La déroute des Galates à Delphes et la tuerie des fils de Niobe sur les portes du temple d'Apollon Palatin

Tu me demandes pourquoi je t'arrive en retard ? Le grand César a ouvert le portique d'or de Phébus. Il était si grand à voir, alignant les colonnes puniques entre lesquelles se trouvent en foule les filles du vieux Danaos ! Elle m'a paru plus belle assurément que Phébus lui-même, sa statue de marbre ouvrant la bouche pour chanter, avec sa lyre silencieuse ; et autour de l'autel se tenait le troupeau de Myron, des bœufs, quatre œuvres d'art, statues vivantes. Puis se dressait au milieu le temple de marbre éclatant et plus cher à Phébus que sa patrie d'Ortygie : au sommet, en or, le char du Soleil ; et les portes, chef-d'œuvre d'ivoire libyen, l'une déplorant les Gaulois rejetés des hauteurs du Parnasse et l'autre les deuils de la Tantalide (Niobé). Enfin, entre sa mère et sa sœur, le dieu lui-même, Apollon Pythien, dans un long vêtement, fait résonner les chants.

Properce, Elégies, II, 31

(trad. S. Viarre, CUF, 2005)

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