Des dieux poliades aux dieux des nations

Références

Ambroise de Milan (339-397)

Evêque de Milan (374-397), né à Trèves, considéré par les chrétiens de langue latine comme un des « Pères de l'Eglise ». Pleinement inscrit dans la structure romaine, d'esprit républicain contre les tentations théocratiques, il fait bénéficier l'Eglise des potentialités de l'édit de Constantin (312) qui accorde au christianisme les mêmes droits qu'aux cultes païens, et contribue à la christianisation des institutions impériales. Ses sermons et traités théologiques s'appuient sur des sources grecques.

Aphrodite

Fille de Zeus et de Dioné, déesse de l'Amour, de la Beauté et de la Fécondité. Mariée de force à Héphaïstos, dieu boiteux et laid, elle est célèbre pour son tempérament volage. Eros est le fruit de son union avec Arès, dieu de la Guerre.

Apollodore

Grammairien, historien et mythographe vivant à Athènes. L'œuvre majeure qui lui est attribuée a pour titre : Bibliothèque [sur l'histoire des dieux et des héros des légendes Argiennes, Thébaines et Attiques]. Il n'y a cependant pas de trait commun entre cet ouvrage postérieur de deux ou trois siècles et les fragments rédigés en son temps.

Athéna

Fille de Zeus et de la titanide Métis. Divinité éponyme d'Athènes, elle fait partie des douze Olympiens. Elle est la déesse de la guerre, de la sagesse, des arts, des sciences et de l'invention. Elle est aussi protectrice des héros et du monde agricole. Ses attributs sont le casque, l'égide, le bouclier décoré de la tête de Méduse, la lance d'or, l'olivier, le serment, la victoire ailée et la chouette. Elle est appelée Minerve par les Romains.

Celse (seconde moitié du IIe siècle)

Philosophe épicurien, auteur d'un ouvrage disparu intitulé le Discours véritable. Les éléments n'en sont connus qu'à travers ce qu'en restitue Origène dans sa réfutation : Contre Celse.

Cicéron (Marcus Tullius Cicero; 106-43 av. J.-C.)

Grand orateur, il est élu à la charge de consul, le plus haut échelon d'une carrière politique à Rome, en 63 av. J.-C.

Dionysos

Dieu de la vigne et du vin. Certains auteurs grecs en font le fils de Zeus et de Perséphone ou d'Isis. D'autres voient en lui un enfant de Déméter ou d'autres divinités encore. Il est souvent représenté couronné de pampres, tenant une grappe de raisin. Il peut chevaucher différents animaux : un bouc, une panthère ou un âne.

Enki

Dieu de la fertilité et de la connaissance chez les Sumériens, il est lié aux eaux douces, fraîches et courantes elles-mêmes issues d'une nappe d'eau présentée comme entourant la terre. Equivalent du dieu Ea pour les Akkadiens, Enki a une fonction de créateur de l'humanité parmi d'autres dieux.

Hadès

Frère de Zeus qui l'a libéré de son père Cronos qui l'avait ingurgité. Il réside sous terre, garde le passage du Styx armé d'un sceptre et tient le rôle de « maître des Enfers ».

Hélios

Fils du Titan Hypérion et de la Titanide Théia, selon la plupart des auteurs, il personnifie le soleil et la lumière. Il ne se confond pas avec Apollon, dieu du soleil. Depuis son char tiré par quatre chevaux, il exerce une fonction de surveillance sur les hommes comme sur les dieux.

Inana

Déesse de la fertilité, de l'amour et de la fécondité chez les Sumériens. Son origine est associée au désert. Sa beauté est vantée, elle lui permet de séduire Enki et de lui demander de l'aide. Ce dernier lui accorde de nombreux pouvoirs.

Jamblique (v. 242-v. 325)

Philosophe néoplatonicien, considéré comme un des maîtres de cette école après Plotin et Porphyre. Le défi posé par les progrès du christianisme dans la société de son temps conduit les néoplatoniciens à se demander si la revitalisation de la pensée ne peut pas passer par un retour à des sources égyptiennes. Jamblique franchit le pas en fournissant une assise spéculative aux rites théurgiques, c'est-à-dire aux opérations qualifiées de divines.

Jean Chrysostome (v. 354-407)

Archevêque de Constantinople en 397, son nom signifie « Bouche d'Or ». Né à Antioche, dans une famille aristocratique qui confesse la foi chrétienne, il est éduqué dans la culture grecque. Dans ses jeunes années, il est sujet de vexations de la part des disciples d'Arius mis au ban des communautés chrétiennes. Il met ses compétences au service de l'inscription du message évangélique dans la société et entend défendre une orthodoxie doctrinale même si certaines de ses positions sont considérées comme discutables par ses adversaires. Il se heurte, à plusieurs reprises, au pouvoir politique.

Julien dit l'Apostat (331-363)

Empereur romain (361-363). Neveu de l'empereur Constantin, marginalisé pour des raisons familiales, son éducation est nourrie des auteurs classiques de la culture grecque. En 355, revenu de son exil anatolien, il côtoie Basile de Césarée à Athènes ou il prolonge sa formation. Bon stratège et administrateur, il se fait remarquer dans sa défense de l'empire contre les Francs. Devenu empereur, il promulgue un édit de tolérance religieuse mais interdit aux chrétiens d'enseigner et tente de calquer les cultes sur le modèle de l'Eglise. Il écrit Contre les Galiléens, promeut le rapprochement des « juifs » et des « hellènes » et entend reconstruire le Temple de Jérusalem. Il décède alors qu'il conduit une campagne contre la Perse.

Neptune (ou Poséidon)

Dans la mythologie romaine, Neptune est dieu des eaux vives et des sources. Il est assimilé au dieu des océans de la mythologie grecque, Poséidon. En conséquence, Neptune prend une grande partie des caractéristiques et attributs de Poséidon. Pourtant, Neptune est à l'origine une divinité de conception latine. Sa transformation en maître des océans correspond à une période où la puissance romaine commence à se tourner vers le contrôle des voies maritimes de la méditerranée : les Latins ont su transformer une ancienne divinité des eaux douces en dieu des mers, en adéquation avec les mutations de leurs civilisation.

Octavien-Auguste (63 av. J.-C.-14 ap. J.-C.)

Fils adoptif de César et premier empereur romain, il règne à partir de 27 av. J.-C. (date à laquelle il reçoit le titre d'Auguste de la part du sénat) jusqu'à sa mort. A sa naissance il porte le nom de Caius Octavius, mais sa parenté avec César (sa mère est la nièce du dictateur) lui vaut d'être adopté par celui-ci dans son testament. Il porte alors le nom de Caius Iulius Caesar Octavianus. Afin d'imposer son pouvoir à Rome, en 43 av. J.-C. il se lie à Lépide et à Marc-Antoine dans le deuxième triumvirat. En 36 av. J.-C. Lépide est écarté du pouvoir. En 32 av. J.-C. prend fin définitivement l'alliance politique avec Marc-Antoine qui, bien implanté en Orient, soutient la reine d'Egypte, Cléopâtre. En 31 av. J.-C., lors de la bataille d'Actium, Octavien, à la tête des troupes d'Italie et des provinces d'Occident, remporte la victoire sur Marc-Antoine et son alliée Cléopâtre. Désormais seul à la tête de l'état, devenu Auguste en 27 av. J.-C., il cumule plusieurs pouvoirs : le commandement suprême des armées et des provinces où celles-ci stationnent, le pouvoir des tribuns de la plèbe, le pouvoir consulaire qu'il monopolise en exerçant pendant plusieurs années cette charge. Ces pouvoirs très étendus permettent au premier empereur d'entreprendre une politique ambitieuse de consolidation des frontières militaires et de transformation des structures politico-administratives de l'Empire de Rome.

Origène (v. 185-v. 253)

Théologien, né à Alexandrie où son père meurt en martyr lors d'une persécution antichrétienne, considéré comme un « père de l'Eglise ». Face aux auteurs païens, il se présente comme l'héritier de son maître Clément d'Alexandrie et ses mérites, qui lui valent de nombreux disciples, sont vantés par son biographe Eusèbe de Césarée. Son œuvre littéraire est abondante, elle se fonde sur une lecture systématique –en hébreu et en grec- de la Bible, donnant lieu à un commentaire érudit et, pour partie allégorique.

Philon d'Alexandrie (v. 20 av. J.-C.- v. 45)

Philosophe juif hellénisé, issu d'une famille riche, il est le représentant de l'école d'Alexandrie dont le travail repose sur des commentaires de la Torah (du Pentateuque) à partir de catégories hellénistiques. Fidèle à l'affirmation de l'existence d'un Dieu créateur et de l'élection d'un peuple, il puise cependant nombre d'éléments dans les écoles de pensée grecques pour exprimer le monde et les rapports des hommes entre eux. Son œuvre exerce une grande influence sur les penseurs chrétiens du IIe siècle, notamment Clément d'Alexandrie et Origène.

Quintus Aurelius Symmaque (v. 340- v. 402)

Aristocrate romain, polythéiste, défenseur des lettres classiques et des privilèges de l'ordre sénatorial. Orateur de renom, il s'oppose aux représentants du christianisme, religion en forte expansion dans l'empire romain du IVe siècle. Il échoue dans son projet de réinstaller l'autel de la Victoire dans la curie, et ses tentatives repoussées marquent l'affaiblissement de la tradition païenne à Rome.

Sarapis ou Sérapis

Dieu créé à Alexandrie, au cours des premières années du règne de la dynastie des Lagides. Dans cette Egypte hellénistique, où Grecs et Egyptiens mêlent certaines de leurs croyances, Sarapis est la combinaison de deux dieux : Osiris et Apis. Compagnon des marins, il garantit également la fertilité et est censé sauver des maladies. Il peut être représenté sous la forme d'un taureau ou d'un homme qui reprend des traits attribués à Zeus.

Zeus

Dieu des dieux dans le panthéon grec. Fils du Titan Cronos et de Rhéa, marié à sa sœur Héra et père d'une nombreuse progéniture. Il règne sur le mont Olympe et dirige les forces célestes tout en étant présenté comme protecteur des hommes.

PrécédentPrécédentFin
AccueilAccueilRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)