Le témoignage d'un ambassadeur français

Il ne faut pas oublier pourtant que, toutes les fois qu'un pouvoir fort s'est établi en Égypte, le gouvernement de ce pays a tourné les yeux vers la Syrie ; ce fut le cas pour Ali Bey au 18e siècle, pour Bonaparte et pour Mehmet Ali au 19e siècle. Sera-ce le cas pour l'Angleterre de nos jours ? Certains indices observés tant en Égypte qu'en Syrie ne permettent guère de douter que la même idée ait germé dans l'esprit de particuliers anglais et syriens, et que des tendances concordantes se manifestent dans les deux régions en faveur de leur réunion sous la même autorité.

M. P. Cambon, ambassadeur de France à Londres, à M. Poincaré, Londres 3 mai 1912. Dans Adel ISMAÏL, Documents diplomatiques et consulaires relatifs à l'histoire du Liban et des Pays du Proche-Orient du XVIIe siècle à nos jours, Tome XVIII (1907-1912), n. 104.

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