, conférences centrées sur la problématique de l'« Inauguration d'une critique de la raison islamique ». Il enseigne l'histoire de la pensée islamique et l'« islamologie appliquée », discipline qu'il a développée, dans diverses universités européennes (notamment la Sorbonne) et américaines, en référence à l'anthropologie appliquée de Roger Bastide. Parmi ses sujets de prédilection : l'impensé dans l'islam classique et contemporain.

Muhammad ‘Abduh

(1849-1905) : originaire d'un village du Delta égyptien, Muhammad ‘Abduh étudie à Al-Azhar, où il rencontre Al-Afghânî et devient son disciple. Contraint à l'exil à la suite de l'établissement du protectorat britannique, il s'établit à Beyrouth puis à Paris où il fonde, avec son maître, la revue Le lien indissoluble (Al-‘Urwa Al-Wuthqa) en 1884. De retour en Egypte, il est nommé aux plus hautes fonctions religieuses mais ne parvient pas à mettre en œuvre la réforme qu'il souhaite à l'Université al-Azhar. Il est l'auteur de nombreux ouvrages théologiques, dont un Traité de l'unicité divine (1897).

Muhammad Ibn Abd al-Wahhab

(1702-1792) savant musulman de la tribu des Banu Tamîm, vivant dans la péninsule arabique. Il s'inscrit dans l'école de jurisprudence hanbalite. Il étudie à Bassora, à La Mecque, où il s'oppose au mufti Ibn Humaydi, ainsi qu'à Médine. Les manifestations les plus précoces et les plus visibles de sa singularité sont le rejet du culte des « saints » qu'il qualifie de pratique idolâtrique. Il quitte sa condition de marginal lorsqu'il s'associe à un chef de tribu, Muhammad ibn Saud selon un serment censé avoir été prononcé en 1744. Depuis lors, la destinée des deux familles est intimement liée, dans les revers comme dans les succès. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Kitâb al-Tawhîd (« Le Livre de l'Unicité »).

Muhammad Rashid Rida

(1865-1935) : originaire d'un village dans le nord du Liban, Muhammad Rashid Rida se rend au Caire après ses études, où il co-fonde la revue al-Manar (1898-1940) avec Muhammad ‘Abduh dont il revendique l'intégralité de l'héritage intellectuel après sa mort. Dans les années 1920, il cherche à instaurer un nouveau type de califat après l'abolition décidée par Atatürk en 1924, il s'oppose à d'autres savants « réformistes » tel que ‘Alî Abd al-Razîq dont il réclame la condamnation, il obtient l'appui financier d'Ibn Seoud pour la promotion de ses ouvrages et cautionne l'idéologie portée par les Frères musulmans dont le premier groupe est fondé en 1928 par Hassan al-Bannâ.

Napoléon Bonaparte

(1769-1821) : né à Ajaccio (Corse), Louis Napoléon Bonaparte est le deuxième fils de Carlo Maria Bonaparte et de Letizia Ramolino. Son père est avocat au conseil supérieur de Corse. Bonaparte intègre l'école militaire de Brienne en 1779 et apprend le métier de soldat. En 1796, il se voit confier l'armée d'Italie. En avril 1797, il défait les armées italo-autrichiennes, et acquiert le rang de héros national, confirmé par la campagne d'Egypte en 1798. En 1799, il participe avec Sieyès au coup d'Etat du 18 brumaire puis devient Premier consul. Fort de pouvoirs autoritaires, il entreprend des réformes de fond dans le pays et se fait sacrer Empereur, le 2 décembre 1804. A partir de 1805, les coalitions européennes se succèdent pour tenter de briser son hégémonie. Napoléon Ier est acculé à l'abdication le 6 avril 1814 et exilé sur l'île d'Elbe. De retour des « Cent jours », il est défait à Waterloo le 18 juin 1815, et de nouveau contraint à l'exil jusqu'à sa mort en 1821.

Nasif Yaziji

(1800-1871) : né à Kfarshima (Beyrouth), melkite (grec-catholique), il étudie la médecine par l'intermédiaire de son père et d'un moine maronite de Beit Chabab. Entre 1816 et 1818, il exerce la fonction de secrétaire du patriarche melkite Ignatius Qattan. Après la conquête de la région par les armées du pacha égyptien Muhammad Ali et de ses fils, il est conseiller spécial de Bachir II entre 1826 et 1840. L'exil de l'émir le conduit à accepter des postes d'enseignant dans l'école fondée par Bustani, ainsi qu'au Collège melkite de Beyrouth puis au Collège syrien protestant fondé par les missionnaires.

Nasr Hamid Abou Zayd

(1943-2010) exégète du Coran, né dans un village égyptien près de Tantah. À l'âge de 12 ans, il est emprisonné à cause de sympathies supposées avec les Frères musulmans dans un contexte de fortes tensions avec le régime nassérien. Après avoir reçu une formation technique en électronique, il travaille pour l'Organisation des Télécommunications. En même temps, il commence à étudier la langue arabe à l'Université du Caire où il obtient un Bachelor puis un Master of Arts (1977). Quatre ans plus tard, il soutient un PhD en études islamiques, avec des travaux sur l'interprétation du Coran. Il devient assistant professeur puis professeur associé au sein du département de littérature et de langue arabe dans la principale université du Caire. Cependant, son enseignement et ses travaux lui valent des attaques de la part d'ulémas de l'Université al-Azhar. Il subit un procès pour motif de dérogeance à l'hisba, c'est-à-dire à l'observance des « principes islamique ». Il est condamné par la Cour de justice égyptienne, et son mariage est annulé pour motif d'apostasie. Sous la menace de mort de groupes fondamentalistes, il s'enfuit aux Pays-Bas avec son épouse, où il demeure jusqu'à son décès.

Nicolas Copernic

(1473-1543) prêtre, médecin et astronome polonais qui a développé les bases théoriques de la cosmologie héliocentrique.

Paolo Antonio Foscarini

(1565-1616) professeur de théologie et de philosophie à l'université de Messine.

Paul Feyerabend

(1924-1994) philosophe des sciences autrichien qui conteste l'importance d'une méthodologie stricte pour le progrès scientifique et défend une approche anarchiste dans les sciences.

Pie IX

(1792-1878) Pape de 1846 à sa mort. Pie IX incarne notamment la tentative de l'Eglise catholique romaine de résister à la modernité. On lui doit le dogme de l'Immaculée Conception de Marie, le concile de Vatican I (qui définit en 1870 l'infaillibilité pontificale) et le Syllabus de 1864, soit un catalogue de 80 erreurs relatives au rationalisme, à l'esprit scientifique, au libéralisme ou à la liberté de conscience.

Pierre Hamard

(1847-1918) : prêtre et paléontologue français. Ordonné prêtre oratorien à Rennes en 1872, il entreprend, sur les conseils de sa hiérarchie, d'étudier les sciences paléontologiques et préhistoriques afin de pouvoir défendre la Bible et la religion catholique contre les attaques qui leur sont portées. Il est l'un des représentants de l'apologétique concordiste traditionaliste française de la fin du XIXe siècle et s'oppose à la théorie de l'évolution.

Pierre Teilhard de Chardin

(1881-1955) : jésuite et paléontologue français. Ordonné prêtre catholique en 1911, il étudie la géologie et la paléontologie au Muséum d'histoire naturelle et engage une réflexion scientifique et philosophique aboutissant à une théorie de l'évolution compatible avec le spiritualisme chrétien. Contraint par sa hiérarchie à ne pas publier sur le sujet, il doit quitter ses fonctions et la France. Il effectue des recherches de paléontologie humaine d'importance majeure en Chine. Son ouvrage principal, Le Phénomène humain, est publié en 1955, après sa mort, à l'initiative d'une laïque catholique à qui Teilhard de Chardin avait confié ses manuscrits pour qu'ils puissent être édités sans censure.

Pierre-Georges Latécoère

(1883-1943) fondateur de la Compagnie générale aéropostale en 1918, reprise en 1927 Pierre Bouilloux-Lafont, maire d'Etampes et conseiller général de Seine-et-Oise, puis par l'Etat français en 1931 qui l'inscrit deux ans plus tard dans la compagnie Air France. Cette compagnie aérienne française est consacrée au service postal. La ligne principale d'exploitation est ouverte vers le Sénégal, via l'Espagne et le Maroc (Toulouse-Casablanca, Casablanca-Dakar) puis s'implante en Amérique latine créant un réseau reliant le Brésil au Chili par l'Argentine. Antoine de Saint-Exupéry a décrit le quotidien de ces pilotes dans son roman Vol de nuit publié en 1931.

Raoul de Scorraille

(1854-1919) Théologien jésuite.

Robert Chambers

(1802-1871) : naturaliste, éditeur et publiciste écossais. Il est l'auteur et l'éditeur de nombreuses publications destinées à un public populaire. Il fait paraître anonymement, en 1844, Vestiges of the Natural History of Creation, ouvrage qui connut un grand succès et lança au Royaume-Uni, avant la publication de L'Origine des espèces de Darwin, un large débat sur l'évolution du vivant.

Roberto Francesco Romolo Bellarmino

(1542-1621) théologien jésuite italien, chef de fil des spécialistes de l'apologétique dans les controverses confessionnelles du tournant du XVIIe siècle ; il a été canonisé et fait docteur de l'Eglise catholique.

Roland Garros

(1888-1918). sportsman accompli (cyclisme, football, sport automobile), il assiste à la Grande semaine d'aviation en 1909. Breveté pilote en 1910, il multiplie les raids et les circuits aériens (circuit d'Anjou, meeting de Vienne). Après avoir signé un contrat avec Morane-Saulnier, il réalise l'exploit de relier pour la première fois deux continents, l'Europe et l'Afrique en 1913. Mobilisé en 1914, il invente le système du tir à travers l'hélice, devient un des as français de la Grande Guerre avant d'être tué en combat aérien en 1918.

Samuel Wilberforce

(1805-1873) : évêque de l'Eglise anglicane (d'Oxford, puis de Winchester), il est un représentant du courant conservateur dit « High Church », opposé à toute modernisation du dogme et des rituels. Orateur réputé, il est surtout célèbre pour son opposition au darwinisme.

Sayyid Ahmad Khan

(1817-1898) : réformateur musulman indien, qualifié de « moderniste » par ses disciples comme par ses adversaires. Fils du Premier ministre de l'empereur moghol Akbar Shâh, il prend acte de la colonisation britannique et s'inspire des institutions, disciplines et méthodes en vigueur en Grande-Bretagne pour fonder le collège d'Aligarh.

Sayyid Yusuf Al-Asir

(1815-1890) : né à Sayda, il étudié la jurisprudence islamique pendant 7 ans à l'université d'al-Azhar. Il enseigne ensuite l'arabe au séminaire américain de Abey, puis au Collègue syrien protestant de Beyrouth et au Collège maronite de la Sagesse. Nommé juge à plusieurs reprises à Beyrouth et à Acre, il travaille comme correcteur dans le ministère responsable de l'Education à Istanbul. Il compose également un recueil de poèmes, publié à Beyrouth en 1888, et des traités de droit islamique. Il fait partie des pionniers de la renaissance de la langue arabe au XIXe siècle.

St. George Jackson Mivart

(1827-1900) : biologiste britannique, protestant converti au catholicisme. Il enseigne l'histoire naturelle dans les Universités catholiques de Londres (l'éphémère London Catholic University College) et de Louvain. Dans On the Genesis of Species (1871), il s'efforce de concilier la thèse de l'évolution biologique et la doctrine catholique. Des articles publiés dans la revue Nineteenth Century en 1892 et 1893 sur la question des relations entre science et religion sont mis à l'Index. Il est excommunié, pour d'autres articles, en 1900.

Thomas Samuel Kuhn

(1922-1996) philosophe et historien des sciences américain, il s'est surtout intéressé au développement historique de théories scientifiques.

Tom Scopes

(1900-1970) Jeune enseignant à qui le procès de 1925 conféra une célébrité internationale.

Tycho Brahe

(1546-1601), astronome danois qui a développé une cosmologie qui maintient la terre au centre de l'univers, mais admet que les planètes tournent autour du soleil.

Vatican I

Concile œcuménique de l'Eglise catholique romaine, qui s'est tenu de 1868 à 1870. Ce concile a promulgué notamment le dogme de l'infaillibilité pontificale, en vertu duquel le pape ne peut pas se tromper quand il énonce un dogme en matière de doctrine ou de morale.

William Jennings Bryan

(1860-1925) Trois fois candidat à la présidence des Etats-Unis, W. Bryan a été secrétaire d'Etat sous le président Wilson. Il s'est retiré de la vie politique en 1917 pour protester contre l'entrée en guerre des Etats-Unis, et occupa sa retraite comme conférencier dans les universités qui l'invitaient et comme prédicateur évangélique.

William Paley

(1743-1805) : prêtre anglican, théologien et philosophe. Il est l'un des principaux représentants de la « théologie naturelle » au début du XIXe siècle.

William Thomas Green Morton

(1819-1868) : dentiste américain connu pour avoir mis en place une des premières démonstrations publiques de l'efficacité anesthésique de l'éther après l'avoir expérimenté sur quelques patients en 1846.

Yaacoub Sarrouf

(1852-1927) : intellectuel chrétien né près de Beyrouth. Il étudie au Collège protestant syrien (aujourd'hui AUB : American University of Beirut) avant d'y enseigner. Il est le co-fondateur de la revue Al-Muqtataf, transférée ensuite de Beyrouth au Caire et du journal al-Muqattam, fondé au Caire.

Zaghloul Annajjar

(né en 1933) géologue égyptien, diplômé de l'Université du Caire et de l'Université du Pays de Galles (Royaume-Uni). Membre de la Société géologique de Londres et de la Société géologique d'Egypte, il abandonne sa carrière académique pour présider le Comité scientifique des notions dans le Coran au sein du Conseil suprême des Affaires islamiques en Egypte. En 1989, il co-fonde l'Instance internationale du Miracle coranique et de la Sunna. Il affirme à la fois que le Coran n'est pas un manuel de science ou un recueil de découvertes scientifiques et que les « versets [coraniques] qui nous renseignent sur l'univers et ses composantes dépassent [...] le 1/5 du Coran environ ». Il est l'auteur de plus d'une quarantaine d'ouvrages publiés en plusieurs langues dont The Geological Concept of Mountains in the Qur‘an (2003).

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